Les demandeurs de visas touristiques et d'affaires en provenance de ces deux pays devront s'acquitter d'une caution allant jusqu'à 15 000 dollars, selon un programme pilote annoncé par l'administration Trump. Les autorités américaines ont annoncé mardi 5 août un nouveau dispositif controversé en matière de visas. À partir du 20 août 2025, les citoyens de Zambie et du Malawi souhaitant obtenir un visa B1/B2 (tourisme ou affaires) devront verser une caution comprise entre 5 000 et 15 000 dollars, soit environ 4 600 à 13 800 euros, en fonction de l'évaluation individuelle effectuée lors de l'entretien consulaire. Ce programme pilote, présenté comme une mesure dissuasive face aux dépassements de durée de séjour constatés dans ces deux pays, marque un nouveau durcissement dans la politique migratoire de l'administration Trump, déjà critiquée pour son approche restrictive à l'égard des pays africains. Lire aussi : L'Argentine vers l'exemption de visa américaine Selon le communiqué publié par le Département d'Etat américain, cette caution sera récupérable si le visiteur respecte les conditions de son visa et quitte les Etats-Unis à temps. Le montant exact – 5 000, 10 000 ou 15 000 dollars – sera déterminé au cas par cas, lors de l'entretien au consulat. Ce programme ne s'applique qu'aux visas temporaires et ne concerne pas les visas d'immigration. Le programme est présenté comme une expérimentation limitée, mais il pourrait être élargi à d'autres pays à l'avenir en cas de résultats jugés concluants. Pour les autorités américaines, il s'agit d'un instrument de contrôle migratoire, censé inciter au respect des conditions de séjour. Bien que Washington affirme que cette mesure est conforme au droit international, des réactions diplomatiques pourraient émerger dans les prochains jours. La décision intervient alors que les relations entre les Etats-Unis et plusieurs pays africains connaissent des tensions liées à des restrictions de visas ciblées ou à la sélectivité des partenariats économiques. Des ONG spécialisées dans la mobilité internationale dénoncent déjà une discrimination par la solvabilité, qui risque de priver de nombreux citoyens de ces pays de la possibilité de voyager pour raisons légitimes, faute de moyens pour avancer une somme aussi élevée.