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Maroc : Amnesty International fait réagir le gouvernement
Publié dans Yabiladi le 23 - 02 - 2018

Présenté jeudi lors d'une conférence de presse à Rabat, le rapport annuel d'Amnesty International 2017 / 2018 relatif à la situation des droits humains dans le monde ne plaît pas au Maroc. Le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme a réagi ce vendredi.
Publié jeudi par Amnesty International, un rapport global fait l'état des lieux de la situation des droits humains dans le monde pour l'année 2017 / 2018. Le Maroc fait partie des pays évalués. Ainsi, le document énumère de nombreuses violations de droits humains dans le royaume, tout au long de l'année 2017, sur la base des cas de renvois des migrants, des procès de journalistes, des allégations de torture ou encore des entraves à la liberté d'expression et de rassemblement.
«Entre mai et août [2017, ndlr], les forces de sécurité ont arrêté et détenu huit journalistes et blogueurs qui avaient mis en ligne des articles ou des commentaires critiques au sujet des manifestations dans le Rif, écrit Amnesty International. Le parquet les a inculpés d'atteintes à la sûreté de l'Etat en lien avec le mouvement de contestation». L'ONG évoque le cas de Hamid El Mahdaoui, «condamné à trois mois d'emprisonnement et à 20 000 dirhams d'amende (environ 2 100$), peine alourdie à un an en appel».
Plus loin, le rapport rappelle que «sept personnes, dont des journalistes, des militants et l'universitaire Maâti Monjib» sont en cours de jugement pour «atteinte à la sûreté de l'Etat». Les concernés ont fait «la promotion d'une application mobile de journalisme citoyen protégeant la confidentialité de ses utilisateurs», indique l'ONG.
Parallèlement, elle évoque les poursuites à l'encontre du journaliste Ali Anouzla, pour «apologie du terrorisme, assistance et incitation au terrorisme», qui constituent «des accusations forgées de toutes pièces, en raison d'un article publié sur le site Internet Lakome.com en 2013» selon les termes du rapport.
Des militants et des migrants dans le viseur
Le rapport d'Amnesty rappelle le déploiement des forces de l'ordre dans la région du Rif, à partir de mai 2017, «d'une ampleur sans précédent ces dernières années, pour empêcher des manifestations». Il indique qu'«elles se sont livrées à des arrestations massives de manifestants majoritairement pacifiques, dont des mineurs. Dans certains cas, les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive ou injustifiée». Aussi «les autorités judiciaires n'ont pas enquêté sérieusement sur les circonstances de la mort de deux manifestants, Imad El Attabi et Abdelhafid Haddad» en août 2017.
Ailleurs dans le pays, Amnesty International rappelle que des journalistes sont toujours poursuivis conformément aux dispositions du Code pénal, surtout les blogueurs et les militants «qui ont critiqué des agents publics et dénoncé des violations des droits de l'Homme et la corruption dans certaines parties du royaume».
Sur un autre volet et évaluant l'attitude des autorités envers les migrants, l'association rappelle que «vingt-cinq réfugiés syriens ont été abandonnés à leur sort pendant trois mois dans la zone tampon à la frontière avec l'Algérie, avant que les autorités ne leur accordent une protection en juillet 2017. Les forces de sécurité ont continué de participer aux expulsions sommaires de migrants et de demandeurs d'asile depuis les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla vers le Maroc, ainsi que d'employer une force excessive ou injustifiée à leur encontre».
Ainsi, le rapport rappelle même que «des migrants, dont certains avaient entamé des démarches pour régulariser leur situation, ont été emprisonnés pour être entrés sur le territoire marocain, y avoir séjourné ou en être sortis de façon irrégulière. Ils ont parfois été jugés sans pouvoir bénéficier des services d'un avocat».
Un rapport contesté
En réaction, le Maroc reproche à Amnesty International sa méthodologie concernant la situation des droits humains dans le pays. Dans un communiqué du ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme, rapporté par l'agence MAP, les autorités marocaines pointent ainsi du doigt un «manque d'objectivité et de transparence», de même que «l'absence d'analyse objective et de vérification rigoureuse des allégations».
Le département gouvernemental indique ainsi avoir pris connaissance du rapport annuel de l'ONG et enregistrer «l'adoption par Amnesty International, encore une fois, de faits erronés, de généralisations et de jugements de valeur préétablis». Cette réaction rappelle une précédente, où l'Etat marocain a contesté les contenus de rapports internationaux sur la situation des droits humains au Maroc.
En janvier dernier, c'est Human Rights Watch qui a provoqué de vives réactions, les autorités marocaines ayant dénoncé de «fausses allégations» après la sortie du rapport annuel de l'ONG.


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