Afrique : Les victimes du terrorisme, y compris du Polisario, se réuniront à Rabat    Dans le sillage de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, le gouvernement US annonce qu'il encourage les investissements américains dans les Provinces du Sud    A New York, les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance des Etats du Sahel saluent l'Initiative Atlantique de SM le Roi    Construction : les ventes de ciment augmentent de 10,4% à fin août    La CAF reporte l'ouverture de la 1ère phase de vente des billets pour la CAN 2025    CdM U20 : calendrier des lionceaux de l'Atlas    Le groupe AKDITAL annonce la réussite d'une mastectomie par voie mini-invasive, une grande première au Maroc !    Injaz AL-Maghrib: inwi décerne le prix I-Tech à la Junior Entreprise Sparks    Les Lions de l'Atlas Futsal participent aux Jeux de la Solidarité Islamique    BCP : solidité et diversification au cœur d'un 1er semestre 2025 robuste    Inédito: Estudiantes marroquíes en la Copa del Mundo de Drone Soccer en Corea del Sur    United Airlines aumenta la capacidad Marrakech–Nueva York para el invierno 2025-26    Maroc : La jeunesse, cœur battant de saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français    Sommet sur le climat 2025 : Xi plaide pour une justice verte et plus de coopération    Xi Jinping au Xinjiang pour le 70e anniversaire    SM le Roi félicite Salmane Ben Abdelaziz Al Saoud à l'occasion du 11e anniversaire de son intronisation    Fret maritime: Portnet, un modèle de réussite dans la facilitation du commerce international, selon la CNUCED    L'économie numérique, un moteur pour attirer les capitaux et renforcer la compétitivité    Sahara : le Maroc en quête de la neutralité russe à la veille de la résolution du Conseil de Sécurité    Akhannouch s'entretient à New York avec la Présidente de la Commission européenne    Climat : L'Union européenne fustige le manque d'ambition de Pékin    Algérie, otage de ses généraux : Anatomie d'un régime de l'ombre    Rapatriement des corps de deux mineurs marocains noyés en tentant de rejoindre Ceuta    Gestion de l'AMO public : Un transfert vers la CNSS dans le respect des droits acquis    Violence en ligne : Un fléau silencieux mais massif...    Nice : Polémique sur 120 000 euros en liquide trouvés dans la grande mosquée En-nour    Maroc – France : La culture pour l'innovation et la jeunesse    Casablanca accueille Mo Amer, l'humoriste de Netflix qui conquiert la scène mondiale    Hakimi face aux accusations : « Voir ma famille souffrir est le plus difficile »    Nicolas Sarkozy condamné à cinq ans de prison pour financement libyen    J-Lioum : La jeunesse au cœur de la nouvelle saison culturelle de l'IFM    Alstom conclut un contrat stratégique de 260 millions d'euros pour équiper en signalisation la ligne Kénitra-Settat    La DGSN réfute les déclarations d'une touriste britannique dépourvue de documents de voyage à l'aéroport Marrakech-Ménara    À l'ONU, le Maroc annonce la tenue à Rabat de la première Conférence sur les victimes africaines du terrorisme    OM : Nayef Aguerd, le coup magistral du mercato    El Aynaoui brille face à Nice, Haise affiche son regret    Eliminatoires CDM 26 : Un trio mauritanien pour Maroc - Congo    Botola Pro D2 / J1 : Le programme et les arbitres de la journée d'ouverture (25-26)    Pharmacie : Un nouveau chapitre pour la FMIIP    Hammouchi en visite de travail aux Emirats Arabes Unis    Maroc-Russie: Examen à Montréal des moyens de renforcer la connectivité entre les deux pays    A l'ONU, le roi Felipe VI douche les espoirs du Polisario    Le temps qu'il fera ce jeudi 25 septembre 2025    J-Lioum, ici et maintenant, la jeunesse au cœur de la nouvelle saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français du Maroc    Allemagne : 144 drones détectés au-dessus des aéroports depuis le début de l'année    Art contemporain : Mahi Binebine entre au Smithsonian et au Pérez Art Museum Miami    Info en images. Fête du Cinéma: 60.000 spectateurs seulement, le grand écran en quête de son public    RETRO-VERSO : Bâtiment Lahrizi, témoin de l'âge d'or architectural de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les Marocains pour la gratuité de l'enseignement et un apprentissage de qualité [Enquête]
Publié dans Yabiladi le 13 - 06 - 2019

Le CSEFRS a rendu publique mercredi son enquête intitulée «Les ménages et l'éducation», première du genre au Maroc, qui s'intéresse à plusieurs aspects de cette question. Il en ressort notamment que 77,6% des Marocains sont contre une contribution des familles aux frais de scolarité alors que 64,9% évoquent comme raison principale le fait que l'école publique doit rester gratuite.
Le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) a présenté mercredi les résultats de l'enquête nationale autour des «Ménages et l'éducation». Première en son genre au Maroc, elle vise à cerner les perceptions, les attentes et les aspirations des ménages marocains quant à l'éducation scolaire et d'évoquer aussi leurs dépenses.
Réalisée conformément aux recommandations de la Vision stratégique 2015-2030 pour la réforme de l'école marocaine, l'enquête a porté sur un échantillon de 3 000 ménages sélectionnés de manière aléatoire et répartis proportionnellement sur l'ensemble des régions du royaume, avec 2 000 ménages en milieu urbain et 1 000 dans le rural. Elle a été menée selon la méthode des entretiens, conduits par 45 chercheurs qualifiés.
Dépenses des ménages en éducation scolaires et gratuité de l'école
Ainsi, l'enquête révèle que les dépenses d'un enfant scolarisé, au titre de l'année scolaire 2017-2018, s'estiment en moyenne à 2 679 dirhams par ménage tous cycles d'enseignement confondus. «Par cycle scolaire, la dépense globale des familles au titre de l'année 2017-2018 s'élève à 3 000 DH par enfant au préscolaire, 2 508 DH par enfant au primaire, 2 508 DH par enfant au secondaire collégial et 3 454 DH par enfant au secondaire qualifiant», comme le rapportent les ménages.
Par secteur d'enseignement, la dépense unitaire en 2017-2018 s'élève à 11 943 DH au privé contre 938 DH au public soit un rapport de 12,7, précise l'enquête. Celle-ci note que la scolarisation d'un enfant citadin coûte 4,8 fois plus cher que celle d'un enfant résidant dans le milieu rural, tous cycles confondus, alors que, par genre, la dépense des ménages en éducation consacrée aux garçons est supérieure à la dépense consacrée aux filles.
«Plus le revenu augmente, plus la moyenne de dépense par enfant scolarisé augmente ; La scolarisation d'un enfant issu des 10% des ménages les plus aisés coûte 13,3 fois plus que celle d'un enfant issu des 10% des ménages les moins aisés. La dépense selon le niveau de revenu.»
Enquête du CSEFRS
De plus, «près de 19% des ménages déclarent avoir contracté un prêt pour financer la rentrée scolaire de leurs enfants» ; des prêts accordés par une personne proche ou amie, constate-t-on.
A la question d'une «augmentation de la qualité de l'éducation à l'école publique au secondaire et au supérieur» et l'éventualité d'une contribution des familles aux frais de scolarité, 74,5% des répondants vivant en milieu urbain affirment être contre la contribution contre seulement 22% qui se disent pour.
Le constat est le même dans le milieu rural avec 83,6% contre et 12% pour une contribution. Pour les personnes qui sont contre la contribution, la raison principale avancée est que l'école publique doit rester gratuite pour 64,9% alors que 31,3% évoquent le manque de moyens nécessaires.
Le choix du public ou du privé expliqué par les Marocains
Quant au choix entre écoles publiques et privées, 55,2% des adultes de 25 ans et plus qui se sont prononcés sur ce choix et qui sont établis en milieu urbain, affirment que l'école privée est meilleure contre 35,2% qui optent pour l'école publique. Dans le milieu rural, la tendance s'inverse puisque 50,5% choisissent l'école publique contre 37,7% optant pour l'école privée.
Paradoxalement, 45% de parents ayant des enfants scolarisés dans le public affirment que l'école privée est meilleure, contre seulement 17,7% de parents ayant des enfants scolarisés dans le privé qui pensent que l'école publique reste meilleure.
Et les raisons avancées par les personnes qui préfèrent l'école publique sont principalement en rapport avec sa gratuité (88,5% de réponses) et le fait que les enseignants du public soient meilleurs (44,5%). 80,5% de ceux qui préfèrent le privé pensent que les enseignants de ce secteur sont meilleurs (80,5%), de même que l'infrastructure (70,1%) et la sécurité (51,7%).
A la question de préférences pour les langues enseignées, l'enquête fait état d'une «préférence majoritaire des familles marocaines (73,1%) pour l'enseignement de trois langues (l'arabe, le français et l'anglais) de manière simultanée».
Perception, qualité de l'enseignement, rôle de l'école et attentes
Selon l'enquête, 52,2% des ménagés considèrent que l'école garantit un apprentissage de qualité face à 44% des ménages qui estiment au contraire que l'école dispense un enseignement de mauvaise qualité. De plus, 60,4% des ménages parmi ceux résidant dans le milieu rural estiment que l'école dispensent un enseignement de qualité alors que cette proportion baisse à 49,2% pour les ménages du milieu urbain.
De façon générale, 86,2% des adultes de 25 ans et plus ont évoqué «l'apprentissage de la lecture et de l'écriture» comme rôle principal de l'école. Trois autres rôles ont été le plus évoqués, à savoir «garantir l'avenir des enfants (65,2%)», «inculquer la culture à l'enfant (54%) ou encore «préparer l'enfant pour la réussite professionnelle (43,4%)». «Inculquer les valeurs» et «enseigner les principes de la religion» n'ont été cités, comme rôles de l'école, que par respectivement 33,4% et 25,7% des adultes enquêtés.
Quant aux attentes des parents, 82,6% s'attendent à ce que les élèves présentant des difficultés scolaires soient accompagnés par un soutien renforcé, alors 48,6% qui s'attendent à une personnalisation des méthodes d'enseignements selon le niveau d'apprentissages de chaque élève dans la classe. De plus, 88,6% de parents souhaitent une situation sociale meilleure que la leur pour leurs enfants. Un pourcentage qui grimpe à 91,6% pour le milieu rural.
Pour le CSEFRS, «les facteurs socio-économiques impactent et créent une différenciation dans le rapport des familles à l'éducation scolaire». «Les résultats permettent de constater qu'il y a une articulation entre l'éducation et le niveau de développement», poursuit-on en guise de conclusion. «Toute amélioration des conditions socio-économiques des familles, contribue à améliorer l'éducation des enfants et vice versa», conclut l'enquête.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.