Conclusion évidente de l'enquête nationale concernant la gratuité de l'école, 64,9% des ménages marocains se sont dit contre la contribution des familles aux frais de scolarité de leurs enfants et estiment que l'école publique doit rester gratuite, tandis que 31,3% évoquent le manque de moyens nécessaires. Selon une enquête nationale présentée mercredi à Rabat par le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, les adultes de 25 ans et plus parmi les personnes questionnées sont contre la contribution aux frais de scolarité de leurs enfants dans l'école publique, ventilés comme suit : 83,6% en milieu rural et 74,5% en milieu urbain. Effectuée auprès d'un échantillon de 3.000 ménages sélectionnés de manière aléatoire et répartis proportionnellement sur l'ensemble des régions du Royaume, dont 2.000 ménages en milieu urbain et 1.000 en milieu rural, selon la méthode des entretiens effectués par 45 chercheurs qualifiés, l'étude révèle ainsi que près de 19% des ménages ont déclaré avoir obtenu un prêt auprès de leurs proches ou amis pour financer la rentrée scolaire de leurs enfants, estimant que plus le revenu augmente, plus la moyenne de dépense par enfant scolarisé part à la hausse. Présentée par la présidente de l'INE, Rahma Bourqia, l'étude montre que la scolarisation d'un enfant issu des 10% des ménages les plus aisés coûte 13,3 fois plus que celle d'un enfant issu des 10% des ménages les moins aisés, mettant en avant les rapports des parents aux associations des parents d'élèves, l'existence ou non de l'association dans l'établissement, l'adhésion ou non du parent à l'association et sa participation effective aux activités et réunions de l'association. Menée conformément aux recommandations de la Vision Stratégique 2015-2030 pour la réforme de l'Ecole marocaine, cette étude, est la première du genre. Son objectif étant de cerner les perceptions, les attentes et les aspirations des ménages marocains et de mesurer leur degré de satisfaction par rapport à la question de l'éducation, mais aussi d'explorer leurs choix en ce qui concerne le système éducatif, tant public que privé, avec un accent particulier sur les coûts de l'éducation pour les familles en relation avec leurs revenus.