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Humeur : C'est la voyante qui l'a dit ! (Galtha chouwafa !)
Publié dans Albayane le 17 - 08 - 2012

Il était une fois, dans une contrée lointaine, un instituteur comme tous les instituteurs des écoles primaires du pays. Il enseignait à la marmaille les «Livres Sacrés» du ministère du M.E.N. Ses rapports amicaux et humains avec ces livres étaient excellents sauf avec celui des mathématiques qui lui faisait passer des nuits blanches, lui faisant pousser plus de cheveux blancs. Il n'arrivait pas à résoudre ses exercices abracadabrants... Comment ses élèves pourraient-ils le faire? A condition qu'ils soient des «Einstein» chevronnés! Il lui arrivait souvent de demander à un ami, prof de Math au collège, de lui résoudre les problèmes les plus invraisemblables... Mais ceci n'est pas notre sujet, retournons à nos moutons !...
Je pense que vous n'attendez pas que je vous dise que l'instituteur marocain, quel qu'il soit, n'arrive pas à joindre les deux bouts et «finir» le mois sans que cela ne lui coûte les yeux de la tête ou quelques cheveux blancs de plus (il faut signaler, en passant, que presque tous les maîtres d'écoles au Maroc ont des cheveux blancs!). La blague marocaine est riche dans ce domaine, vous pouvez vous documenter dans le répertoire populaire, vous ne trouverez qu'un seul qualificatif : Instituteur = « Mesquine » (pauvre). Vous connaissez celle-là ?
- Pourquoi un banquier a-t-il le col de la chemise déchiré?
- Parce que, à partir du 20 de chaque mois, les instituteurs défilent devant lui en demandant: «l'argent est «entré»?» Et à force de remuer la tête de gauche à droite et de droite à gauche pour dire «non», le col de sa chemise se déchire! Alors, notre instituteur «pauvre» ne se contente pas de la paie mensuelle du respectable et respectueux M. E.N. Non, il fait autre chose pour gagner les fameux billets bleus de 200 DHS.
Un jour, des délateurs (oh! Comme ils sont nombreux dans notre respectable et respectueux M. E.N!) Viennent siffler dans l'oreille gauche de monsieur le délégué: «L'instituteur tel distribue les cartes de visite de sa femme, (une voyante qui pratique ses cultes sataniques chez elle) aux instituteurs, surtout aux institutrices...Et le comble, monsieur le délégué ! Il fait ça au sein même de votre école sacrée! Il n ‘attend même pas la récréation, il laisse ses élèves jouer dans la classe et fait le tour des salles de cours sans gêne, au vu et au su du directeur!» Fou de rage, monsieur le délégué vient, le lendemain, à son école «sacrée» faire une inspection/surprise à cet employé qui profite des édifices de l'Etat pour faire la publicité et la propagande du charlatanisme.
Après la leçon, ils entament une discussion pédagogique juste devant la classe. Et brusquement, monsieur le délégué demande à notre instituteur:
- «Que fait ta femme?
- Quoi? De quel droit me parles-tu de ma femme?! Un peu de respect! Ma femme ne travaille pas avec toi!
- Je veux dire...
- Tu n'as rien à dire! Si tu as des remarques ou des critiques sur la leçon, parlons-en! Tu peux parler du cours, de la méthodologie, de la pédagogie... Mais pas de ma femme!
L'instituteur commence à «se chauffer», le délégué commence à bredouiller, à bafouiller, à balbutier, les instituteurs et les institutrices commencent à s'agglutiner et ça devient une vraie «Halka» (attroupement) digne de la place «Jamaâ El Fna».
Monsieur le délégué commence à suer. Pour se défendre, il dit d'un ton administratif:
- On m'a dit que ta femme est une «chouwafa» (voyante)!
- Et alors? Qu'elle soit voyante ou sorcière, qu'est-ce que ça peut te faire?
- Rien... Mais tu n'as pas le droit de distribuer ses cartes de visite à l'école!
- Tu as une preuve sur ce que tu avances? Attention! C'est une accusation très grave; je peux porter plainte... Et j'ai des témoins!
Chers collègues, je vous ai distribué des cartes, moi ?
Toute la «Halka» dit théâtralement: «Non, il ne distribue rien! On n'a rien vu!» Triomphalement, l'instituteur dit à monsieur le délégué:
- Tu as dit que ma femme est une voyante. Au moins, elle, elle travaille. Elle mérite l'argent qu'elle gagne. Elle n'est pas comme ta femme qui est sensée «travailler» comme nous; elle qui est payée à la fin de chaque mois sans jamais poser le pied à son «travail»!
- Quoi? Oui t'a dit ça?
- Tu viens de dire que ma femme est une voyante. C'est elle qui me l'a dit: Elle l'a lu dans les cartes!»
Toute la «Halka» éclate de rire. Monsieur le délégua s'enfuit à toutes jambes comme s'il avait les diables de la voyante aux trousses!
Le lendemain matin, la femme du délégué se présente à son poste pour exercer son métier et mériter enfin son salaire. Son mari lui a-t-il ordonné d'aller travailler de peur que la femme de l'instituteur ne voie «d'autres choses» dans ses cartes? Pour une fois, les voyantes, dans mon pays bien-aimé, ont servi à quelque chose!


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