(Ph. Akil Macao) 2013, année footballistique avec mention L'année 2012 au Maroc a connu des bas plus que des hauts. Pas de grandes choses à signaler dans une année pleine de moments de déconvenues, de déception et d'échecs. Le rendez-vous, le plus grand l'année qui reste les Jeux Olympiques de Londres, n'a pas porté grand chose au Maroc. L'année 2012 est une page à tourner. Rien de concret n'a été réalisé pour le sport marocain à l'exception de quelques miettes ici et là, ainsi qu'une petite place sur le podium des Olympiades de Londres. C'est grâce à l'athlétisme que le drapeau national a pu flotter dans le ciel de Londres avec Abdelati Iguider qui a remporté une médaille de bronze au 1500m... sans oublier l'exploit des autres athlètes Najat El Garaâ, El Amine Chentouf et Azzeddine Nouri qui ont offert à leur pays le métal précieux aux Jeux Paralympiques. Mohamed Amgoun et Abdelilah Mame et Najat El Garaâ, encore une fois, ont apporté du bronze pour le Maroc justifiant ainsi que les athlètes handicapés ont fait mieux que leurs collègues des JO. Les autres sportifs, tous les autres, dans les différentes disciplines marocaines présentes à Londres et qui sont au nombre d'une dizaine, ont failli à leurs missions, dont les footballeurs qui se sont contentés de jouer le premier tour et de revenir les mains vides. Le football, sport roi au Maroc comme dans la majorité des pays du monde, a encore une fois brillé par ses piètres prestations si ce n'est ses catastrophes répétées. Le foot en salle a fait l'exception avec la qualification en Coupe du Monde en Thaïlande malgré la piètre prestation puisque l'équipe nationale n'a pu dépasser le traditionnel premier tour. L'équipe nationale «A» a encore une fois déçu en quittant tôt la compétition de la Coupe d'Afrique (CAN 2012) après deux défaites face à la Tunisie (2-1) et le Gabon (3-2), et une victoire sans éclat au détriment du petit poucet, le Niger (1-0). Cette même équipe nationale allait hypothéquer ses chances pour la qualification au Mondial 2014 après les deux premiers matches nuls des éliminatoires, (1-1) en Gambie et (2-2) à Marrakech devant la Côte d'Ivoire. En CAN 2013, les Lions de l'Atlas ont failli frôler la catastrophe après la défaite en match «aller» au Mozambique (2-0), pour que finalement le sélectionneur national Eric Gerets, soit remercié. Rachid Taoussi, qui allait prendre le relais a réussi le défi de battre le Mozambique au match «retour» à Marrakech par (4-0), est aujourd'hui en train de préparer le voyage en Afrique du sud, fief de la prochaine CAN où il sera appelé à faire mieux que son prédécesseur sinon aller plus loin, et pourquoi pas mettre la main sur le trophée que le Maroc cherche depuis son premier et dernier titre en 1976. Juste après la CAN 2013, Taoussi et son groupe auront la mission de se ressaisir pour rattraper le temps perdu aux éliminatoires du Mondial 2014 qui vont reprendre durant l'été prochain. Même si cette mission paraît difficile face à la Côte d'Ivoire, actuellement à la tête d'un groupe comprenant aussi la Tanzanie, le Maroc est condamné à ne pas y laisser des plumes. Il devra remporter tous les matchs qui lui restent encore à disputer, contre la Tanzanie en aller comme au retour, et la Gambie, avant de croiser le fer avec les Eléphants dans leur antre. L'entraîneur Rachid Taoussi est toujours confiant. Pour lui, rien n'est encore perdu et tout reste à jouer. Le Maroc garde encore ses chances. Et ce n'est guère étrange pour un technicien qui connait bien le football africain et ses sélections des séniors, jeunes et aussi des clubs. Taoussi qui a déjà un titre avec l'équipe nationale des jeunes quand il a remporté le premier et le dernier trophée avec l'équipe nationale juniors en 1997, avant d'aller au Mondial de la catégorie en Malaisie, l'année suivante, reste aussi parmi les entraîneurs qui ont marqué l'année 2012. Après la Coupe du Trône remportée par le MAS face au WAC, il s'est surtout distingué par son sacre continental avec les Fassis en remportant et la Coupe de la CAF et la Supercoupe d'Afrique au détriment des Tunisiens, dont l'Espérance de Tunis qui a chipé la Ligue des Champions au WAC. Taoussi a bien débuté la saison 2012 avec l'AS FAR qu'il a été finalement obligé de quitter pour se consacrer totalement à l'équipe nationale. Aujourd'hui, l'équipe militaire est menée par un autre technicien et ancien international qui est en train de tracer son chemin vers de lendemains meilleurs, à savoir Abderrazzak Khaïri, qui a bien pris le relais. A une journée de la fin des matches «aller» du championnat national en D1, l'AS FAR se trouve en tête du classement en compagnie du Raja de Casablanca mené par l'entraîneur M'Hamed Fakhir. Les FAR et le WAC qui ont 29 points chacun, sont à deux longueurs du WAC qui a retrouvé son rythme sous le coach Badou Zaki. La course pour le titre s'annonce désormais chaude entre ces trois équipes mais aussi leurs trois entraîneurs marocains qui veulent achever en beauté. Le coup vaut la chandelle puisque le champion du Maroc aura l'honneur de jouer directement le Mondial 2013 qui sera organisé au Maroc. Voilà un autre événement qui fait que l'année 2013 sera footballistique avec mention...