Notre pays ne cesse de confirmer son statut de nation émergente. Il se déploie, avec de faibles moyens, mais de puissantes résolutions, pour dépasser le dénuement. Pour ce faire, il se lance dans la politique des grands chantiers, des énergies renouvelables, des ressources minières...Il s'y attelle aussi avec progressivité et pondération, en dépit des tiraillements extérieurs de l'intégrité territoriale, des contraintes des politiques publiques, des carcans de son administration... On reviendra encore sur le débat qui ne cesse d'occuper le devant de la scène au niveau de nombre d'organismes et d'instances dans notrepays. Dans les régions nouvellement redécoupées, à savoir Souss Massa et Drâa Tafilalet, à titre d'exemple, la problématique minière fait couler beaucoup de bruit, dans ce sens ! En fait, nul ne saurait contester les richesses considérables que renferment les sols de Tinghir, entant que première réserve d'argent en Afrique du nord, puis celle d'Iskaoun à Taliouine, ensuite Imaoune à Igherm, relevant de laprovince de Taroudant. Concernant les mines du métal brillant, on citeracelle de la banlieue de la province de Tiznit qui produit, chaquejour, deux kilos de cette matière de choix. D'autre part, les mines dubronze se trouvent bien en tête de la production nationale, avec plusde 40 millions de tonnes. On met l'accent sur ces ressources minièresen or, argent et bronze qui se vendent à l'étranger à des prix fortélevés, sans parler des prix d'autres minerais tels l'or,l'argent, le zinc, le plomb, le manganèse, le fer dont regorgent lesdiverses communes rurales de ces zones du sud et du sud-est du royaume. A ce propos, ons'interrogea sur la partie bénéficiaire de toutes ces ressourcesminières, sachant que les communes respectives neprofitent pas des revenus de ces productions, en contrepartie desexploitations excessives de ces précieuses richesses dans les marchésextérieurs par des lobbys monopolistes influents, à des prix exorbitants. Dans le même contexte, on relèvera le déplacement des minerais vers d'autres destinations, alors que les sociétés exploitantes se doivent detraiter la matière extraite sur place, à travers des unités deproduction, afin qu'elles puissent recruter la main d'œuvre de larégion et, de ce fait, contribuer à la lutte contre le chômage et audéveloppement de ces patelins reculés. On conviendra enfin, que cedomaine qui génère de gros revenus est resté toujours opaque ethermétique. Nombre d'exploitations et prospections amorcées par descompagnies aussi bien marocaines qu'étrangères sont peu communiquées à l'opinion publique régionale et nationale, car l'espritl'hégémonique exerce la mainmise sur les productions dont toute lanation devrait, en principe, profiter. Même chose pour les gisementsde pétrole dont on ne sait pas grand-chose, quoique, de temps à autre, on exalte, par- ci, par-là, la «découverte» d'un espoir de l'or noirsans lendemain. L'énigme est au paroxysme dans un domaine considérécomme l'apanage de la minorité.