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La femme artiste marocaine: côté haut côté bas!
Publié dans Albayane le 10 - 03 - 2016

Le regard des femmes artistes marocaines sur la société apporte incontestablement un éclairage nouveau, et pour le moins inattendu, permet de remettre en question un certain nombre de préjugés et de clichés colportés désormais sur le statut de la gente féminine. L'artiste marocaine n'est pas en reste. De différents bords qu'elle soit, elle contribue pleinement à l'essor de son entourage.
L'image de la société marocaine se façonne et évolue constamment au gré des sensibilités et des styles de ces «femmes artistes» à travers les moments et les expériences qu'elles livrent par le biais de leur production littéraire, artistique et cinématographique, entre autres.
En militantes engagées, elles s'interrogent et orientent inlassablement leurs destinées par des prises de position au service des causes communes. Elles n'ont de cesse de conjuguer et multiplier leurs voix, se métamorphosent et se réinventent, au fur et à mesure, mues en cela par une soif intarissable d'engagement et de liberté.
Plusieurs thèmes constituent désormais leur cheval de bataille, allant de l'émancipation dans l'ouvrage «Une femme tout simplement» de Bahaa Trabelsi et la résistance dans «Le drapeau blanc» de Layla Triqui, aux victimes de la traite des blanches dans «Les yeux secs» de Narjiss Nejjar, en passant par la lutte contre l'analphabétisme abordée par la pellicule «Regraguia» qui relate le fabuleux destin d'une artiste autodidacte pétrie de talents.
Se surpassant, elles ont investi des domaines longtemps réservés à l'homme, en intensifiant la lutte pour une parité légitime érigeant, de facto, un nouveau modèle de la société moderne.
Cet engagement sans faille ne se résume pas à la cause féminine. Ces femmes s'insurgent face aux injustices de tout genre et mettent au jour les raisons pour lesquelles la «déesse de la fécondité» a, de tout temps, été placée à l'ombre, et que le soupçon de droit de la femme, n'est que mirage et illusion. Et une journée de l'année, en l'occurrence le 8 Mars, n'est pas suffisante pour régler toutes les questions relatives à la situation et au statut de la femme.
Ainsi la réalisatrice marocaine Narjiss Nejjar le confirme dans une déclaration à la MAP: «La femme est une terre nourricière. La réduire à une date anniversaire c'est la serrer dans un cadre fantasmagorique périlleux».
Une illustration éloquente de l'artiste femme qui s'est forgée une place de choix dans l'univers du 7ème art, Mme Nejjar fait partie des «réfractaires» à ce type de célébrations car, selon elle, elle «instille dans l'inconscient collectif une marginalité de fait».
«La femme n'a nul besoin qu'on lui trouve des qualités pour exister», s'est-elle élevée.
Sur la même lancée, sa paire Layla Triqui, déclare «avoir du mal avec cette date» en ce sens que la femme doit être célébrée tous les jours. Et d'ajouter qu'«à trop vouloir défendre les droits de la femme, on tombe souvent dans des clichés et des stéréotypes galvaudés».
«Je défends la femme, je défends le regard féminin et l'émancipation féminine active dans la société que ce soit dans le domaine social, économique, créatif ou autre. Mais certains discours féminins peuvent développer des images beaucoup plus nocives que positives vis-à-vis de la femme marocaine», a-t-elle dit.
Connu par ses nombreux films et séries, notamment «Dix femmes dans l'histoire», la réalisatrice et productrice marocaine tente à travers cette production de faire connaître ces femmes qui, bien que reléguées aux oubliettes, ont marqué de leur sceau l'histoire du Maroc. Quant à l'écrivaine et journaliste Bahaa Trabelsi, première femme à avoir offert à la littérature contemporaine un regard neuf sur la société avec notamment «Une femme tout simplement», elle souligne que la femme dispose de compétences et de talents au même titre que l'homme.
«Cependant il y a, aujourd'hui, des causes à défendre, des femmes qui subissent la violence, le sexisme et la discrimination», a-t-elle toutefois déploré.
A ses yeux, la littérature «au masculin» peint un tableau «misérabiliste» de la femme, relevant qu'à travers ses romans, elle tente de remédier à cette image «fallacieuse» et «étriquée».
En poétesse confirmée, critique d'art, inspectrice de français et membre de la Fédération nationale des cinéclubs, Amina Saibari affirme que les compétences de la femme marocaine ne sont plus à démontrer, voire à confirmer dans différents secteurs.
Abordant le secteur du cinéma, qui, selon elle, était l'apanage du sexe masculin, Mme Sbairi a fait remarquer qu'aujourd'hui des femmes ont gagné haut la main leur place à l'échelle nationale et internationale. D'où le regain de confiance dans le travail réalisé par des femmes.
Dans le même ordre d'idées, la comédienne Fatima Khair met en avant les compétences de la femme marocaine, appelant à lui ouvrir davantage les voies pour une présence équilibrée.
«L'image de cette présence disproportionnée aux plans, notamment cinématographique et théâtrale, laisse entrevoir une place moins occupée par des femmes moins actives et partant moins visibles», a-t-elle tenu à préciser.
Des avancées et du chemin encore à parcourir. Tel est le constat unanime de ces artistes qui, tout en poursuivant leur militantisme pour la cause féminine, appellent de leur vœu et de vive voix à un lendemain meilleur pour la femme qui célèbre sa Journée.


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