Le processus de l'Afrique atlantique, initié par le Maroc, se met en marche au Cap vert    La Cour suprême espagnole classe l'affaire de génocide contre le Polisario    Du débat à l'action : l'Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) catalyse la vision nucléaire du Maroc pour une souveraineté énergétique durable    L'ONMT vise le marché chinois à travers le label China Ready    Le Royaume-Uni réaffirme son engagement envers le Maroc    La Chine et la Russie renouvellent leur alliance par une déclaration commune globale    Comment le Pakistan a tracé sa voie vers l'arme nucléaire    Botola D1 / J29 : Statu quo favorable aux FAR en tête, le HUSA barragiste !    Demi-finale Conférence League / Fiorentina - Bétis : Zalzouli buteur et finaliste en vidéos !    CAN U20 / Groupe A : quel adversaire pour les Lionceaux en quart de finale ?    À l'occasion de son vingt-deuxième anniversaire : chaleureuses félicitations au Prince Moulay El Hassan    Un vaccin révolutionnaire contre la grippe mis au point par des scientifiques chinois : une protection complète sans aiguilles    Drame à Fès : 6 morts dans l'effondrement d'un immeuble    Les prévisions du vendredi 9 mai    Larache-Tetouan police foil attempt to smuggle two tons of cannabis resin    L'ONMT apunta al mercado chino a través de la etiqueta China Ready    ONU insta a Marruecos a responder por acoso a defensor Ali Salem Tamek en el Sahara Occidental    «Cousu», la série documentaire de mode de TV5 en immersion au Maroc    Ligue Europa Conference : Abde Ezzalzouli propulse le Bétis en finale    Ligue Europa : Manchester United atomise Bilbao et se qualifie en finale    Paris : inauguration de la succursale rénovée d'Al Omrane    Maroc - Sahel : Au-delà des alliances de circonstance... [INTEGRAL]    Procès de Mohammed Ziane : la peine de prison réduite à trois ans en appel    Réforme du système éducatif : Aziz Akhannouch attendu à la Chambre des Représentants    Léon XIV, le nouveau souverain pontife, un Américain modéré    Marocains aux Pays-Bas : Intégration exemplaire malgré les défis    Sonarges : allier performance et inclusion sociale, un défi stratégique    Conclave : Fumée blanche, un nouveau pape est élu    Le monde a connu son second mois d'avril le plus chaud jamais enregistré    Libéria : Tanger Med Engineering s'occupera de la modernisation des ports    Sardine industrielle : le CC ouvre une instruction sur de présumées pratiques anticoncurrentielles    Aviation civile : le Maroc parmi les pays candidats au Conseil de l'ICAO    Diplomatie : Pedro Sánchez salue l'appui du Maroc lors du blackout en Espagne    La RDC et Agentis scellent un partenariat pour bâtir 10 établissements hospitaliers    La commission mixte maroco-espagnole se penche sur Marhaba 2025    Les actionnaires d'ADM appelés à se prononcer sur un programme d'endettement d'envergure et à acter la ratification d'accords majeurs le 10 juin    S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa célèbre les femmes de culture à Bakou    Le Caftan marocain, de l'héritage saharien au label mondial    Souveraineté culturelle : une nouvelle législation pour protéger l'histoire marocaine    Industrie cinématographique : il était une fois Ouarzazate ?    FITC : Vingt ans sur les planches et pas une ride    Rose à parfum : une production annuelle de 4.100 tonnes    La Bourse de Casablanca introduira sous peu un compartiment de produits dérivés pour élargir sa base d'investisseurs    Tourisme et probité publique : Mohamed Benalilou plaide aux Maldives pour une gouvernance éthique du secteur    IBM Accélère la Révolution de l'IA Générative en Entreprise avec des Capacités Hybrides    Prix des Médias Arabes : Les gagnants dévoilés le 27 mai    L'aviation pakistanaise affirme sa supériorité en abattant des chasseurs indiens avancés dans leur propre espace aérien    Achraf Hakimi marque le but de la victoire, le PSG en finale de Ligue des champions    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Bank Al-Maghrib maintient inchangé son taux directeur à 3%
Publié dans Albayane le 20 - 03 - 2024

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), réuni mardi à Rabat, a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%, tout en continuant de suivre de près l'évolution de la conjoncture économique et de l'inflation.
Le Conseil « a jugé que le niveau actuel de 3% du taux directeur reste approprié pour renforcer l'ancrage des anticipations d'inflation et soutenir son retour à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix », indique BAM dans un communiqué.
Pour ce qui est de l'inflation domestique, BAM précise qu'après le pic de 10,1% atteint en février 2023, elle s'est inscrite en baisse, revenant à 3,4% en décembre et terminant ainsi l'année 2023 avec une moyenne de 6,1% après 6,6% en 2022.
Elle poursuivrait son ralentissement pour s'établir à 2,2% cette année et à 2,4% en 2025. Sa composante sous-jacente a suivi une trajectoire similaire, passant de 6,6% en 2022 à 5,6% en 2023, et devrait osciller autour de 2,3% cette année et en 2025.
Le Conseil a également pris note qu'après deux trimestres successifs de baisse, les anticipations d'inflation à moyen terme, telles qu'elles ressortent de l'enquête trimestrielle de BAM auprès des experts du secteur financier, ont connu une quasi-stabilité au premier trimestre de 2024.
Sur le plan de la transmission de la politique monétaire, les taux débiteurs se sont stabilisés au dernier trimestre de 2023, l'accroissement total depuis le début du resserrement monétaire se maintenant ainsi à 112 points de base (pbs) contre 150 points pour le taux directeur.
La hausse des taux a concerné davantage les entreprises que les particuliers et a été moins importante pour les Très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) que pour les grandes entreprises.
Le Conseil a aussi relevé les fortes incertitudes qui entourent les perspectives économiques et l'évolution de l'inflation en lien, au niveau international, avec les tensions géopolitiques et la tenue d'élections dans de nombreux pays et, au plan national, avec les conditions climatiques et le stress hydrique.
S'agissant de la croissance économique, elle aurait été proche de 3% en 2023 et devrait se limiter à 2,1% en 2024 avant de s'accélérer à 4,3% en 2025.
Le démarrage de la campagne agricole a été marqué par des conditions climatiques défavorables, avec des précipitations faibles et inégalement réparties sur les plans territorial et temporel, qui ont affecté la superficie emblavée des céréales. Celle-ci se serait située autour de 2,5 millions d'hectares contre près de 3,7 millions une année auparavant.
Ainsi, selon les projections de BAM, la production céréalière avoisinerait 25 millions de quintaux contre 55,1 millions une année auparavant. Dans ce contexte, la valeur ajoutée agricole se contracterait de 6,4% en 2024 avant de rebondir de 12,8% en 2025, sous l'hypothèse d'un retour à une récolte céréalière moyenne de 55 millions de quintaux.
Quant aux activités non agricoles, leur rythme de progression s'améliorerait de 2,6% en 2023 à 3% en 2024 puis à 3,5% en 2025, reflétant en particulier la dynamique attendue de l'investissement en lien avec les différents chantiers engagés et prévus. Sur le plan des comptes extérieurs, le déficit commercial s'est atténué de 7,3% en 2023, résultat d'un recul de 2,9% des importations et d'une quasi-stabilité des exportations. En parallèle, les transferts des MRE se sont accrus de 4% à 115,2 milliards de dirhams (MMDH) et les recettes voyages de 11,7% à 104,6 MMDH, ramenant ainsi le déficit du compte courant à 0,6% du PIB contre 3,5% un an auparavant.
Ce dernier se creuserait à 2,3% du PIB en 2024 et à 2,8% en 2025, en lien principalement avec la hausse des importations qui avoisinerait 7,5% annuellement tirées essentiellement par les achats de produits alimentaires et des biens d'équipement.
Quant à la facture énergétique, elle s'allégerait de 5% en 2024 avant de s'alourdir de 4,7% en 2025 à 121,4 MMDH. Pour ce qui est des exportations, elles s'accroitraient de 4,1% en 2024 et de 8,5% en 2025, portées notamment par la poursuite de la bonne performance du secteur automobile, avec des augmentations de 9,6% puis de 13,3% à 176,1 MMDH en 2025, et par la reprise des ventes des phosphate et dérivés qui atteindraient 85 MMDH en 2025.
Pour ce qui est des recettes voyages, bénéficiant de la dynamique prévue de l'activité touristique, elles continueraient de s'améliorer à un rythme autour de 7,5% annuellement pour atteindre 120,8 MMDH en 2025. De même, les transferts des MRE se maintiendraient à des niveaux élevés, soit 116,5 MMDH en 2024 et 122,4 MMDH en 2025. Concernant les recettes d'IDE, après une baisse sensible en 2023 à l'équivalent de 2,2% du PIB, elles avoisineraient 3,1% du PIB en moyenne au cours des deux prochaines années.
Au total, et tenant compte notamment des financements extérieurs prévus du Trésor, les avoirs officiels de réserve se stabiliseraient à 359,8 MMDH à fin 2024 avant de se renforcer à 373,5 MMDH en 2025, soit l'équivalent de 5 mois et 5 jours d'importations de biens et services.
S'agissant des conditions monétaires, le besoin de liquidité des banques, tiré par la hausse prévue de la circulation fiduciaire, devrait continuer de se creuser, passant de 111,4 MMDH à fin 2023 à 121,1 MMDH à fin 2024 et à 143,2 MMDH à fin 2025.
Pour ce qui est du crédit bancaire au secteur non financier, après la sensible décélération en 2023, liée principalement à la baisse des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi qu'à l'amortissement des prêts accordés dans le cadre des lignes de garantie mises en place lors de la crise pandémique, il augmenterait de 4,4% en 2024 et de 4,7% en 2025.
Pour sa part, le taux de change effectif réel connaitrait une appréciation de 1,3% en 2024 après celle de 0,8% en 2023. Le niveau d'inflation domestique inférieur à celui des pays partenaires et concurrents commerciaux devrait atténuer l'effet de l'appréciation prévue du taux de change effectif nominal, avant de connaitre une quasi-stabilité en 2025.
Sur le volet des finances publiques, l'exécution budgétaire a clôturé l'année 2023 par un net allègement du déficit à 4,4% du PIB.
En dépit des besoins importants, en lien notamment avec la généralisation de la protection sociale, l'accroissement de la masse salariale et le maintien d'un niveau élevé d'investissement du Trésor, ce déficit devrait, selon les projections de BAM, reculer à 4% du PIB en 2025, après une quasi-stabilité en 2024. Cette évolution reflèterait notamment le renforcement des rentrées fiscales, la forte mobilisation des ressources provenant des mécanismes de financement spécifiques ainsi que le repli de la charge de compensation, conclut le communiqué.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.