Le parti du Progrès et du Socialisme a pris acte, en son temps, de la maturité de la société marocaine. Une maturité qui s'est exprimée à travers une demande sociale forte et un engouement responsable pour le changement. Des aspirations portées depuis des lustres par les partis démocratiques progressistes. Notre parti a également pris acte de la réponse contenue dans le discours royal du 09 mars. Une réponse marquée du coin du courage politique, du patriotisme, du sens de l'histoire et de la forte propension à l'ouverture sur l'avenir. Dans cette perspective, le PPS, avec l'engagement et le volontarisme nécessaires, a entrepris le lancement d'une nouvelle dynamique de dialogue et de large concertation parmi ses militants et avec toutes les composantes de la société. L'objectif fut de réunir les composantes d'une offre politique cohérente représentative des attentes de notre peuple. Fort de cette dynamique, notre parti a présenté à la Commission de suivi de la révision de la constitution les premiers éléments de propositions d'amendements devant enrichir le débat engagé avec toutes les forces vives de la nation afin de doter le pays d'une nouvelle constitution à la hauteur des aspirations de notre peuple. Dans cette proposition, le PPS prend appui sur toutes ses accumulations militantes positives. Ainsi, au niveau de la doctrine, cette offre se fonde sur le principe de la construction d'un Etat marocain démocratique conformément aux standards internationaux modernes. Le Maroc aspire ainsi à la construction d'une démocratie identique à celle qui a cours dans les démocraties du monde les plus ancrées. L'objectif central est de construire un Etat démocratique bâti sur les principes de la liberté, l'égalité, la diversité, la solidarité et la justice sociale. La souveraineté nationale est exprimée par le peuple. Au niveau du corpus, cette offre admet comme horizon constitutionnel une monarchie parlementaire. Les principes d'équilibre et de séparation des pouvoirs est une valeur cardinale que le PPS avance comme un principe fondateur de l'exercice du pouvoir. Dans cette perspective, il s'agira de voir émerger un parlement qui légifère, qui contrôle et évalue. Le gouvernement devra être l'émanation de la souveraineté populaire. La majorité issue des élections exerce l'intégralité du pouvoir exécutif. Le Roi, en sa qualité d'Amir Al Mouminine, est le chef de l'Etat, son représentant suprême et le symbole de son unité. Il est aussi le garant de sa continuité et celle des institutions. L'arabe et l'amazighe sont les langues officielles du pays. Il faudra cependant mettre en place, durant une période transitoire, les voies et moyens à même de conférer à l'amazighe son caractère de langue officielle du pays. Le PPS estime que la troisième génération des droits humains doit s'étendre aux droits économiques, sociaux et culturels. Le principe de la solidarité devra transcender la conception de toutes les politiques publiques et mettre en place tous les mécanismes à même de lutter contre les disparités entre genres, catégories sociales et entre les régions. Il s'agit là des grandes lignes de la première mouture présentée par le PPS dans le cadre de ce débat national sur la réforme de la Constitution. Cette proposition est appelée à s'enrichir par les apports des différentes composantes de la société marocaine dans le cadre des forums citoyens pour la démocratie que le parti organisera à travers les quatre coins du pays dans les semaines à venir.