Quelques semaines nous séparent de la fête du sacrifice. «Cette année, l'offre en ovins est suffisamment disponible. Quant aux prix, ils se situeront entre 38 et 42 dirhams le Kg», affirme Fenniri Ben M'barek, président de l'Association nationale ovine et caprine. «Cette année cinq millions de têtes seront disponibles sur le marché entre ovins et caprins contre 5,5 millions de têtes l'année dernière», poursuit M. Fenniri. «En effet, il existe au niveau national près de 17 millions d'ovins et 5 millions de caprins», ajoute-t-il. L'offre suffira largement la demande qui est estimée cette année à 4 millions 800 demandes, mais elle n'est pas comparable à celle de l'année dernière car «cette année, la demande connaîtra une légère baisse par rapport à l'année dernière. Cette baisse est due notamment à la conjoncture économique actuelle», précise-t-il. Le sujet du mouton est déjà par la force des choses sur toutes les lèvres. En effet, le souci majeur pour plusieurs familles marocaines est notamment le prix des ovins. Cette année, le budget des familles marocaines est largement lourd. La fête du sacrifice vient s'ajouter à la rentrée scolaire et le Ramadan. La majorité des Marocains veulent connaître les prix et la qualité des ovins de cette année. «L'offre existe, mais les prix restent variables dépendant des régions surtout après les dernières inondations qu'a connues notre pays», annonce un éleveur. «Nous avons perdu beaucoup de nos ovins et caprins durant les dernières inondations. Cette perte engendrera sûrement une légère hausse des prix par rapport à l'année dernière», souligne-t-il. Si l'offre est disponible, qu'en est-il de la qualité surtout après la maladie de la peste des petits ruminants ? La réponse est bien favorable pour M. Fenniri, «cette maladie n'a aucun impact sur la qualité de la viande de nos ovins. La situation est bien maîtrisée car tous les cheptels ont été vaccinés pour éviter tout sans problème dans ce sens. Les citoyens peuvent acheter leurs moutons», assure le président de l'Association nationale ovine et caprine. «On est en pleine préparation pour se diriger vers les marchés des grandes villes comme Casablanca. Nos ovins sont en bonne santé, il n'y a aucune crainte là-dessus. De même, les prix seront à la portée de tout le monde. Vous savez notre métier dépend beaucoup de cette période, on essaye toujours de répondre à la demande du marché». «Il est prévu que le prix des ovins connaîtra une augmentation des prix à cause des dernières précipitations», précise, pour sa part, Malik Jamal, chef du service vétérinaire auprès du ministère de l'Agriculture. En ce qui concerne la maladie de la peste des petits ruminants, M. Malik a expliqué dans ce sens que «17 millions sur 22 millions d'ovins ont été vaccinés jusqu'à maintenant. Le plan de vaccination est toujours en cours, il s'achèvera 10 jours avant l'Aid Al Adha», ajoute ce vétérinaire. Par ailleurs, les trois provinces qui ont été touchées par cette maladie sont Khénifra avec 18 foyers infectés, Ifrane et Benslimane avec chacune 13 foyers atteints, le reste des animaux atteints se répartisse entre 17 autres provinces où des foyers ont été déclarés. Face à cette épidémie, le ministère de l'Agriculture a pris des mesures d'urgence parmi lesquelles figurent l'isolement des animaux malades, la séquestration et la désinfection des exploitations touchées ainsi que l'interdiction d'entrée ou de sortie des animaux. Autre mesure : la vaccination autour des foyers atteints, dans un rayon de 1 à 3 kilomètres. Cette maladie a déjà entraîné la perte de 1.506 têtes de bétail. Mais, il reste à dire que le taux global de mortalité n'a pas dépassé 6,4%. La maladie n'entraînera aucun impact négatif sur la disponibilité des ovins pour l'Aïd El Kébir, selon une source bien informée auprès du ministère de l'Agriculture. • Samira Yadine et Siham Jadraoui