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Le sommet de la relance maghrébine
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 16 - 05 - 2002

Les chefs d'État des cinq pays du Maghreb devraient convenir de mesures adéquates pour revitaliser l'intégration économique et donner un contenu à l'ambition unitaire. Néanmoins, les préalables incontournables sont la levée de l'hypothèque algérienne sur le dossier du Sahara marocain et des choix démocratiques affirmés dans la région.
Chaque pas franchi par l'Union européenne sur la voie de l'intégration économique et politique (le dernier pas de géant en date étant l'adoption de l'Euro) montre en creux l'étendue du retard pris par les pays du Maghreb dans la réalisation de leur union. Un rêve qui n'existe pour le moment que sur le papier, dans l'imaginaire des peuples de la région. Une ambition qui relève jusqu'ici plus du domaine de l'incantation que des faits.
Crée en 1989 par le Traité de Marrakech, l'UMA, qui regroupe en outre le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie est gelée depuis cinq ans du fait de divergences profondes entre ses deux acteurs principaux, Rabat et Alger autour de l'affaire du Sahara marocain, qui empoisonne les relations des deux pays et par-delà tout le climat maghrébin. La Déclaration des Chefs d'Etat relative à la création de l'UMA, fut adoptée au Sommet de Marrakech dans l'euphorie générale. Dans le préambule, il y est écrit que l'UMA se présente comme étant "une communauté complémentaire... qui coopère avec des institutions régionales similaires, une communauté... participant à l'enrichissement du dialogue international et mettant ses potentialités au service du renforcement de l'indépendance des Etats parties de l'Union et à la sauvegarde de leurs acquis, œuvrant avec la communauté internationale pour l'instauration d'un ordre mondial où prévaut la justice, la dignité, la liberté, les droits de l'homme et où les rapports sont empreints d'une coopération sincère et d'un respect mutuel".
Tout le monde a cru à l'époque, un peu trop tôt peut-être, que dans cette union naissante allaient se dissoudre tous les problèmes politiques y compris celui du Sahara marocain et que la coopération entre les pays membre allait se vivre sur un mode économique. Une union globale dans ce domaine figure comme dernière étape du processus d'intégration. Avec tout ce que cela suppose comme harmonisation douanière, zone de libre échange et création d'une banque maghrébine… Des conventions aussi bien sur le plan commercial qu'institutionnel furent adoptées au fur et à mesure pour compléter le tableau. Or, c'était compter sans l'ambivalence des dirigeants algériens qui s'entêtaient à s'opposer, par Polisario interposé, à l'intégrité territoriale du Maroc.
Une duplicité qui agace le Royaume. Résultat : Tous les objectifs énoncés dans le traité de l'UMA ainsi que les mécanismes de la future union sont restés lettre morte. Près de douze ans plus tard, l'arsenal juridique d'un espace harmonieux est toujours dans les cartons.
Cette situation de blocage a engendré un sentiment de frustration, particulièrement chez les hommes d'affaires des pays concernés. Ils se désolent de voir les atouts des uns et des autres dans différents domaines pénalisés par un manque de volonté politique manifeste des dirigeants. Une idée commence cependant à faire son chemin pour dépasser les points de blocage : inverser la tendance en envisageant le partenariat économique non pas comme un aboutissement du processus d'intégration mais en tant que locomotive qui donnerait une forte dynamique au rapprochement des pays de l'UMA.
Cette approche laisse supposer que les différends politiques sont solubles dans une véritable coopération économique. En d'autres termes, donner une chance à la communauté maghrébine des affaires d'opérer les synergies nécessaires et donner en parallèle le temps au temps pour ce qui est du règlement des divergences politiques. Une chose est sûre : les pays du Maghreb ne peuvent plus longtemps faire l'économie d'un ensemble régional intégré, ne serait-ce que parce que l'Union européenne a réaffirmé à maintes fois sa volonté d'avoir plutôt comme interlocuteur un bloc harmonieux que des pays en rangs dispersés. Évidemment, la désunion fragilise la position des pays de la région dans leurs négociations avec l'UE.
C'est justement pour que le rêve d'un Maghreb unifié ne soit pas remisé au musée de l'Histoire que les dirigeants des pays du Maghreb, conscient des enjeux et des défis, tentent de réanimer un projet grandiose mort-né avant même sa naissance. L'espoir renaît de nouveau avec le sommet de l'UMA prévu les 21 et 22 juin à Alger. Pourvu qu'il ne crève pas encore comme une bulle illusoire.


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