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Un référendum qui sent le pétrole
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 08 - 2004

Venezuela. La majorité des votants a dit non à la révocation du président Hugo Chavez. Contesté par l'opposition, ce dernier sort renforcé de cette épreuve.
La victoire du président Hugo Chavez dans le référendum organisé sur son éventuelle révocation a été annoncée lundi par la Commission électorale vénézuélienne. Il l'a remporté avec 58,25 % de voix contre 41,74 % pour l'opposition qui a refusé quand même de valider les résultats. Les Vénézuéliens ont voté massivement, dimanche, lors du référendum, contraignant les autorités à repousser à trois reprises l'heure de clôture du scrutin. De nombreux habitants de la capitale ont souligné qu'ils n'ont jamais connu une telle affluence dans les bureaux de vote.
Un incident grave, apparemment isolé, a cependant eu lieu. Une personne a été tuée et dix autres blessées à l'est de Caracas par des hommes en moto qui ont ouvert le feu sur une file d'électeurs.
Il ne faudrait pas oublier que les tensions politiques qui minent le Venezuela depuis plus de deux ans constituent l'un des facteurs de l'actuel choc pétrolier. Le résultat du scrutin doit se répercuter immédiatement sur le cours du brut, dans un sens ou dans l'autre. Car le pays est une République pétrolière, le seul membre latino-américain de l'OPEP et cinquième exportateur mondial.
En fait, le mandat du président Chavez pouvait être révoqué dans le cas où un nombre égal ou supérieur d'électeurs à ceux qui l'avaient élu en 2000 (environ 3,76 millions de personnes) l'auraient demandé, et où bien sûr, le nombre de personnes en faveur de son maintien au pouvoir serait inférieur à celui des personnes voulant qu'il parte.
Dans un discours prononcé depuis un balcon, le président Hugo Chavez a revendiqué lundi la victoire dans le référendum sur sa destitution. « Il est absolument impossible que le “non “ soit battu », a insisté Chavez devant des milliers de partisans manifestant leur joie à coups de sifflets et de cris.
Après son couplet anti-américain désormais classique, le président a immédiatement rassuré les milieux pétroliers, déjà très affectés par la hausse des cours du brut (plus de 46 dollars le baril), et notamment les Etats-Unis qui importent 1,54 million de barils par jour de pétrole vénézuélien. « Aux pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, j'indique que mon gouvernement garantit la stabilité du marché mondial du pétrole (...) afin de défendre les intérêts de nos peuples », a-t-il déclaré. La semaine dernière, le président Chavez avait régulièrement assuré que sa victoire serait « la seule garantie de la livraison aux Etats-Unis et aux autres marchés ». Se laissant emporter, Chavez a même averti qu'au cas où il perdrait le référendum, le prix du baril de brut pourrait s'envoler jusqu'à atteindre 100 dollars. Le Venezuela produit 3,1 millions de barils de brut par jour, ce qui en fait le cinquième exportateur mondial de l'«or noir ». Ses réserves de 78 milliards de barils sont les plus importantes en dehors du Proche-Orient. Les revenus pétroliers représentent à peu près la moitié du budget national vénézuélien. Alors, dès que le prix du baril prend un dollar, les caisses de l'Etat gonflent annuellement de 750 millions de dollars. Elaboré sur l'hypothèse d'un baril à 20 dollars, le budget 2004 a toutes les chances de sortir de la zone rouge. Il avait été plombé, l'an dernier, par la grande grève politique de décembre 2002-janvier 2003, déclenchée par les responsables de PDVSA soutenus par une partie de l'opposition pour pousser Chavez à la démission. Sans succès. «Cette grève fut une grave erreur », reconnaît-on aujourd'hui dans les milieux proches de l'opposition. Quoi qu'il en soit, Hugo Chavez a alors licencié d'un griffonnage de stylo, 17 000 salariés grévistes «saboteurs» et placé des fidèles à la tête de l'entreprise, dont de nombreux militaires.
Finalement, Hugo Chavez a toutes les raisons d'être satisfait. Dans une économie qui patauge dans la récession, des finances publiques au rouge, une inflation qui s'emballe, le prix actuel du baril lui sauve son bilan et son statut de président populiste.


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