La restructuration et la réhabilitation du paysage politique marocain n'incombent pas uniquement aux partis, mais relèvent également de la pratique politique, qui se doit de se mettre au diapason des aspirations du Royaume, ont affirmé, samedi à Rabat, des chercheurs et des académiciens. Les participants à une conférence organisée par l'Union des Mouvements Populaires sous le thème: "restructuration du paysage politique national", ont appelé les partis politiques à assumer pleinement leur rôle, dans le cadre d'un projet de société englobant l'ensemble des acteurs du champ politique. Dans un exposé intitulé "la référence aux partis politiques dans les discours du Trône de SM le Roi Mohammed VI", Miloud Belkadi, professeur universitaire, a mis en exergue la distinction faite dans les discours du Souverain entre la pratique politique, ses mécanismes d'action et le parti en tant qu'acteur politique. Concernant la question de la pratique politique, les discours de SM le Roi ont appelé notamment à constituer un paysage politique avec deux pôles principaux représentés par une majorité homogène et une opposition constructive, a souligné M. Belkadi. Le chercheur a ajouté que les pratiques électorales et les résultats faisant état d'une "balkanisation" du paysage politique mettent en exergue la nécessité de réhabiliter l'action partisane noble et de faire des formations politiques de véritables écoles d'une citoyenneté authentique en adoptant une gestion transparente tant au niveau de la direction que de la base des partis, dans la droite ligne des Hautes orientations de SM le Roi. De son côté, le chercheur Mohamed Darif a souligné dans son exposé sur "la relation entre le politique et le religieux", que les dispositions de la constitution sont on ne peut plus claire quant la définition des champs politique et religieux. Il s'est en outre prononcé contre toute exploitation du religieux à des fins politiques, notant que le rôle du parti politique consiste en l'application d'un programme politique et en la participation dans la gestion de la chose politique. Le professeur universitaire, Ali Sedraji, a appelé quant à lui à l'instauration d'une nouvelle relation entre les partis et le citoyen, basée sur la transparence, la gestion efficiente et l'engagement.
