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Blix et Elbaradei, les deux voix de l'ONU
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 14 - 02 - 2003

Tous deux à la tête d'équipes d'experts envoyés en Irak depuis novembre, Mohamed Elbaradei et Hans Blix constituent les deux personnes clés du dispositif de désarmement onusien. Mais qui sont-ils ?
Le premier est suédois, le second égyptien. Hans Blix et Mohamed Elbaradei sont respectivement président exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d'inspection des Nations Unies et directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Issus de deux mondes différents, les deux hommes forment actuellement un tandem de « choc » chargé des inspections en désarmement de l'Irak. Et donc de la question de l'approbation par l'ONU du déclenchement d'une guerre menée par les Etats-Unis contre Baghdad.
Une lourde responsabilité qui ne les rapproche d'ailleurs pas forcément… Hans Blix est né quatorze ans avant Mohamed Elbaradei à Uppsala, ville suédoise où il a entamé ses études universitaires avant de se rendre à Columbia, aux Etats-Unis, puis à Cambridge, en Angleterre. C'est cependant dans son pays, à l'université de Stockholm, que Blix a obtenu son doctorat en droit international en 1959. Elbaradei était cette année-là à l'Université
du Caire, où il a décroché, trois ans plus tard, son diplôme de «Bachelor» en droit. Il s'est lui aussi consacré à la juridiction internationale pour finalement décrocher un doctorat américain en la matière, à l'université de New York, en 1974. Les deux hommes ont ensuite intégré les services diplomatiques de leur pays d'origine.
En octobre 1978, Blix a même été nommé ministre des Affaires étrangères de la Suède. Poste que Elbaradei n'a pas occupé en Egypte même si ses talents de juriste et de diplomate lui ont valu de nombreuses autres consécrations. En 1980, il a, par exemple, été chargé du programme de
droit international à l'UNITAR, une agence onusienne pour la recherche et le développement. Une mission qui lui a permis de se familiariser avec les domaines de la sécurité internationale, de l'armement et de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Depuis 1962, Hans Blix a lui aussi intégré ce milieu en tant que membre de la délégation suédoise à la Conférence du désarmement qui se tient annuellement à Genève.
Avec cette expérience en poche, il a pris la tête en 1981 de l'AIEA, l'agence onusienne chargée du contrôle des installations nucléaires des pays, et dont le budget est financé à
25 % par les Etats-Unis. Blix y effectuera quatre mandats et y croisera Elbaradei, qui a intégré l'AIEA en 1984. Le diplomate égyptien a été chef du service juridique de l'agence puis directeur général adjoint des relations internationales, un poste créé pour lui par Hans Blix, auquel il a fini par succéder en 1997. Après un Américain et deux Suédois, l'organisation a donc été confiée à un Egyptien, un choix présenté comme une volonté d'ouverture géopolitique après des décennies marquées par la guerre froide. Et au moment où l'attention internationale se porte sur le conflit du Proche-Orient. En 2000, Bilx a quant à lui été nommé à la direction de la COCOVINU par le secrétaire général des Nations Unies, après approbation du Conseil de sécurité. Et il s'est, dans ce cadre, vu confier en novembre 2002 la responsabilité des inspections en Irak. Grâce aux Etats-Unis ? Le Times a commenté à l'époque que l'administration Bush n'était pas vraiment satisfaite de ce choix, elle qui aurait préféré un vrai «faucon». «Nous ne venons pas en Irak pour harceler ou les insulter ou les humilier», a d'ailleurs averti Blix au moment de sa nomination.
L'AIEA ayant elle aussi hérité du dossier, M. Elbaradei s'est alors vu lancer un défi de taille : il n'était pas question pour lui, premier représentant du monde arabe à la tête d'une agence si stratégique, de commettre un échec avec l'Irak. Ce qui explique sans doute pourquoi, contrairement à Hans Blix, Mohamed Elbaradei a toujours plaidé pour plus de temps. L'AIEA a d'ailleurs été très réceptive à la proposition franco-allemande du week-end dernier de renforcer les moyens des inspecteurs en Irak, une idée qui ne «peut être que bienvenue». «C'est la coopération de l'Irak, et non le nombre des inspecteurs en désarmement, qui peut répondre à la question de savoir si Baghdad détient des armes de destruction massive» a par contre répondu Hans Blix.
Après une visite marquée d'entretiens samedi et dimanche en Irak, les deux chefs des inspections ont cependant montré un optimisme, prudent mais commun, sur la volonté du régime à coopérer. L'un est particulièrement vindicatif, l'autre plus nuancé, mais les deux hommes ont toujours montré une attitude commune de fermeté à l'égard de Baghdad. Un dossier qu'ils doivent évoquer ensemble vendredi lors de la réunion des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, en remettant le rapport très attendu sur les résultats des inspections.


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