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Victime de son franc-parler
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 05 - 2005

S'étant déclaré, mardi, en faveur de la position marocaine concernant l'affaire du Sahara, l'ambassadeur de la Norvège au Maroc, Arne Aasheim, a été rappelé par les autorités de son pays. Une décision qui en dit long sur le poids de la propagande polisarienne dans le pays des Vikings.
Tout a commencé mardi suite aux déclarations accordées par l'ambassadeur norvégien au Maroc, Arne Aasheim, à une chaîne de télévision norvégienne, «Nrk». Des déclarations où le responsable affiche clairement son soutien, sans pour autant le dire, à la marocanité du Sahara. «J'éprouve à présent plus de sympathie à l'égard de la position marocaine qu'au début », a déclaré Aasheim se prononçant par la même occasion en faveur de la création d'entreprises de pêche au Sahara marocain, son pays ayant déjà financé un projet de construction d'embarcations de pêche pour des marocains. Mal lui en a pris. En effet, le secrétaire d'état au ministère des affaires étrangères norvégien Vidar Helgesen n'a pas tardé à réagir, en désavouant l'ambassadeur. Mieux encore, le gouvernement norvégien est allé jusqu'à rappeler, le soir même. Visiblement, le franc parler de Arne Aasheim a dérangé les autorités de son pays très sensibles aux thèses du Polisario. Une sympathie qu'elles cachent en se disant s'en tenir aux résolutions de l'ONU à l'égard de ce conflit artificiel. «Notre ambassadeur à Rabat n'est pas habilité à décider de la politique étrangère de la Norvège», a déclaré le secrétaire d'Etat norvégien. Qualifiant le projet de construction d'embarcations d'«erreur», Helgesen est catégorique : «Nous ne recommandons, ni soutenons par des moyens financiers, l'établissement d'une industrie au Sahara occidental».
Une réaction dans laquelle la clarté du soutien norvégien aux séparatistes du polisario n'a d'égal que la «solidité» qui le caractérise, non seulement de la part de la Norvège, mais aussi tous les pays scandinaves- Suède, Finlande, Danemark. Ces pays représent une exception en Europe dont la majorité des États ne reconnaissent pas la RASD.
Ce qui est étrange dans les rapports qui lient le polisario aux pays scandinaves, c'est la manière dont ils ont été tissés. Mohamed Ahmed Bahi, militant associatif qui connaît bien les rouages du polisario et ses méthodes de travail, pour avoir passé ses plus belles années dans les prisons des camps de la honte, en connaît un bon bout. « Ces relations ont commencé dans les années 1980 sur un plan purement inter-personnel. Que ce soit à travers les séparatistes qui avaient élu domicile dans ces pays, où par les visites que rendaient des femmes scandinaves, d'un certain âge dans leur majorité, aux camps, des relations, légitimes comme illégitimes, ont été nouées», nous déclare-t-il. Et de préciser qu'avec le temps, ces relations devenaient de plus en plus nombreuses. A tel point que les groupes ainsi constitués formaient de véritables communautés, qui n'ont pas tardé à se transformer en comités de soutien au polisario et débouché sur des associations aussi actives qu'écoutées par ces pays. Ces rapports ont connu leur apogée dans les années 1994-1995. «Ils (les séparatistes) ont leurs bureaux qui cultivent depuis des années leur propagande dans ces pays. Campant le rôle de la victime, ils ne cessent de demander appui et aides, qu'ils obtiennent en grandes quantités», ajoute Bahi qui nous informe que la plus grande école de Tindouf porte le nom d'un ancien président scandinave. Partant de principes humanistes, des délégations se rendent également, et de manière régulière, à Tindouf. Ce qui n'est pas sans renforcer ces liens.
Encore plus étrange est le manque de réactions de la part des autorités marocaines. S'il faut attendre encore des jours, voire des semaines, pour qu'une réaction ne voit le jour sur le départ d'Aassheim, force est également de constater que rares ont été les actions menées par notre pays pour changer la donne sur le plan politique. «Non seulement la diplomatie marocaine, consciente de l'intimité entre pays scandinaves et séparatistes, n'a pas agi pour défendre le point de vue marocain, mais, à un certain moment de notre Histoire, on empêchait les gens de le faire à sa place», précise Bahi.
Pour lui, des réactions comme la nomination le 18 février 2004 de Mohamed Salah Tamek, le cousin même du tristement célèbre Ali Salem Tamek, comme ambassadeur du Maroc en Norvège, est intervenue tardivement.


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