Une enquête menée par l'Office algérien des statistiques (ONS) a révélé que 30 % des travailleurs en Algérie ont avoué avoir obtenu leur emploi en faisant jouer leur relations familiales ou amicales. L'enquête a montré que seuls 8,6 % des recrues ont déclaré avoir réussi à un concours pour accéder à un emploi, ce qui révèle, selon l'étude, que la compétence et l'aptitude professionnelle n'entrent en ligne de compte, que dans une moindre mesure, dans les recrutements, même ceux opérés à travers l'agence algérienne de l'emploi ou les services concernés des municipalités. Le recours à des pratiques de favoritisme et de népotisme est attribué entre autres, aux difficultés que rencontre la population en âge de travailler pour décrocher un emploi, affirme le document, dont le journal ½áAl Biladá reproduit les données. Sur le total des postulants à l'emploi qui recourent aux services de l'agence nationale de l'emploi et des municipalités, seuls 3 pc ont pu trouver embauche. Ce taux illustre, selon l'étude, l'acuité du problème du chômage qui touche 1.672.000 d Algériens (soit un taux de 17,7 %) sur une population active de 7.798 millions de personnes. En outre, 73,3 % des personnes en chômage sont âgées de moins de 30 ans (avec un pourcentage de 71,8 % d'hommes et 28,2 pc de femmes). Le chômage est particulièrement endémique parmi les jeunes diplômés universitaires (19,3 %). Les personnes qui déclarent avoir perdu leur emploi sont au nombre de 522.000 (une proportion de 89,6 % d'hommes et de 11,4 % de femmes). La période moyenne de recherche d'un emploi dure 31,6 mois pour les hommes et 26,4 mois pour les femmes.
