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Fausse prise d'otage à Casablanca
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 25 - 11 - 2005

Une jeune fille a planifié avec son amant une opération de kidnapping pour extorquer de l'argent à sa mère. L'opération a échoué et les deux tourtereaux ont été déférés devant la chambre criminelle de Casablanca.
Pour avoir une importante somme d'argent, un jeune de vingt-six ans a pensé escroquer la mère de sa maîtresse. De connivence avec cette mineure, il a téléphoné à la mère pour l'aviser qu'il séquestre sa fille et ne la relâchera que contre cent mille dirhams. «Maman, je suis ta fille Latifa. Je suis enfermée dans une maison», crie la jeune fille en sanglotant. En entendant ces mots, la mère est comme sonnée. Le choc est tel qu'elle en perd la parole. La main tenant le téléphone portable ne cesse de trembler. «Maman, j'ignore où je me trouve…Donne lui, maman, l'argent qu'il te réclame, sinon il me tuera». La mère reste bouche bée durant quelques secondes. Elle n'arrive pas à croire ses oreilles.
Les sanglots de sa fille la tourmentent cruellement. Est-il vrai que sa fille a été kidnappée et sequestrée quelque part par un inconnu ? Les menaces de l'homme qui lui a téléphoné, une demi-heure auparavant, étaient sérieuses. Elle ne l'a pas cru lorsqu'il lui a réclamé une rançon de cent mille dirhams pour relâcher sa fille. Elle lui a répondu : «Va jouer ailleurs avec les enfants». Elle a cru qu'il s'agissait de ces plaisantins qui s'amusent au téléphone en faisant des farces de mauvais goût.
La mère est bouleversée, elle ne sait plus à quel saint se vouer. Que doit-elle faire ? D'abord, elle n'est pas de Casablanca. Elle vient d'arriver à peine il y a trois jours. Elle est venue de Beni Mellal pour rendre visite à quelques membres de sa famille dans la grande métropole économique. Sa voisine l'a conseillée d'alerter la police. Sans perdre de temps, elles se sont rendues au commissariat de police.
Un groupe de la police judiciaire préfectorale de Casablanca se charge de l'affaire. Les éléments de cette brigade se lancent alors à sa recherche. Ils effectuent un ratissage à travers les boulevards et ruelles casablancais. Mais en vain.
Que doivent-ils faire ? Ils ne disposent d'aucun indice leur permettant de suivre une piste quelconque. Le temps passe et la mère est sans nouvelle de sa fille. Le ravisseur peut-il la tuer ? Cette question taraude les esprits des enquêteurs et de la mère. Ils doivent réagir vite. Chaque seconde est précieuse. Aussitôt, ils s'avisent d'interroger les membres de sa famille dont la sœur de l'otage. Cette dernière leur précise que Latifa a rencontré la veille un jeune garçon près de la mosquée Hassan II. Ils se sont échangé les numéros de téléphone avant de partir. La sœur cadette leur a donné son signalement et son prénom. Elle leur affirme également qu'il demeure en ancienne médina. Est-il son ravisseur ? Les enquêteurs se dépêchent sur les quartiers de l'ancienne médina. Un ratissage minutieux leur permet de mettre la main sur un jeune qui porte le même prénom et qui semble être la personne indiquée par la sœur cadette. Cependant, cette dernière leur répond : «Non, ce n'est pas la bonne personne, mais il lui ressemble». Les enquêteurs poursuivent leurs recherches. Quelques indicateurs leurs expliquent qu'un autre jeune portant le même prénom et répondant aux mêmes signalements fréquente souvent l'ancienne médina. Il demeure actuellement à Hay Mohammadi. En apprenant qu'il fait l'objet de recherche policière, le jeune ravisseur téléphone à la cousine de Latifa : «Latifa sera chez vous dans une heure». Seulement, il ne tient pas sa promesse. L'a-t-il liquidée ? Non. Car deux heures plus tard, les enquêteurs apprennent que Latifa se trouve à l'hôpital. En y arrivant, les policiers remarquent que la victime fait semblant d'être malade. Entre-temps, quelques éléments du groupe de la PJ préfectorale sortent pour effectuer un ratissage autour de l'hôpital. Et ils mettent la main sur l'auteur du faux enlèvement.
Soumis aux interrogatoires, ils dévoilent la réalité. Il ne s'agit que d'un coup monté par Latifa et son ami pour extorquer de l'argent à sa mère. «Latifa est ma maîtresse depuis deux ans», affirme-t-il. Ils se rencontrent et partagent le même lit à chaque fois qu'elle arrive à Casablanca. Chômeur de son état, il a planifié toute l'opération. Par amour, Latifa finit par accepter de jouer le jeu. Un jeu qui désormais la dépasse.


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