Maroc - Chine : Vers un dialogue stratégique entre les ministères des Affaires étrangères    Sahara : Après Alger, De Mistura a mis le cap sur Moscou    Presse et édition : L'autorégulation, l'outil «le plus approprié» à la profession selon le CNDH    Engrais : OCP Nutricrops signe deux MoU pour transformer le CO2 en solutions durables    Maroc : Ménara Préfa investit 90,8 MDH dans sa nouvelle unité industrielle à Safi    Gaza : L'AMDH saisit le parquet sur «l'utilisation des ports marocains» par Israël    Mondial 2030 : La FRMF et la FPF se rencontrent pour les préparatifs    Moroccan athlete Assia Raziki misses final at World Athletics Championships in Tokyo    Morocco's under-20 team announces squad for World Cup in Chile    Dakhla to host key Morocco France economic meeting on October 9    Mundial 2030: La FRMF y la FPF se reúnen para los preparativos    AIFS board meeting in Rabat highlights Morocco's role in global scientific Francophonie    Festival cèdre universel : Le sport et la mémoire au cœur de l'édition d'Azrou-Ifrane    Sahara : l'Algérie face à l'étau diplomatique du plan d'autonomie marocain    Les Lions de l'Atlas Futsal en Argentine pour un tournoi FIFA    Les matchs incontournables du vendredi 19 septembre 2025    France-Mali : Paris suspend sa coopération antiterroriste et expulse deux diplomates maliens    L'Union européenne parviendra-t-elle à sanctionner Israël ?    Porto : Youness Sekkouri s'entretient avec la Commissaire européenne en charge de la Méditerranée    Rentrée 2025-2026 : Renforcement des infrastructures scolaires en milieu rural et zones à forte densité    Températures prévues pour le samedi 20 septembre 2025    Monétique : Le CMI inaugure une nouvelle ère pour l'écosystème marocain    La Fête du cinéma 2025 : Près de 60 000 spectateurs au rendez-vous dans tout le Maroc    Fihr Kettani : «Il est temps de faire des ICC un pilier structurant de l'économie marocaine»    CAN Maroc – 2025 : édition historique mais des primes inchangées    La Marocaine des Jeux et des Sports (MDJS) en première ligne dans la lutte mondiale contre le jeu illégal    Gaza : «La mort est préférable à ce que nous vivons»    Les prévisions du vendredi 19 septembre 2025    Après le drame d'Agadir, le ministère de la Santé enchaîne les inspections dans les hôpitaux publics    Botola D1/J2 : Yaâcoub El Mansour rêve de faire tomber le Wydad ce soir !    Tomates: le Maroc dans le top 3 mondial...    Le nouveau port de pêche de Casablanca, un levier stratégique pour promouvoir le secteur de la pêche    Taux directeur de BAM : BKGR prévoit le maintien du statuquo    Affaire Moubdi : la défense autorisée à consulter les pièces du dossier    Migration : Le Maroc, troisième bénéficiaire de titres de séjour en Europe    Zhou Zhicheng: « Promouvoir la construction d'un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable »    OMS : les hôpitaux de Gaza sont "au bord de l'effondrement"    Cinéma et enjeux mondiaux : mémoire, critique et universalité    Diplomatie : Bourita en visite officielle en Chine    Classement FIFA : le Maroc grimpe au 11e rang mondial avec 1706,27 points    ANME. Driss Chahtane reconduit pour un second mandat    Jazz au Chellah change de lieu et devient Jazz à Rabat    Le Forum d'Assilah consacre sa 46e édition automnale au dialogue des cultures et prépare un hommage à Mohammed Benaïssa    Le tribunal de Rotterdam souhaite entendre le chef du renseignement marocain dans une affaire d'espionnage    «Sirat» : Un film tourné au Maroc représentera l'Espagne aux Oscars    Alerte météo: Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent ce jeudi    Meydene dévoile une programmation exceptionnelle pour septembre 2025    Jazz à Rabat : un nouveau souffle pour un festival emblématique    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les chiffres choc sur les abus sexuels sur les garçons au Maroc
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 01 - 2023

Exploitation sexuelle : Les garçons victimes d'exploitation ou d'abus sexuels au Maroc sont âgés pour la plupart entre 6 et10 ans. L'extrême pauvreté constitue le principal facteur de risque d'exploitation sexuelle.
L'association marocaine Amane (Association meilleur avenir pour nos enfants) en collaboration avec l'ONG ECPAT International, qui est un réseau mondial de plus de 122 organisations de la société civile, vient de publier son dernier rapport sur l'exploitation et les abus sexuels des enfants et plus particulièrement des garçons. Selon l'enquête menée auprès des 36 travailleurs sociaux de première ligne en lien avec des enfants victimes de violences sexuelles au Maroc, 54% de leurs dossiers étaient constitués de garçons victimes d'exploitation et/ou d'abus sexuels. La tranche d'âge des 6-10 ans était la plus touchée par la violence sexuelle. Par ailleurs, les travailleurs sociaux ont indiqué que parmi les différentes formes d'exploitation et d'abus sexuels, le matériel sexuel auto-généré et réalisé à des fins de trafic constitue la forme la plus courante, que les victimes soient des garçons ou des filles. En ce qui concerne les garçons, 19% du total des travailleurs de première ligne ont indiqué avoir eu à traiter des cas où des garçons avaient généré et partagé des images et/ou des vidéos sexuelles d'eux-mêmes. Il faut aussi noter que 17% des travailleurs avaient géré des cas de garçons victimes de traite à des fins sexuelles. Ils ont aussi indiqué que les contreparties les plus courantes dans les situations d'exploitation sexuelle des garçons étaient l'argent (47%), la sécurité (15%), des biens (15%), un abri (6%), et d'autres (18%).
Les auteurs majoritairement des hommes
L'enquête révèle que les auteurs sont majoritairement des hommes, bien que des femmes soient également signalées. Dans 67% des cas où les garçons étaient victimes, les auteurs étaient des hommes, et dans 33% des cas, il s'agissait de femmes. Selon l'enquête, la majorité des délinquants sexuels était de nationalité marocaine (63% dans le cas des garçons victimes et 70% dans le cas des filles). Concernant les garçons, les résultats de l'enquête de terrain révèlent également que les auteurs d'actes d'exploitation et d'abus sexuels les plus courants sont un membre de la communauté âgé de plus de 18 ans (47%), un ami de la famille (36%), un autre parent âgé de plus de 18 ans (36%), un parent/beau-parent (31%) et une personne en position d'autorité (25%).
Enfin, interrogés sur les conséquences des violences sexuelles à l'égard des garçons, les travailleurs de première ligne ont répondu que les garçons exposés à de l'exploitation et des abus sexuels étaient victimes de discrimination et de stigmatisation, souffraient de maladies sexuelles et, dans certains cas, développaient des troubles psychologiques, physiques et cognitifs. En outre, ils ont également rapporté que certains garçons victimes se sentaient menacés, non compris. En outre, ils avaient des difficultés à développer des relations de confiance ou étaient abandonnés par leurs parents.
L'extrême pauvreté, le principal facteur de risque
A travers cette enquête, il a été demandé aux travailleurs sociaux d'identifier les facteurs socio-économiques et culturels les plus répandus qui augmentent la vulnérabilité des garçons à l'exploitation et aux abus sexuels au Maroc. 58% des travailleurs de première ligne ont indiqué que l'extrême pauvreté était le principal facteur de risque d'exploitation sexuelle des garçons. Viennent ensuite le fait de vivre, de travailler ou de passer du temps dans la rue (36%), l'abandon scolaire (31%), la migration de leur famille (28%) et la migration des garçons pour le travail (17%). Lorsqu'ils ont été interrogés sur les facteurs de risque liés au contexte culturel : 81% des travailleurs ont laissé entendre que le tabou entourant les organes sexuels et la sexualité aggravait la vulnérabilité des garçons à l'exploitation sexuelle, et contribuait à passer les crimes sexuels sous silence et donc à ne pas les traiter. Viennent ensuite la stigmatisation et la honte auxquelles les victimes sont souvent confrontées (64 %) et les croyances ou normes sociales selon lesquelles les garçons sont forts, non vulnérables et capables de se protéger eux-mêmes (44%).
Obstacles à la divulgation
Quant aux obstacles qui empêchent les garçons victimes de divulguer ces abus, ils sont au nombre de cinq, à savoir: le fait que parler du sexe et de sexualité soit tabou (53 %), la nature sensible et bouleversante du fait de parler de l'expérience (33 %), la crainte de la réaction des autres à la divulgation (25 %), les croyances liées à la masculinité (19 %) et la crainte que le garçon victime s'identifiant comme hétérosexuel soit perçu par les autres comme gay (17 %). La peur des répercussions ou d'un préjudice supplémentaire de la part de l'agresseur (17%) a également été identifiée comme un obstacle à la divulgation des violences sexuelles. Les réponses étaient donc axées sur les tabous entourant les organes sexuels et la sexualité, les normes sociales et de genre et la stigmatisation des victimes de violences sexuelles..


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.