Coupe de la CAF: Lekjaa félicite la RSB après sa qualification en finale    Yes we BerCan    SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside à Rabat le Grand Prix de SM le Roi Mohammed VI du Concours officiel de saut d'obstacles 3* de la Garde Royale    SIAM. Plusieurs distinctions pour Diana Holding    Leçon démocratique istiqlalienne    Morocco Aviation Private Academy décroche un contrat pour former les professionnels de l'aviation civile au Gabon    Air Côte d'Ivoire inaugure enfin ses vols entre Abidjan et Casablanca dès le 14 mai    SIAM 2024: 1.500 exposants, dont ceux impactés par le séisme d'Al Haouz    Le Maroc participe à la réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad    Maroc : Masen lance un processus d'appel d'offres pour le projet éolien Nassim Nord    Véhicules électriques: Elon Musk en visite en Chine    Dubaï veut construire un nouveau terminal à l'aéroport Al-Maktoum pour 34,8 milliards de dollars    SIAM 2024. Plus d'un million de visiteurs    Dublin veut renvoyer des demandeurs d'asile au Royaume-Uni    Maroc : Nizar Barka réélu à la tête de l'Istiqlal    Généralisation des systèmes de « Rendez-vous » et du « eTimbre » à l'ensemble des Missions diplomatiques et Postes consulaires    Maroc : Peace Corps célèbre 61 ans dialogue interculturel et de volontariat    Escrime : La Marocaine Youssra Zakarani qualifiée aux JO 2024    Botola D1 / J27 (acte II): MAS-WAC en affiche ce dimanche    Infrastructure sportive : Lancement d'un appel d'offres pour équiper les stades de Marrakech et d'Agadir du gazon naturel    Marrakech : Clôture des 11e Jeux nationaux Special Olympics Maroc    Caravane médicale à Taounate au profit des élèves en situation de handicap    Diaspo #336 : Hanna El Mokadem, French club player with Moroccan national team dreams    MAGAZINE : Monique Eleb, sociologue urbaine    Houda Terjuman : Evanescence d'une artiste multiculturelle    Exposition : Wallis et Jarmusch se voient en peinture    Marrakech : Le Festival national des arts populaires tient sa 53e édition du 4 au 8 juillet    Camps de Tindouf, Algérie. Les exécutions arbitraires de jeunes séquestrés dénoncées    Les coopératives agricoles face à l'épreuve du changement climatique    Météo. Temps pluvieux dans plusieurs régions, chutes de neige sur les Haut et Moyen Atlas, ce Lundi    Reconduit pour un 2è mandat, Baraka s'engage à "construire un avenir solide" pour le PI    Parti de l'istiqlal. Nizar Baraka réélu    Allemagne / Exploit de Leverkusen 2023-24: Adli buteur lors du 42e match sans défaite !    ONU: Le Conseil de sécurité appelle à « désamorcer la situation » dans le nord du Soudan    Conseil de sécurité: Le Mouvement des non-alignés salue les efforts de SM le Roi en faveur de la cause palestinienne    L'"opposant" algérien Said Bensedira arrêté à Paris    US Peace Corps Morocco celebrates 61 years of partnership    France's Engie to sell stake in Morocco's coal plant SAFIEC    « Rawafid » : une soirée musicale envoûtante pour explorer les trésors sonores du Maroc    Agriculture durable : l'ADA et le PNUD s'allient pour renforcer l'entrepreneuriat des jeunes    SIAM : meilleures participations à la 16e édition    Nabila Hamani : portrait d'une magicienne du verbe classée au top des meilleures poétesses de sa génération    Burkina: adoption d'une loi relative aux assises nationales sur la transition    Interview. Paola Bacchetta: "Troublée par le mot "marabout", j'en ai fait des cauchemars"    L'OMS alerte sur l'exacerbation de la résistance antimicrobienne pendant le Covid    Sommet social mondial: M. Hilale s'entretient à Genève avec les directeurs généraux des organisations internationales    Les têtes d'affiche du 26e Festival Jazz au Chellah dévoilées    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sécurité : Un super flic dans la ville
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 08 - 2006

Préfet de Marrakech, Mohamed Badda est un homme qui ne laisse pas indifférent. Certains sont agacés par sa conception de la sécurité alors que d'autres apprécient sa façon d'agir.
Une voiture s'arrête au feu rouge. Le conducteur lance sèchement à un jeune motocycliste en le regardant droit dans les yeux : «Pourquoi ne portes-tu pas le casque?». La réplique fuse immédiatement : «Cela ne te regarde pas». L'auteur de cette réponse du tac au tac est loin de penser que la personne qui vient de l'interpeller sur l'infraction dont il s'est rendu coupable n'est autre que le préfet de police de Marrakech. Des scènes de ce genre, qui tournent souvent à l'accrochage verbal entre le préfet et des citoyens, sont devenues légion dans la ville ocre non habituée à cette manière de travailler introduite par Mohamed Badda. Récemment, ce dernier s'est lancé au volant de sa voiture dans une course-poursuite d'une mobylette en plein centre-ville. Pas de casque sur la tête, habillé en «gandoura» immaculée, le conducteur ne s'est pas arrêté, continuant sur sa lancée à toute allure, avant de prendre sur une petite ruelle en sens interdit. Là, il chute de sa moto et se blesse à la jambe.
M. Badda sort de son véhicule et commence à l'admonester. Ironie de l'histoire, le préfet est tombé cette fois-ci sur un brigadier de Sidi Youssef Ben Ali ! Tenant tête à son supérieur, se disant victime d'une “tentative d'assassinat“, il n'a pas voulu se relever réclamant l'arrivée des policiers pour dresser un constat. Le PV sera finalement établi!
Mohamed Badda est un gradé de la police pour le moins exceptionnel. Certains sont agacés par son comportement de Shérif, voire de justicier, d'autres, par contre, apprécient sa façon d'intervenir sur le terrain. Une chose est sûre : le tout-Marrakech ne parle que de lui et de ses méthodes spectaculaires alors qu'il a pris ses nouvelles fonctions, il y a moins de six mois, en remplacement de Brahim Oussirrou qui avait, lui, une façon de faire plus discrète.
C'est que M. Badda, un vieux routier de la Sûreté nationale, ne conçoit pas sa mission “en poste assis“ dans un bureau climatisé en train de donner des instructions à ses collaborateurs des différents commissariats de la cité. Muni de son talkie-walkie qui ne le quitte presque jamais, il adore faire lui-même le policier sur la voie publique, toutes sirènes hurlantes, de jour comme de nuit, en traquant les atteintes au code de la route. Au point que cette situation commence sérieusement à exaspérer tout le monde dans la ville ocre. Y compris les autorités locales et élus qui déplorent en privé une absence de coordination des affaires de sécurité. Mais M. Badda, qui a été pendant longtemps chef du secrétariat de l'ex-patron de la DGSN Abdelhafid Benhachem, ne prête pas trop attention aux critiques.
«En travaillant sur le terrain, nous explique-t-il, j'agis en amont, dans un esprit de prévention et non de répression et pour éviter aussi l'accumulation des plaintes dans les commissariats et les tribunaux». Il ajoute : «J'imagine que mon action gêne beaucoup de gens mais c'est ainsi que je considère ma mission». Voilà, M. Badda croit dur comme fer que sa stratégie est efficace.
Et rien ne le met hors de lui que de constater, à chaque fois, que ses troupes, que ce soit les cadres gradés ou ceux rivés en bas de l'échelle, ne le suivent pas dans son rythme. Tel commissaire rentrant chez lui à minuit ou tel autre demandant à prendre un petit congé, cela lui est insupportable et il le crie haut et fort, revendiquant une mobilisation totale, un engagement de tous les instants. «Moi, deux heures de sommeil me suffisent, je dors de 5 à 7 heures et je me lève du bon pied», affirme-t-il aux récalcitrants. La franchise est un autre trait de caractère de Mohamed Badda. Ce parfait francophone, qui espère obtenir le grade de préfet avant d'être atteint par la limite d'âge en 2007, n'est-il pas entré en conflit direct, du temps où il était chef de Sûreté de Mohammédia, avec le préfet de Casablanca Bouchaïb Rmaïl ? Motif: le premier refusait de travailler sous les ordres du second. Le clash s'est produit et M. Badda sera nommé préfet de la ville de Kénitra avant de se voir retirer le commandement pour être désigné patron de la sécurité publique à la DGSN.
Le voilà de nouveau préfet de Marrakech. Tel est Mohammed Badda, un homme d'expérience, une bête de travail aussi, qui prend trop à cœur son devoir de premier responsable de la police de la perle du sud. Un peu trop peut-être.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.