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Gérard Kurdjian : «Il faut concrétiser l'équilibre entre les vedettes et les artistes intimistes»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 22 - 11 - 2007

Percussionniste et fondateur de plusieurs festivals de musiques du monde, Gérard Kurdjian est directeur artistique du Festival «Jazz in riads», qui s'est déroulé à Fès du 16 au 18 novembre. Il nous ouvre les coulisses du festival.
ALM : Comment s'est organisé ce festival ?
Gérard Kurdjian : En tant que directeur artistique du festival, mon rôle est de définir une ligne ou un concept artistique pour le festival. Il s'agit, entre autres, de définir la thématique du festival. C'est de cela dont dépend la sélection des artistes qui correspondent le mieux à la thématique. Dans ce festival, j'ai essayé de mettre en avant la thématique qui met en relation les musiques du sud avec les musiques du Nord : «le meilleur du jazz Nord-Sud» Une idée qui respecte totalement l'historique de cette musique qui est le jazz. Dans son âme, le jazz reste africain (les esclaves de l'Afrique). Mais on sait également que le jazz, à travers les musiques du monde, a pénétré aussi le monde des musiques traditionnelles de l'Orient et du monde arabe. Ces dernières années des musiciens arabes se sont fait un nom dans le monde du jazz comme Rabih Abou Khalil ou Anouar Brahem.
Vous avez invité au festival des icônes célèbres du jazz ainsi que des artistes à trajectoire montante. Est-ce le secret du succès ?
Les stars représentent un des cachets spéciaux du festival. De mon expérience au festival des musiques sacrées, j'ai déduit que, pour réussir une manifestation au Maroc, il faut concrétiser un équilibre entre de grandes vedettes et des artistes qui travaillent de manière un peu plus intimiste ou plutôt savante .
Mais, en aucun cas, le festival n'a fait appel à des gens qui font de la recherche et de l'expérimentation. Des étoiles du jazz, comme Didier Lockwood, Ray Lema, le pianiste-chanteur Nguyen Lê, et Maurice El Médioni se sont harmonieusement produits aux côtés d'artistes à trajectoire montante comme le groupe Synopsis, qui pratique un jazz fusion aux tendances world/lounge et Aïssawa-Niyya.
Avez-vous prévu d'investir cette dimension fusionniste dans le futur ?
C'est dans cette perspective que nous essayons de faire évoluer le festival. Cet événement a, certes, connu de grands moments de rencontre entre des artistes de références dans le monde du jazz et des artistes du monde arabe, mais il ne se limitera pas à cela. Il y a des partenaires avec lesquels on travaille dans ce sens et qui sont originaires de Syrie, du Liban et d'autres pays qu'on essayera d'inviter ans les prochaines éditions.
Quel a été l'impact de votre expérience en tant que musicien sur votre mission au cours de ce festival ?
La production et la création des festivals ne m'ont jamais éloigné de ma vocation première. La musique m'a, au contraire, aidé à développer le spectre de mes relations et mon travail. La tâche du directeur artistique, qui représente beaucoup de responsabilité, requiert également une bonne base de connaissance dans le domaine artistique. Durant 25 années de création de spectacles et de travail à la tête de l'association «Tradition Afrique-Orient» (TAO), j'ai toujours laissé la fenêtre ouverte sur la vie de musicien. Quand le groupe Synopsis m'a invité sur scène, c'était un vrai moment de farniente de jouer face à un public mélomane. Cela peut paraître difficile de porter deux casquettes, mais ce n'est pas le cas.
Avez-vous des projets pour ce festival ?
Effectivement, nous avons un disque qui sort avec le groupe «Caravansarail», dont les musiciens viennent d'Afghanistan, du Cameroun, de France, du Pakistan, d'Arménie et d'Inde.
Nous allons également enregistrer un disque avec le groupe Synopsis. Le wali de Fès a demandé un disque du groupe, juste après la fin de son concert. En outre, je me suis concerté avec Jean Dodelin, directeur de l'Institut français de Fès pour organiser au sein de l'IF, au cours de la prochaine édition, des expositions de livres sur le jazz, ainsi que des ventes de CD.


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