Maroc-Chine: Akhannouch s'entretient avec un haut responsable du Parti communiste chinois    Capital humain: les secrets des best employers / L'intégralité de la table ronde (VIDEO)    L'IA et les matériaux de captage du CO2 : révolution scientifique ou défi industriel ?    Santé : Bientôt une application pour accompagner la lutte contre le cancer du col de l'utérus    Parution : Haut les mots ! Mdidech escalade l'Atlas    Le Summer Sound Festival revient à Rabat pour une 2e édition électrisante    Maroc- Burundi. Les liens se renforcent    Groupe OCP-AFD : Signature d'un accord de financement de 350 millions d'euros    La Chine renforce son partenariat avec l'Amérique latine par cinq nouvelles initiatives de développement et humanitaires    FENELEC. Abdelwahed Ajar : "Sans normalisation, pas de sécurité; sans certification, pas de confiance."    Trump en Arabie Saoudite. Intensifier les investissements croisés    Rafale au Maroc : Récit d'un deal qui s'est crashé ! [INTEGRAL]    Inde-Pakistan: Le bilan des récents affrontements s'élève à 72 morts    Gaza : La libération d'Edan Alexander exacerbe la tension entre Tel-Aviv et Washington    Rabat : La 24ème édition du Trophée Hassan II de "Tbourida" du 26 mai au 1er juin 2025    Handball africain / 32ème Supercoupe des clubs : Mountada Derb Sultan s'incline en demi-finale    Eredivisie : Ismail Saibari nominé pour le Trophée de Meilleur joueur de la saison !    Transfert / Raja: Rahimi 2 rejoint Rahimi 1 !    Bilal Nadir : vers un départ inévitable de Marseille ?    51ème anniversaire de la disparition du Zaïm Allal El Fassi : L'homme de tous les combats    Une étude pointe du doigt le traitement médiatique des migrations étrangères au Maroc    Accélération de la couverture hydrique dans le Rif oriental    69e anniversaire des FAR. Une institution engagée sur la voie de la modernisation    La poésie hassanie féminine, présente à la 18e édition de la saison de Tan-Tan 2025    Tan-Tan abrite, le 18 mai 2025, la Green Invest Conference    Tbourida XXL : 45 sorbas, 750 guerriers modernes et 200 kg de passion pour un public en délire !    Expo « Eclats de vivre » : Quand la couleur devient acte d'engagement et message de vie    Khouribga : 15 longs métrages en lice au Festival international du cinéma africain    Le Gravity Comedy Show revient à Marrakech avec une nouvelle édition mêlant satire, spontanéité et voix montantes du stand-up    Fortes averses orageuses avec grêle locale mardi et mercredi dans plusieurs provinces    Les Forces Armées Royales : Soixante-sept ans de loyauté envers la patrie et de dévouement au service de la souveraineté    Conseil de gouvernement : Examen de plusieurs projets de décrets relatifs à la justice et aux FAR    Carlo Ancelotti fait ses adieux au Real Madrid et annonce la date de son arrivée au Brésil    Espagne : Sumar dénonce l'inclusion du Sahara occidental dans la carte du Maroc    AFD : Rémy Rioux affirme un soutien à la dynamique de Dakhla    Moroccan scientist Rachid Yazami secures new US patent for battery safety invention    U-20 AFCON : «The most important thing is to reach the final» – Mohamed Ouahbi    Spanish police dismantle Morocco-linked hashish trafficking and money laundering network    Démantèlement d'un réseau de blanchiment d'argent lié au narcotrafic entre l'Espagne et le Maroc    Les prévisions du mardi 13 mai    INRA : De nouvelles variétés végétales testées à Afourer    Revue de presse de ce mardi 13 mai 2025    Vidéo. African Lion 2025 : Le Maroc au cœur du plus grand exercice militaire d'Afrique    Tensions sécuritaires à Tripoli : un haut responsable tué et appels internationaux à la désescalade    CAN U20 : «Le plus important est d'atteindre la finale» (Mohamed Ouahbi)    Fenerbahçe prêt à céder En-Nesyri et Amrabat, avec un objectif de 60 millions d'euros    Pékin et Washington s'accordent sur un mécanisme de dialogue économique pour éviter l'escalade    L'Orchestre des Jeunes Mazaya présente «Pierre et le Loup» en darija à Rabat et Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Lune de miel à Damas entre Nicolas Sarkozy et Bachar Al Assad
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 09 - 2008

L'Iran et Israël doivent observer le déroulement de ce sommet quadripartite avec une attention particulière pour la simple raison que malgré leur absence, ils se trouvent au cœur des discussions.
L'observateur qui s'aventure à décoder la communication politique de l'Elysée autour de la visite de Nicolas Sarkozy en Syrie ne peut s'empêcher de dresser ce constat lucide : au plus profond des fantasmes les plus désirés de la diplomatique française du moment, se niche un rêve d'une grand attractivité, celui de parvenir à ce cliché inédit pris sous les fines dorures des palais de la République d'une photo montrant le président Nicolas Sarkozy parrainer une poignée de main historique entre le président syrien Bachar Al Assad et le ou la future Premier ministre d'Israël.
La meilleure preuve que tous les efforts du moment tendent vers cet objectif est l'extrême insistance à vouloir absolument organiser un sommet quadripartite entre la France, la Syrie, la Turquie et le Qatar pour magnifier les négociation en cours sous parapluie turc entre Israéliens et Syriens dans une visite qui devait d'abord signer la normalisation des rapports entre Paris et Damas et les retrouvailles entre deux pays que l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri avait fini par pousser à la rupture.
Sur l'idée même de ce sommet, la Syrie a accepté publiquement d'en adopter la paternité. Bachar Al Assad fournit cet argument pour justifier sa tenue : «La Syrie est aujourd'hui présidente de la Ligue arabe, la France présidente de l'UE, et la Turquie est le seul pays qui a pu relancer le processus de paix même à travers des négociations indirectes (avec Israël) (…) Nous voulons un rôle prépondérant pour l'Europe à travers la France, et pour tous les pays arabes à travers la Syrie et le Qatar». Le Qatar assure la présidence du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce sommet au cœur de Damas avec un agenda aussi ambitieux que de transformer les timides contacts entre Israéliens et Syriens en de vraies négociations de paix et de bon voisinage entre deux pays qui sous-traitent depuis longtemps leurs guerres et leurs affrontements directs sur le terrain libanais et palestinien signe un retour fracassant de la diplomatie française dans cette région.
A la presse syrienne, le président Nicolas Sarkozy réactualise l'ambition majeure de son quinquennat : «Depuis mon élection (...) j'ai voulu que la France reprenne toute sa place sur l'échiquier mondial. Au Proche-Orient, région qui est chère à mon cœur, j'ai souhaité que notre pays prenne pleinement ses responsabilités au service de la paix». Pour parvenir à cet objectif, Nicolas Sarkozy est obligé de jouer une musique qui doit faire grésiller les oreilles américaines : «La Syrie est un grand pays qui peut apporter une contribution irremplaçable au règlement des problèmes au Proche-Orient. Il est essentiel qu'elle joue un rôle positif dans la région».
Deux puissances régionales doivent observer le déroulement de ce sommet quadripartite avec une attention particulière pour la simple raison que malgré leur absence, ils se trouvent au cœur des discussions : l'Iran et Israël. Nicolas Sarkozy redit aux Syriens les fondamentaux de la position française sur le sujet : «Je suis convaincu que nous devons résoudre la crise iranienne par le dialogue, car c'est le seul moyen d'échapper à une alternative catastrophique, que personne ne souhaite: la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran». Nicolas Sarkozy compte beaucoup sur Bachar Al Assad pour transmettre à ses alliés iraniens ce message de fermeté doublé d'une proposition de dialogue. Quant aux Israéliens, qui depuis l'annonce du retrait programmé d' Ehud Olmert vivant une vraie vacance du pouvoir politique, doivent ronger leurs freins de ne pas participer à une telle messe. Entre Syriens et Français, la rupture aura été aussi violente que les retrouvailles fracassantes. Et entre les deux hommes, Nicolas Sarkozy et Bachar Al Assad, la relation semble se baser sur un deal à la physionomie limpide. A Nicolas Sarkozy de tout faire pour briser l'isolement international de la Syrie et à Bachar Al Assad de tout tenter pour réintroduire la France dans le jeu politique du Proche-Orient.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.