E-visa au Maroc : 118 nationalités et près d'un demi-million de demandes en trois ans    OCP Green Water atteint l'autonomie hydrique du Groupe OCP avec deux ans d'avance    Mohammed VI félicite Emmanuel Macron à l'occasion de la fête nationale en France    Italie : Quatre militantes arrêtées pour avoir voulu empêcher une expulsion vers le Maroc    Mondial des clubs : Achraf Hakimi et Yassine Bounou dans l'équipe type du tournoi (FIFA)    Le Kawkab Marrakech confie la direction technique à Rachid Taoussi pour deux saisons    CAN de rugby à XV : Le Maroc bat l'Ouganda et se maintient dans le groupe A    Maroc Telecom Beach Festival 2025 unites six cities with 113 free concerts    Marruecos: Amina Bouayach recibe a una delegación de la Organización para la Liberación de Palestina (OLP)    El Kawkab Marrakech confía la dirección técnica a Rachid Taoussi por dos temporadas    Maroc Telecom relance son Festival des Plages pour une 21e édition festive et inclusive    Jazzablanca 2025 : A citywide celebration of jazz, beyond the stage    Décès de l'animateur vedette de la télévision française Thierry Ardisson    Biens culturels. Le Maroc s'attaque au trafic    Le Royaume du Maroc, un partenaire clé du Royaume-Uni (Liam Fox)    Décès de l'ancien président nigérian Muhammadu Buhari à l'âge de 82 ans    Orages violents au Québec: Près de 100.000 foyers privés d'électricité, plusieurs vols annulés    La police saisit 36 000 comprimés psychotropes à Marrakech    Températures prévues pour mardi 15 juillet 2025    L'Espagne franchit un nouveau record d'affiliés étrangers à la sécurité sociale    Décès de Muhammadu Buhari: le Nigeria décrète un deuil national de sept jours    Laâyoune: Le taux d'avancement des travaux de reconstruction du grand barrage de Sakia El Hamra a atteint 83%    16ème Forum panafricain ministériel sur la modernisation de l'Administration publique et des Institutions de l'Etat    L'australien Royal Road Minerals fore 1 000 mètres à Lalla Aziza et révèle une continuité cuprifère exploitable    Le barrage de Sakia El Hamra atteint 83 % de réalisation, selon l'Agence du bassin hydraulique    L'Inde conclut de nouveaux accords d'approvisionnement en phosphates avec le Maroc et l'Arabie saoudite    En Couv'. Nouveau modèle de l'enseignement : Les contours de l'école publique de demain    Agadir : Le wali Amzazi recadre la gestion des plages    Icon Urban Living : Le nouveau visage du centre-ville de Casablanca entre en commercialisation    TGR : Les recettes douanières en hausse de 8% à fin juin    Championnat féminin de la CAF : face aux provocations puériles, le Maroc digne et droit dans ses bottes    Benguérir : éclaircissements après l'arrestation de deux frères pour ivresse, outrage et vandalisme devant un commissariat    Le Maroc accorde soixante bourses d'études à des étudiants équatoriens dans le sillage du rapprochement diplomatique    Le Maroc engage des négociations avec trois groupes émiratis pour édifier des parcs éoliens dans la région du Sahara    José Manuel Albares : «Madrid et Rabat s'étaient entendus sur un dispositif pour suspendre temporairement le transit de marchandises lorsque la fluidité du passage des voyageurs l'exige»    Un séisme ressenti au Maroc après une secousse de magnitude 5,5 au large de Cabo de Palos    Le souverain chérifien se félicite du «partenariat d'exception renforcé» entre Rabat et Paris dans un message adressé au président Emmanuel Macron    Les prévision du lundi 14 juillet    Droits de l'Homme au Sahara : Le Royaume-Uni exprime sa position    Macklemore clôt le festival Jazzablanca avec un puissant message de solidarité pour la Palestine    Blessés dans un accident à Marrakech, Fidji Ruiz et Anas donnent des nouvelles    Finale. CDMC : dispositif sécuritaire exceptionnel pour la venue de Donald Trump    Mondial des clubs : Achraf Hakimi sacré meilleur défenseur avant la finale contre Chelsea    Dubaï : Trois fugitifs recherchés par Interpol et Europol, dont El Ballouti, arrêtés et extradés vers la Belgique    Arafat Najib, le gardien d'Al-Aqsa... des années de résistance face à l'exil et à l'arrestation    Rissani : Lancement des travaux de sauvegarde et de valorisation du site archéologique de Sijilmassa pour 245,5 MDH    El Jadida en transe : le come-back triomphal de Saad Lamjarred !    Le Maroc atteint les quarts de finale de la CAN féminine en battant le Sénégal    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Crise financière mondiale : Les implications diplomatiques
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 09 - 2008

La faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers suscite l'inquiétude des milieux d'affaires qui redoutent le déclenchement d'une crise économique à l'échelle mondiale. Cette crise, si elle survenait, pourrait avoir d'importantes implications sur le processus de paix au Proche-Orient.
Le 16 septembre 2 008, tous les journaux, aux quatre coins de la planète, ont fait leur Une principalement avec la faillite, spectaculaire, de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, fondée il y a 158 ans, et par le rachat de Merill Lynch par la Bank of America.
Ces deux événements symbolisent les répercussions profondes de la crise américaine des «subprimes» ( prêts hypothécaires) sur la santé des marchés financiers internationaux. A tel point que, de Paris à Washington, en passant par Singapour et Tokyo, les quotidiens n'hésitent pas à prédire, du moins pour les plus pessimistes d'entre eux, une crise analogue à celle de 1929 ou, tout au moins, une récession économique grave.
Les plus optimistes espèrent que l''intervention des différentes banques centrales et des institutions issues des accords de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale) permettront d'éviter le pire même si l'on doit craindre un très net ralentissement de la croissance économique mondiale et une hausse généralisée de l'inflation.
La très sérieuse crise traversée par l'économie américaine aura, quoi qu'il en soit, de profondes répercussions sur le plan politique et diplomatique. Elle introduit une nouvelle donne dans la course à la présidentielle américaine de novembre prochain, alors que les candidats démocrate et républicain, les sénateurs Barak Obama et John McCain sont au coude à coude dans les sondages.
Les deux hommes ont relativement peu d'expérience en ce qui concerne les questions économiques tout comme les candidats à la vice-présidence, le sénateur démocrate Jo Biden et la gouverneur républicaine de l'Alaska, Sarah Palin.
Les deux candidats prônent une refonte des mécanismes de contrôle de Washington sur les marchés et soulignent que l'économie américaine pouvait trouver en elle les moyens de surmonter l'épreuve. Il n'en reste pas moins que la crise actuelle constitue pour les Républicains une mauvaise affaire. Le second et dernier mandat de George Bush Jr se termine sur une crise financière grave et cet échec pourrait bien profiter aux démocrates et redonner à Barak Obama un avantage dans la course à la Maison-Blanche.
La seconde conséquence de l'actuelle crise financière aux Etats-Unis est d'ordre diplomatique. Elle risque d'influer sur les principales questions en suspens dans l'arène internationale, principalement sur celles touchant à la situation au Proche-Orient.
On peut d'ores et déjà supposer que cette crise se traduira par une réduction drastique des dépenses publiques. Des coupes qui concerneront notamment la Défense. L'on voit mal dans ces conditions les Etats-Unis se lancer dans une coûteuse opération militaire contre le programme nucléaire iranien. Cette intervention est d'ailleurs condamnée par plusieurs anciens responsables de la diplomatie américaine, Henry Kissinger, Madeleine Albright, James Baker et Colin Powell, dans un texte commun.
La crise financière risque surtout d'avoir un impact sur les négociations israélo-palestiniennes dont l'issue peut dépendre étroitement du soutien massif financier que pourrait apporter la communauté internationale au financement du futur Etat palestinien et à l'indemnisation des réfugiés en échange de leur renonciation au droit du retour ailleurs que dans leur nouvelle patrie.
Il semble peu vraisemblable que les pays ayant participé à la Conférence des donateurs, en décembre 2 007, à Paris, puissent tenir l'ensemble des engagements qu'ils avaient alors souscrits. De même, il semble peu probable que les Etats-Unis acceptent, comme l'avait suggéré George Bush en janvier 2 008, de jouer un rôle majeur dans la mise en place des procédures d'indemnisation éventuelle des réfugiés palestiniens. Autant de faits qui pourraient peser lourd dans la balance lors des prochaines discussions israélo-palestiniennes et qui confirment bien la mondialisation de la vie politique. Une crise à Wall Street a des répercussions immédiates, et pas simplement économiques, dans les rues de Ramallah ou de Tel Aviv. Pour le meilleur comme pour le pire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.