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José Manuel Albares : «Madrid et Rabat s'étaient entendus sur un dispositif pour suspendre temporairement le transit de marchandises lorsque la fluidité du passage des voyageurs l'exige»
Le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré ce lundi que les postes douaniers reliant l'Espagne et le Maroc «ne sont en aucun cas fermés définitivement», récusant les interprétations alarmistes selon lui motivées par une volonté de nuire au rapprochement entre les deux royaumes. S'exprimant depuis Santander, dans le nord du pays, M. Albares a expliqué que Madrid et Rabat s'étaient entendus sur un dispositif permettant de suspendre temporairement le transit de marchandises lorsque la fluidité du passage des voyageurs l'exige, comme c'est actuellement le cas dans le cadre de l'Opération traversée du Détroit (Marhaba) qui mobilise des moyens logistiques exceptionnels. «Ce dont nous sommes convenus, c'est de maintenir une coordination constante entre les douanes des deux pays, de manière à concilier le transit commercial et la circulation des personnes. C'est dans cet esprit que nous poursuivrons nos échanges», a-t-il précisé. Le chef de la diplomatie espagnole a tenu à dissiper tout malentendu : «En aucun cas les douanes, contrairement à ce que certains ont affirmé – et je veux croire qu'ils ne l'ont pas fait avec malveillance – ne sont fermées de façon définitive. Ceux qui s'emploient à saboter toute relation équilibrée entre l'Espagne et le Maroc se méprennent profondément». M. Albares a indiqué être en contact direct avec les autorités marocaines, notamment avec le ministre de l'intérieur Abdelouafi Laftit, afin de garantir la continuité du dialogue technique sur les flux transfrontaliers. Sur un autre front, le ministre a réagi aux droits de douane annoncés par les Etats-Unis contre les produits européens. Il a appelé à une riposte commune à l'échelle de l'Union européenne (UE) face à la perspective d'une surtaxe de 30 %, évoquée par l'ancien président Donald Trump. «L'attitude de l'Espagne et de l'UE sera celle de l'unité. Notre méthode reste la négociation, et notre but est de préserver les intérêts des citoyens européens, de leurs entreprises et de leurs travailleurs», a-t-il affirmé.