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Fatima Sadiqi : «Le festival contribue à la promotion économique de la ville de Fès»

La 15 ème édition du Festival des musiques sacrées du monde se tiendra du 29 mai au 6 juin à Fès. Fatima Sadiqi, directrice de ce festival , explique la particularité de cette 15ème édition.
ALM : Comment s'articulera la thématique «Arbre de vie» pour cette 15 ème édition au niveau de la programmation ?
Fatima Sadiqi : La thématique qu'a choisie le Festival des musiques sacrées du Monde pour son quinzième anniversaire est celle de l'arbre de vie. C'est toute une symbolique que le Festival veut véhiculer, celle de la spiritualité et de la tolérance que les trois religions monothéistes partagent et que Fès a su préserver malgré les méandres tumultueuses de l'histoire. Cette symbolique s'articulera d'abord dans les chants sacrés qu'offrira Bab Makina mais aussi dans les débats autour de la vie et de la mort qu'offrira le Musée Batha. Les artistes ont été choisis selon la thématique générale «Arbre de vie». Le Festival a un directeur artistique dont la mission est de nous proposer des noms et des titres de concert.
Quelle est la particularité de la 15ème édition du Festival des musiques sacrées du monde ?
La particularité de cette 15ème édition réside d'abord dans l'hommage significatif que Marcel Khalifa rendra au grand poète défunt Mahmoud Darwich. C'est une manière du festival d'exprimer notre soutien au peuple palestinien et aux victimes de Gaza. Ensuite, il y a les concerts inédits où des genres appartenant à des religions différentes sont mélangés. Ce mixage est très apprécié du public. Je cite notamment : Sami Youssouf, Souad Massi, Loreena McKennit entre d'autres qui seront au rendez-vous.
Quel est l'impact de ce festival sur la ville de Fès ?
Le Festival des musiques sacrées du monde et la ville de Fès font un. En plus, des concerts de Bab Makina, Bab Boujloud et Aït Skato offrent le Festival dans la ville. Le Musée Batha offre des concerts d'après-midi sous le chêne séculaire, et le Palais Dar Tazi offre des nuits soufies. En parallèle et dans la perspective du thème, il y a les activités pour enfants et jeunes et les expositions. C'est donc une semaine pleine que le festival offrira. Toute la ville s'y identifie et le soutien des autorités locales au simple homme de la rue. Le Festival contribue donc à la promotion économique de la ville et son épanouissement à travers son capital : la culture. Le Festival des musiques sacrées du monde de Fès est une manifestation qui a su incarner l'esprit d'une ville ancestrale qui a toujours été le lieu de rencontre des peuples, des religions, et de civilisations différentes. C'est un festival qui attire de plus en plus de monde des quatre coins du globe. La plus grande force du festival réside dans le fait qu'il a su à la fois garder son âme et s'accommoder aux changement. En cette période de crise, le Festival offre une alternative de paix qui touche les gens au-delà de leurs convictions religieuses et les ramènent vers ce qui les unit.
Pouvez-vous nous parlez du volet payant de ce festival ?
Les concerts de Bab Makina doivent répondre à des normes internationales et sont payants. Les prix varient selon les jours. Le Festival a un site (www.fesfestival.com) et fait partie de l'agenda de la Fondation esprit de Fès qui vient d'être publiée.


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