Une cinquantaine de chercheurs universitaires dont 17 Algériens, 6 Tunisiens, 3 Mauritaniens ainsi que d'autres professeurs de renommée internationale ont animé durant deux jours un colloque sur la dynamique des réformes au Maghreb. La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales relevant de l'Université Mohammed Ier d'Oujda et l'Institut des études africaines de l'Université Mohammed V -Souissi Rabat ont organisé, les 15 et 16 avril, en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, le second forum scientifique maghrébin sous le thème «Dynamique des réformes dans les pays du Maghreb arabe». Une opportunité pour l'ensemble des participants de mesurer le degré de réalisation et d'accélération du processus de développement de ces réformes. C'est le cas pour les réformes qui couvrent le renforcement du développement durable, la promotion de l'économie locale et solidaire, la mise à niveau des entreprises, la privatisation de plusieurs établissements publics, la mise sur pied d'un bloc d'intégration économique régionale (le cas de l'UMA), la libéralisation de l'économie et du commerce extérieur, l'adhésion ou la demande d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la conclusion d'accords bilatéraux ou multilatéraux de libre-échange, les efforts consistant à mobiliser l'épargne interne et à attirer les investissements arabes et étrangers, l'actualisation des codes d'arbitrage et la promotion de la diplomatie économique et parallèle. C'est ce que détaille la note introductive de ce forum. Aussi, les pays de l'UMA ont connu, au cours des vingt dernières années, une série de réformes se rapportant aux domaines politiques, économiques, sociaux, culturels, juridiques, administratifs et même au niveau de la politique étrangère. «En dépit de ce dénominateur commun, les pays du Maghreb se sont impliqués dans cette dynamique réformatrice avec des rythmes variés, à degrés divers, et avec des atouts différents». C'est ce qu'a expliqué Mohamed Meliani, doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales d'Oujda, à ALM. Il a notamment précisé que «les réformes dont il est question ont réexaminé les systèmes d'enseignement et de formation à tous les niveaux : primaire, secondaire et universitaire, l'ouverture de l'université sur son environnement socio-économique et le renforcement des liens entre le système de formation et le marché de l'emploi». En référence au programme, les interventions ont porté sur la chronologie des réformes avec leur ampleur et influence. Il s'agit de les analyser dans leurs dimensions structurelles et sectorielles : politiques, constitutionnelles, juridiques, économiques, sociales, culturelles, administratives et diplomatiques. Les intervenants ont aussi débattu des points de similitude et de différence entre les réformes entreprises au niveau maghrébin : approches bilatérales et multilatérales, le rôle des réformes dans la redynamisation de l'UMA ainsi que l''aspect documentaire des réformes dans l'espace maghrébin. Une attention particulière a été aussi réservée aux réformes dans les discours et les déclarations des leaders politiques, dans les programmes des gouvernements, dans les programmes électoraux et les plates-formes idéologiques des partis politiques, dans les médias et dans les rapports des organisations et institutions internationales.