Le bureau de la Chambre des conseillers a dénoncé avec vigueur les propos diffamatoires du président du Groupe de la justice et du développement à l'encontre de l'institution parlementaire. Le bureau de la Chambre des conseillers a dénoncé vigoureusement les déclarations du président du Groupe de la justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants comportant des allégations diffamatoires à l'endroit de l'institution parlementaire, mettant en garde contre la montée d'un tel discours. Le bureau de la Chambre, qui s'est réuni vendredi suite aux dernières déclarations de ce député, a dénoncé ces propos à l'endroit de l'institution parlementaire qui constitue un espace constitutionnel représentatif de toute la Nation laquelle a mandaté, selon des mécanismes électoraux démocratiques, des représentants pour l'exercice des missions de législation et de contrôle. «Ces déclarations nuisent au cheminement constitutionnel normal, tout en dénotant leur inspiration d'un référentiel et d'un discours nihilistes», ajoute le communiqué. «Elles trahissent également une démarche politique erronée, d'autant plus que l'échéance de 2012 dicte aux différents acteurs l'obligation de gagner les paris de l'élargissement de la sphère de participation politique et de conforter la confiance des citoyens en l'action politique et en le rôle du Parlement en tant qu'institution constitutionnelle représentative qui a mandaté, selon des mécanismes électoraux démocratiques, des représentants pour l'exercice des missions de législation et de contrôle». De même, le bureau fustige «les agissements consistant à brandir la menace de démission, de marginaliser le rôle du parlementaire, de mener une campagne électorale avant terme, de porter atteinte au pouvoir exécutif, d'offenser la justice et de conférer une dimension politique à des mesures légales ordinaires, usitées dans tout pays adhérant aux règles de l'Etat de droit». Ces agissements, souligne le communiqué, «constituent des comportements inacceptables et intolérables de la part d'un parlementaire tenu par le devoir de représenter la Nation, sachant que le fait de monter de toute pièce une crise politique et d'en amplifier l'écho dans les médias pose plus d'un point d'interrogation concernant son timing et ses objectifs». «Le bureau de la Chambre des conseillers qui représente toutes les sensibilités politiques et sociales à la deuxième Chambre», réaffirme «son ferme attachement au système constitutionnel parlementaire que le Royaume s'est choisi, et son souci de défendre la réputation de l'institution parlementaire et l'unanimité faite autour du projet démocratique moderniste». Pour ces raisons, le bureau de la Chambre des conseillers «met en garde contre la montée de ce discours attentatoire à l'image de notre pays». Ce discours, ajoute le communiqué, «entache la considération dont jouit le Royaume du Maroc auprès de ses partenaires internationaux qui ont salué, à maintes reprises, la pertinence de ses réformes politiques et le modèle démocratique dont il se prévaut dans son espace d'appartenance régionale et continentale».