L'homme d'affaires marocain Alami Lazraq, président-fondateur du groupe Alliances Développement Immobilier (ADI), a vu la valeur de sa participation dans l'entreprise s'apprécier de 78,63 millions de dollars (environ 790 millions de dirhams) en l'espace de dix jours, portée par la progression marquée des actions ADI sur la place casablancaise. Détenant 51,7 % du capital de la société – soit près de 11,4 millions de titres – M. Lazraq a vu sa fortune mobilière passer de 5,21 milliards de dirhams (570,38 millions de dollars) le 27 mai à 5,93 milliards de dirhams (649,01 millions de dollars) au 6 juin, selon les dernières valorisations boursières rapportées par des chroniques financières africaines. Ce sursaut intervient après une période de contraction brutale : entre le 6 et le 22 mai, la même participation avait perdu quelque 570,53 millions de dirhams (61,78 millions de dollars) de sa valeur, en raison des craintes pesant sur la liquidité sectorielle et d'un climat macroéconomique assombri. Une progression de 13,79 % en dix séances L'action ADI a enregistré une hausse de 13,79 % en dix jours, passant de 457 dirhams (49,99 dollars) le 27 mai à 520 dirhams (56,88 dollars) au 6 juin. Cette appréciation a porté la capitalisation du groupe au-delà des 12 milliards de dirhams (environ 1,2 milliard de dollars), faisant du titre l'un des plus scrutés du marché casablancais au cours des dernières séances. Fondé il y a un quart de siècle, le groupe ADI s'est imposé comme un acteur central de l'immobilier résidentiel et touristique au Maroc, étendant progressivement son emprise sur plusieurs pôles urbains et côtiers. Le redressement observé depuis fin mai reflète une attente accrue à l'égard d'un redémarrage régional des investissements dans les infrastructures, qui pourrait stimuler la demande dans l'ensemble de la filière. Une embellie nuancée par la performance annuelle Malgré ce regain de vigueur, le titre ADI demeure en léger repli depuis le début de l'année, avec un recul de 0,95 % à ce jour. Un placement de 100 000 dollars (environ 1 million de dirhams) effectué en janvier ne vaudrait actuellement que 99 050 dollars (environ 990 500 dirhams), traduisant une perte latente minime. Cette performance atteste d'une prudence persistante de la part des investisseurs, en dépit des signaux encourageants émanant des dernières séances. Tensions sur le crédit, ralentissement des flux de trésorerie et incertitudes réglementaires pèsent encore sur l'ensemble du secteur immobilier marocain, lequel demeure sensible aux équilibres budgétaires et aux arbitrages publics en matière d'aménagement territorial.