La société AMEA Power, spécialisée dans les énergies renouvelables, a annoncé son entrée dans la deuxième phase du projet de dessalement d'eau d'Agadir par le biais d'une coentreprise avec le groupe Cox, maître d'œuvre de la première tranche, selon un communiqué dévoilé le 2 août. Cette extension portera la capacité globale de la station à 400 000 mètres cubes par jour, ce qui en fera l'un des plus vastes complexes de dessalement du continent africain. L'alimentation électrique de l'installation sera assurée par un parc éolien de 150 mégawatts en cours de développement à Laâyoune, dans la région saharienne, fruit d'un partenariat entre AMEA Power et Cox. Le projet marque la première incursion d'AMEA Power dans le secteur de l'eau sur le continent africain. L'entrée dans cette nouvelle phase intervient dans le cadre de l'accord de coentreprise stratégique signé en mai 2025 entre les deux groupes, accord qui vise à mettre en œuvre des infrastructures intégrées où l'accès à l'eau et à l'énergie s'articule de manière indissociable. Une coopération industrielle placée sous le signe de la continuité La première phase du projet d'Agadir, aujourd'hui opérationnelle, demeure sous la propriété de Cox. Pour la seconde tranche, le groupe AMEA Power s'associe à Cox à travers la plateforme Water Alliance Ventures, en y apportant la fourniture électrique issue de son parc éolien saharien. Le chantier de l'extension devrait être achevé entre 2026 et 2027, tandis que la mise en service du parc éolien est attendue pour 2027. L'investissement total alloué à cette deuxième phase, incluant les infrastructures électriques associées, dépasse les 250 millions d'euros, soit environ 2,7 milliards de dirhams. Un engagement réaffirmé en faveur du Maroc Le président du groupe AMEA Power, Hussain Al Nowais, a salué l'avancée du projet dans des termes clairs : «Notre participation à la seconde phase du projet de dessalement d'Agadir, au sein de la plateforme Water Alliance Ventures, reflète la volonté d'AMEA Power d'apporter des réponses concrètes aux défis de l'eau et de l'énergie par des solutions intégrées. Ce projet constitue non seulement notre première intervention dans le domaine de l'eau en Afrique mais aussi l'illustration éloquente de ce que des partenariats durables peuvent offrir en matière de développement pérenne dans la région.» Le projet témoigne de l'ancrage du groupe dans le royaume, que l'entreprise considère comme un marché central dans sa stratégie à long terme, avec plusieurs projets énergétiques décarbonés actuellement en chantier, a confirmé une source proche du dossier.