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Le patron de la NNPC Mele Kyari affirme lors d'une réunion avec les partenaires marocains et des compagnies pétrolières que le gazoduc avec Rabat «ouvrirait de nouvelles perspectives» pour Abuja
Le directeur général de la Société nationale nigériane des hydrocarbures, Mele Kyari, a indiqué que le gazoduc Nigeria-Maroc est important pour son pays, lors d'une réunion tenue à Abuja avec les partenaires marocains et les responsables de compagnies pétrolières internationales. Il a précisé que les deux Etats envisageaient de prolonger vers le nord le gazoduc ouest-africain opérationnel depuis 2010, infrastructure linéaire d'acheminement qui transporte déjà le gaz nigérian vers le Bénin, le Togo et le Ghana, afin de relier ce réseau au territoire marocain puis au marché européen. Le directeur général de la Société nationale nigériane des hydrocarbures (NNPC) Mele Kyari, a estimé que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) offrirait à son pays des perspectives nouvelles en matière d'exploitation de ses ressources gazières, lors d'une rencontre organisée à Abuja avec ses partenaires marocains et les responsables des grandes compagnies pétrolières internationales. Accord de coopération sur le tracé du gazoduc Cette réunion intervenait après la conclusion d'un accord de coopération sur le gazoduc (PCA) entre Abuja et Rabat. Kyari a rappelé que ce texte avait été signé à la suite de visites distinctes effectuées par l'ancien président nigérian Muhammadu Buhari et par le roi Mohammed VI. Selon ses termes, «l'accord facilitera l'établissement d'un gazoduc destiné à acheminer le gaz nigérian depuis le delta du Niger vers le Maroc, en traversant la sous-région ouest-africaine avant de rejoindre l'Europe.» Il a expliqué que les deux pays projetaient d'étendre jusqu'au Maroc le réseau sous-régional en service depuis 2010, qui transporte déjà le gaz nigérian vers le Bénin, le Togo et le Ghana. Marchés nouveaux et potentiel continental S'adressant aux représentants des compagnies multinationales, Kyari a qualifié le projet de stratégique pour le Nigeria, soulignant qu'il offrirait un vaste débouché aux abondantes réserves nationales de gaz. Il a relevé que «le pays dispose de nombreuses ressources gazières isolées, en particulier dans les eaux profondes, qu'il est nécessaire de mettre en valeur. Ce projet permettra également d'accroître l'approvisionnement du marché intérieur afin d'améliorer la fourniture d'électricité et l'alimentation des industries.» Evoquant la portée régionale, il a insisté sur le fait que «le long du tracé du gazoduc, jusqu'au Maroc et au-delà vers l'Europe, se dessine un potentiel immense pour le développement de l'Afrique de l'Ouest et d'une partie de l'Afrique du Nord.» À ses yeux, «une telle entreprise favorise la croissance des économies traversées et contribue à instaurer la paix et la sécurité, conditions indispensables à l'essor économique de ces nations.» Soutien du Maroc et appel aux compagnies M. Kyari a réaffirmé l'engagement de l'Etat nigérian, assurant que les questions fiscales étaient en cours de traitement par les autorités. Il a exhorté les grandes sociétés à s'associer à cette entreprise «par devoir de responsabilité.» De son côté, la directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc, Amina Benkhadra, a donné l'assurance du plein appui des autorités de Rabat. Elle a estimé que «les compagnies internationales devaient être pleinement associées à ce projet dont elles constituent une composante essentielle.»