Le Maroc sera le pays à l'honneur du prochain Marché européen du film (EFM), qui se tiendra du 12 au 18 février 2026, dans le cadre de la 76e édition du Festival international du film de Berlin (Berlinale). Dans un communiqué, l'EFM a salué «le riche héritage cinématographique du Maroc, la renommée internationale de ses cinéastes et la vitalité de sa communauté créative», soulignant que le royaume «s'est imposé comme un pont vivant entre l'Afrique, le monde arabe et l'Europe». L'institution a rappelé que «la présence marocaine à la Berlinale et à l'EFM remonte à plusieurs décennies», témoignant de «liens durables avec l'industrie cinématographique mondiale, où les récits et les talents du Maroc occupent une place régulière dans la programmation du festival et du marché». La directrice du festival, Tricia Tuttle, a salué «la fougue d'un cinéma marocain dont la puissance narrative dépasse les frontières». Elle a cité des figures emblématiques telles que «Nabil Ayouch, Faouzi Bensaïdi, Asmae El Moudir, Halima Ouardiri ou Maryam Touzani», estimant que leurs œuvres «offrent des perspectives singulières nourries de racines culturelles profondes, tout en abordant avec originalité et force les enjeux contemporains». Selon Mme Tuttle, «cette énergie créative que porte le Maroc mérite d'être célébrée au Marché européen du film», qui demeure l'un des rendez-vous les plus influents de l'industrie mondiale. Un territoire de tournage prisé par les grandes productions internationales Le communiqué de l'EFM a également mis en avant la diversité des paysages marocains, «des montagnes de l'Atlas au désert du Sahara, en passant par les cités historiques de Marrakech, Ouarzazate et Casablanca», qui font du pays «un pôle de plus en plus attractif pour les productions étrangères». Le texte rappelle que le Maroc a récemment accueilli le tournage de films tels que «Indiana Jones and the Dial of Destiny» et la suite de «Lord of War» avec Nicolas Cage. Parmi les atouts mis en avant figurent «un remboursement à hauteur de 30 %, une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, des réductions allant jusqu'à 80 % sur la location de matériel, d'importantes remises hôtelières et la disponibilité de techniciens anglophones qualifiés». Pour la directrice de Berlinale Pro, Tanja Meissner, «le paysage cinématographique et médiatique marocain a atteint un degré inédit de visibilité internationale». Elle a souligné qu'il «combine la vigueur d'un cinéma national affirmé avec une grande ouverture à la coopération internationale, offrant des standards de production élevés, des professionnels chevronnés et des décors d'une singularité rare». Mme Meissner a conclu que «ces atouts, conjugués à des dispositifs d'appui ciblés, font du Maroc l'un des pays les plus captivants mis à l'honneur par le Marché européen du film ces dernières années».