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Prouesses et faiblesses du foot marocain
Publié dans Challenge le 28 - 04 - 2019


On n'est pas à une contradiction près.
On s'est cru revenu à des années en arrière.
Un retour en arrière de près d'un demi-siècle.
Du temps où les responsables fédéraux du football parlaient de l'Afrique en termes désobligeants.
Il y eut une époque où l'on ne pouvait pas se rendre dans un pays du continent sans que l'on en revienne en se plaignant de la chaleur, des insectes, de l'état des stades, des aéroports et même de la vétusté des climatiseurs dans les hôtels. C'est « blindé » de toutes sortes de vaccins, les utiles ou les inutiles que certains se rendaient en Sénégambie, ou au Burkina Faso comme s'ils s'en allaient dans un bivouac dangereux.
Evidemment, en cas de contre-performance, sur le terrain, les excuses étaient toutes trouvées, la faute aux conditions de jeu et à la partialité de l'arbitre.
Marocains, on était en Afrique sans l'être, s'il faut dire les choses comme elles sont, ou plutôt comme elles étaient, car heureusement, les esprits ont changé, et les mentalités aussi bien sûr. Les relations des Marocains avec leur continent ont largement et grandement évolué, pour atteindre une sorte d'apothéose avec le règne de Mohammed VI qui a placé « le retour en Afrique » parmi les priorités vitales de notre devenir.
Désormais, le Royaume est africain non pas seulement géographiquement, mais aussi de corps et d'âme. Comme il se doit et comme cela n'aurait jamais dû cesser d'être.
C'est pour cela qu'on va tacler sévèrement le président Fouzi Lekjaa, qui du haut de sa position de premier vice-président de la CAF s'est permis de porter un jugement sévère, outrancier et donc déplacé sur le foot africain. C'est impardonnable, mais on pardonnera comme on pardonne une bêtise enfantine, car M. Lekjaa a parlé en président supporter en oubliant qu'il était haut responsable. La raison de sa colère, et donc de son dérapage, vient de la défaite des U.17 dans le premier tour de la CAN qui se joua à Dar Es Salam en Tanzanie.
Battus par le Cameroun, la Guinée et contraints au nul par le Sénégal, les joueurs de Jamal Sellami ont largement déçu et particulièrement le président de la FRMF qui, sans prendre le temps de réfléchir, lança des accusations sur le véritable âge des soi-disant U.17.
Si on a bien compris, c'est que nos adversaires étaient plus âgés que nos joueurs, et donc la CAF, qui n'aurait pas bien exercé son pouvoir de contrôle, mérite de subir les foudres du président supporter mécontent. Lequel président qui, lui-même a beaucoup de supporters, a été soutenu par un important réseau médiatique.
Tout cela est lamentable et comme dit plus haut, nous a fait revenir un demi-siècle en arrière. Les réactions, hélas, ne se sont pas fait attendre, à commencer par le Cameroun, qui traita Lekjaa de mauvais perdant, entre autres insinuations déplaisantes.
Disons-le tout net, dans cette histoire notre président fédéral a gaffé. Point final.
Qu'il tâche de se rattraper si ce n'est pas déjà fait pour éviter que les prouesses, réelles, de notre football ne soient occultées, par les faiblesses de jugement.
A son retour de Moscou (Coupe du Monde 2018), Lekjaa avait réussi une excellente communication, même s'il avait mis la pression sur la DTN (Direction Technique Nationale) de Nacer Larguet.
Aujourd'hui, pour cause d'accusations intempestives, la pression s'est déplacée. Elle est sur le président Lekjaa.
Tant pis pour lui, quel besoin avait-il d'aller s'emberlificoter dans cette histoire d'âges ?
On n'a qu'à se référer au match où les jeunots de l'Ajax et de Ziyech ont renversé les seniors de la Juventus.
L'âge ne fait rien à l'affaire.
Pour l'avoir oublié ou ignoré, Lekjaa s'est mis hors-jeu en mettant ses collègues de la CAF en position délicate.
Heureusement l'image du pays, le Maroc, renforcée depuis longtemps, n'a pas été éclaboussée malgré les délires de certains populistes chez nos confrères.
Au Caire en 2019 lors de la CAN, il va falloir faire gaffe. Et doublement.
Hervé Renard gagne les galons de RMC
Si notre coach national l'avait su, il l'aurait fait avant. Sa dernière interview sur RMC (Chaîne de radio satellitaire, Radio Monte Carlo, qui est très impliquée dans le sport) a fait un tabac auprès de l'opinion publique. A deux mois de la CAN 2019 du Caire et après le tirage au sort des poules, chaque « sortie » du coach des Lions de l'Atlas est attendue, soupesée, disséquée. Sa dernière prestation sur RMC a été qualifiée de chaleureuse, humaine, vraie et donc de quasi géniale. Pourtant, Renard n'a rien dit d'exceptionnel. Ceux qui le connaissent de près, savaient déjà que l'homme est humain, sensible et que le coach est un technicien professionnel jusqu'au bout des ongles. La perspective d'une participation à la CAN du Caire avec son groupe de joueurs, ne peut que l'enthousiasmer. Ici, au Maroc, certains veulent le pousser à dire qu'on est favori et qu'on va gagner le trophée. Lui, il a son idée et il suit son bout de chemin ; quand on lui parle de groupe facile ou de groupe difficile, il répond du haut de l'expérience d'un homme qui en est à sa huitième CAN, dont deux remportées.
«Je fais confiance à mon groupe de joueurs qui est déjà constitué à 2 ou 3 joueurs près ».
Ensuite, la compétition viendra avec ses aléas que personne ne peut prévoir. L'essentiel reste de croire dans ses forces et de rester solidaire et concentré.
Et surtout, cerise sur le gâteau, Renard est modeste. Il a annoncé que pour Ziyech, il s'est « trompé à 99 pour cent ».
Cet aveu lui vaudra estime et considération, mais il sera aussi considéré par les détracteurs comme une preuve de sa faillibilité, dans le sens «s'il s'est trompé sur Ziyech, il peut se tromper sur d'autres».
Que Renard n'en ait pas cure, il a tellement d'autres atouts qui effacent cette erreur. Et puis, ce serait bien si tous les responsables reconnaissaient leurs erreurs.
Ces erreurs qui sont dans la nature des humains. A condition de ne pas les répéter.
Marrakech et Monaco : même combat ?
Il s'appelle Fabio Fognini, il est italien, et c'est un joueur de tennis. A Marrakech, il n'a fait qu'une petite apparition, mais très remarquée, au Trophée Hassan II. A Monaco, la semaine d'après, il a remporté le titre en pulvérisant un certain Rafael Nadal en demi-finale. Celui-ci n'en est pas encore revenu.
Quant à Fabio, on le remerciera pour ses mots gentils sur Marrakech. « Un tournoi qui m'a fait beaucoup de bien ». On n'a aucune peine à le croire.


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