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Publication de résultats : UN cru 2009 marqué par la prudence
Publié dans Challenge le 28 - 03 - 2009

En attendant la publication des résultats des valeurs-phares comme l'ONA, ce qui retient le plus l'attention des observateurs de la place financière, c'est la sensibilité des épargnants à la politique de distribution de dividendes. À l'heure du premier anniversaire du revirement de tendance, la prudence est de mise et l'impatience commence à se faire sentir quant à une introduction en Bourse salvatrice.
Les publications de résultats se suivent mais ne se ressemblent pas. Toutefois, leur impact sur le cours des valeurs suit la même logique. En effet, c'est avant tout la politique de distribution des dividendes qui détermine la performance du titre dans les jours qui suivent la présentation des résultats. Ainsi, plus la distribution des dividendes est généreuse, plus les investisseurs réagissent bien à l'annonce. «L'épargnant en bourse est plus focalisé sur le rendement que sur une croissance future», explique Widad Ouardi d'Integra Bourse. La chose semble d'autant plus logique que les mauvaises performances en Year to Date, c'est-à-dire comparativement à l'année dernière, ont refroidi les ardeurs. Aussi, l'attention des boursicoteurs est absorbée par les valeurs de rendement aux dépens des valeurs de croissance. Il est difficile de parier sur des performances futures dans un contexte où la visibilité marque les esprits par son absence.
Ayant constaté leurs pertes, les investisseurs veulent engranger du cash sans sortir les actions de leurs portefeuilles. Il s'agit donc avant tout de récupérer une partie des pertes passées. Plus concrètement, l'exemple d'Auto Hall est fort instructif à ce propos. Le concessionnaire coté en bourse a vu son cours sévèrement corrigé pendant une semaine dans le sillage de la baisse du niveau de distribution des dividendes. L'avarice dans la distribution de dividendes est sévèrement sanctionnée. D'ailleurs, ce n'est pas tant les résultats qui importent que la progression régulière des dividendes distribués. Ce paramètre a donc bien été pris en compte par d'autres sociétés cotées comme Wafa Assurance, qui continue la progression régulière des parts reversées aux détenteurs d'actions.
Les dividendes avant
les résultats !
Dans l'ensemble, les analystes s'accordent au moins sur un point concernant ce cru de présentation de résultats. «Il est relativement bon au regard du contexte de crise et de perte de confiance actuel». Widad Ouardi argue dans ce sens : «Il ne faut pas prendre en compte les prévisions faites avant le déclenchement de la crise». Ces prévisions ont été faites selon un paramétrage qui a depuis été modifié par la crise. Les entreprises, avec des fortunes diverses, se défendent tant bien que mal. A titre d'exemple, les prévisions actuelles pour Addoha sont dans une fourchette comprise entre 800 millions et 1 milliard de dirhams. Ce qui est en dessous des prévisions, mais qui représente une performance honorable au vu des conditions actuelles du marché. D'ailleurs, en ce qui concerne la distribution de dividendes, Addoha n'est pas censé avoir un niveau élevé de cette distribution, car c'est plus son potentiel de croissance qui est important. Mais les investisseurs restent très sensibles aux mauvaises nouvelles, même s'ils ne sont plus enclins à passer des ordres de ventes en masse. Un élément logique vient conforter la décision de garder les titres, comme nous l'explique un analyste : «Il ne faut pas perdre de vue que si la croissance est en dessous de ce qui était attendu, elle doit être relativisée par le fait que cette baisse est déjà absorbée par la correction de ces derniers mois». Les cours ont atteint un certain équilibre, en témoigne la phase de consolidation que connaît la place depuis février. Les humeurs ont été quelque peu tempérées, même si le plancher des 9000 points atteint il y a moins de deux mois n'est pas si loin. Et il suffit de signaux négatifs pour redescendre au même niveau. Cependant, on n'en est pas là et les choses semblent se tasser. Toutefois, les observateurs attendent avec impatience les dernières publications, très importantes, car elles concernent des valeurs phares telles que Addoha, les banquières ou encore l'ONA. Cette dernière est appelée à présenter des résultats satisfaisants, et les analystes comme les investisseurs ne manqueront pas de sanctionner cette valeur si l'exposé n'est pas convaincant. Le point d'orgue de cette présentation sera bien évidemment le cas de la filiale télécoms du holding royal. Le revirement stratégique et l'entrée dans le capital des Koweitiens seront passés à la loupe. Mais, d'année en année, il y a un dilemme qui se pose régulièrement lors de cette période: les cours ont-ils déjà intégré les résultats par anticipation ? Car avant même les présentations de résultats, les spéculations vont bon train, affectant les performances des titres cotés. Cette année, cette période coïncide avec le 1er anniversaire du revirement de tendance sur la place. En effet, en mars 2008, la bourse était à un niveau de performance historique. Depuis, elle a rongé sa performance de début d'année et est passée dans le rouge.
La bourse attend une IPO
Toutefois, ce début d'année amorce une tendance de consolidation, tout du moins comme l'affirme un spécialiste du marché financier : «les variations se sont lissées et nous ressentons un effet de prudence, à l'achat comme à la vente, de la part des détenteurs de portefeuilles».
Il poursuit : «les performances des titres dépendent de trois paramètres. Le premier est inhérent aux résultats de l'entreprise, le deuxième aux fondamentaux de l'économie et le dernier se rapporte à la confiance des investisseurs. Or, c'est ce dernier point qui fait le plus défaut en ce moment». Clef de voûte de l'édifice du marché, la confiance se développe pendant des mois et peut disparaître en quelques heures. Dans le contexte actuel, un élément peut relancer la machine des papiers frais à la cote plus vite. Les introductions en bourse sont nécessaires pour donner un nouveau souffle à la place. Toutefois, ces nouveaux papiers doivent être d'envergure. «Le marché n'a que faire de l'introduction de petites capitalisations dans le contexte actuel. A contrario, des papiers avec des capitalisations importantes seraient les bienvenus pour réamorcer le trend haussier», soutient un gros institutionnel de la place. En suivant cette logique, les petites capitalisations ne peuvent prendre le risque d'un fiasco. Mais grande capitalisation ou pas, le risque d'échec est là. Aussi, selon Widad Ouardi : «Il n'y a que l'Etat qui puisse prendre ce risque pour le bien du marché. Les entreprises publiques et les offices sont donc les meilleurs candidats potentiels à une introduction en bourse». La RAM, l'OCP ou encore l'ONE, seraient donc pressentis pour une introduction au cours de cette année. Toutefois, une question demeure : si le privé ne veut pas risquer son argent en bourse à travers une IPO, pourquoi le contribuable à travers les entreprises publiques aurait-il à le faire ?
Repères
La Marocaine Vie :
un de moins
à la Bourse !
Alors que le microcosme boursier attend toujours le premier papier frais de l'année, c'est une nouvelle qui va dans l'autre sens qui est ressortie. En effet, un avis de radiation des titres du capital de la Marocaine vie référencé sous le numéro 34/09 a été publié. Le seul assureur spécialisé de la place quitte donc les travées de la bourse ou sa valorisation était sous-estimée. Ainsi, la Marocaine vie continue ses mésaventures. Car, après avoir été au centre de toutes les attentions avec la possibilité de reprise par la Banque Populaire, le closing était d'ailleurs fait sous l'ère Omary, un revirement de dernière minute a coïncidé avec la venue du nouveau président. Le groupe Société Générale, actionnaire majoritaire avec plus de 83% des parts, a ensuite lancé une offre publique de rachat qui a scellé le sort de l'assureur. Dans ce contexte, le flottant n'avait plus lieu d'être, et au final, au lieu d'une introduction, c'est une sortie qui fait l'événement à la bourse de Casablanca. Les dirigeants de l'entreprise ont donc estimé que le coût de l'animation du ticket Mav était exorbitant au regard de ce qu'ils pouvaient tirer de la cotation. Un de moins à la bourse !
Les résultats
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats des sociétés cotées sont disparates et largement anticipés par les acteurs du marché. Au vu du contexte, certains analystes avancent même un bonus assez prudent. Au registre des immobilières, CGI démontre des résultats satisfaisants avec un résultat net part du groupe de l'ordre de 379 millions de dirhams en hausse de 38% sur l'exercice et de 14% par rapport aux prévisions du business plan corrigé. Toutefois, l'immobilière devra différer le chiffre d'affaires lié au projet Amwaj après la défection de Sama Dubai. Pour Addoha, on table sur un résultat compris entre 800 millions et 1 milliard de dirhams. Dans l'agroalimentaire, la Centrale Laitière connaît une progression timide du résultat net part du groupe de 3 % et une progression du chiffre d'affaires consolidé de près de 17%. Mais la filiale laitière de l'ONA est une valeur de rendement qui ne connaît pas de grandes variations de son cours. Les actionnaires seront ravis de recevoir un dividende de 490 dirhams en progression de 12% par rapport à l'année dernière. Pour les minières, CMT et Managem connaissent des fortunes diverses. Cette dernière revoit ses prévisions pour le résultat nettement à la baisse. C'est même un profit warning qui est publié. Une perte de 600 millions de dirhams a été annoncée au lieu d'un bénéfice annoncé de 200 millions de dirhams. Au contraire, CMT se comporte bien grâce à un bon travail sur les couvertures du risque sur le cours des matières premières.
Interview
Younes Benjelloun
Directeur CFG Marchés
Younes Benjelloun dirige la section Marchés au sein de Casablanca Finance Group. Son témoignage est fort instructif concernant les publications de résultats. Il faut se focaliser sur les écarts avec les prévisions plutôt que sur les résultats en eux-mêmes. En outre, il défend la place casablancaise qui, relativement aux autres places boursières dans le monde, n'a pas connu de baisse significative.
Challenge Hebdo : pouvez vous faire un bilan d'étape pour le crû 2009 de publication de résultats ?
Younes Benjelloun : à l'heure où je vous parle, une évaluation globale est quasi impossible, car mis à part Maroc Telecom, les principaux titres qui font le marché n'ont pas encore publié leurs résultats. Il faut attendre de voir les performances de blue chips comme Addoha ou encore l'ONA pour pouvoir se prononcer. Mais jusqu'ici, les fortunes sont assez diverses pour celles qui ont déjà publié.
C.H. : en attendant les blue ships, pouvez-vous nous dire si l'épargnant en bourse est plus sensible à de bonnes ou à de mauvaises nouvelles ?
Y.B. : le marché est sensible à tout. Si l'on suit un raisonnement logique, de bons résultats devraient booster le cours et à contrario, de mauvaises performances peuvent placer le titre à la baisse. Mais ce qu'il faut bien noter, c'est qu'un résultat et un chiffre d'affaires en progression ne sont pas forcément une bonne nouvelle. Car ce qui est significatif, c'est l'écart par rapport aux prévisions.
CH : Est-ce à dire qu'une entreprise qui double son résultat peut tout de même voir son cours sanctionné ?
Y.B : Peu importe qu'elle double son résultat, si les prévisions tablaient sur une progression de plus du double. Il faut comprendre que le cours intègre l'estimation de progression du résultat.
CH : Mais justement, la crise est passée par là, il faut donc peut-être remettre en perspective ces prévisions ?
Y.B : Parler de crise au niveau de la place casablancaise me paraît inapproprié. Car la baisse que la bourse de Casablanca a connue l'année dernière est insignifiante face aux 400% qu'elle avait gagnés auparavant. En plus, sur les deux dernières années, la bourse marocaine a l'une des meilleures performances au niveau mondial. De ce point de vue, il faut savoir relativiser les choses. Notre place se comporte très bien relativement aux autres.


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