Le bureau exécutif de la Fédération marocaine des Editeurs de journaux (FMEJ) a exprimé son rejet du projet de loi 26.25 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse (CNP), ainsi que celui 27.25 modifiant et complétant la loi 89.13 relative au statut des journalistes professionnels, approuvés en conseil du gouvernement, jeudi 3 juillet 2025. À l'issue d'une réunion tenue le lendemain, l'organisation a déploré l'absence d'une approche participative dans ce cadre, «sans aucune consultation préalable». Dans un communiqué, la FMEJ souligne que le projet de loi approuvé relatif au CNP prévoit «la délégation» des représentants de la catégorie des éditeurs, à l'opposé de «l'élection» pour la catégorie des journalistes. «Cette disposition suffit, à elle seule, à rendre le texte catastrophique sur les plans professionnel, juridique et constitutionnel, en ce sens qu'il consacre une discrimination entre les professionnels dans leur mode d'élection» dans une logique d'autorégulation, ajoute la fédération. Selon la même source, ces dispositions sont par ailleurs taillées «sur mesure pour les entreprises à plus grand capital, consacrant ainsi le monopole» au détriment du pluralisme. Par ailleurs, la FMEJ pointe «de nombreuses aberrations», dont «les élections ouvertes aux journalistes sans spécification des catégories entre presse écrite, audiovisuelle et agence», menaçant ainsi «l'équilibre de la représentativité». Elle a également noté «un acte législatif régressif» caractérisé par ces deux textes, dont «le maintien de la présidence de la commission des entreprises au profit des éditeurs et le retrait de la présidence de la commission des cartes, qui était réservée aux journalistes».