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23 ans de règne du Roi Mohammed VI : la disruption à la faveur de la souveraineté
Publié dans EcoActu le 30 - 07 - 2022


Interviewé par Imane Bouhrara |
Le 23ème anniversaire du règne de Sa majesté le Roi Mohammed VI, est une occasion pour faire le point sur le bilan des réalisations et les perspectives afin d'aborder l'avenir avec sérénité et optimisme. Les détails avec Khalid Cherkaoui Semmouni, Professeur à la faculté de droit à Rabat et à l'ISIC.
EcoActu.ma : ce 30 juillet le peuple marocain célèbre le 23 anniversaire de l'intronisation du Roi Mohammed VI. Quelles sont les réalisations phares à mettre en évidence à cette occasion ?
Khalid Cherkaoui Semmouni : Le 23ème anniversaire du règne de Sa majesté le Roi Mohammed VI, est une occasion pour faire le point sur le bilan des réalisations et les perspectives afin d'aborder l'avenir avec sérénité et optimisme.
Certes, le Maroc a effectivement changé même si quelques opinions dissonantes, surtout du côté d'un pays voisin, ne veulent pas admettre cette réalité. Le Royaume a connu durant 23 ans de règne un changement politique et un développement économique, social et culturel remarquables.
Depuis son intronisation en 1999, le Roi Mohammed VI a entamé une série de grands chantiers. Son règne a permis à la vie politique d'évoluer vers la modernité et la démocratie.
Un Roi populaire, fédérateur, garant des équilibres politiques et arbitre des jeux d'influences. Sa préoccupation majeure est de veiller à ce que tous les Marocains, où qu'ils se trouvent, jouissent équitablement et librement de conditions de vie dignes.
Le Maroc a connu, pendant les vingt-trois années passées, une évolution marquée par les avancées réalisées en matière politique, économique, sociale et juridique. Sans oublier, l'évolution qu'a connu le Maroc en matière de promotion des droits de l'homme.
Aussi, les grandes infrastructures du Royaume ont-elles connu un véritable bond en avant, ce qui a permis au Maroc d'être sur la voie du progrès et de la prospérité, se plaçant en la matière parmi les premiers pays du monde.
Au niveau africain, le Maroc est le seul pays du Top 5 des puissances économiques du continent à avoir vu son PIB progresser de manière continue.
Sachant que le Maroc est le seul des cinq pays les plus puissants économiquement d'Afrique à avoir une monnaie relativement solide, en rapport avec les devises fortes que sont l'euro et le dollar.
Par ailleurs, le Maroc est actuellement le second investisseur africain sur le continent après l'Afrique du Sud. Ce progrès est dû à la dynamique de son économie, qui s'est davantage diversifiée au cours de ces dernières années, et aussi grâce aux nombreuses réformes économiques et sociales.
D'autant plus qu'il ne cesse de poursuivre la dynamique de développement sur toutes ses provinces du sud et de multiplier les ouvertures de Consulats Généraux des pays amis, comme à Laâyoune et Dakhla. S'ajoute, dernièrement, la reconnaissance des Etats Unis d'Amérique de la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental. Aussi, les Etats-Unis affirment leur soutien à la proposition d'autonomie du Maroc comme seule base d'une solution juste et durable.
On constate ces dernières années une modification de la cartographie des pays avec lesquels le Maroc entretient des relations plus étroites que de par le passé…
En effet, sous le sage leadership du Roi Mohammed VI, le Royaume demeure un partenaire crucial pour les Etats-Unis, dans le but de consolider une coopération bâtie sur les intérêts communs et au service du développement, de la préservation de la paix, et pour faire face aux défis d'un environnement sécuritaire de plus en plus complexe.
Au niveau de sa politique étrangère, le Maroc s'attache ainsi davantage au pôle occidental, dans une forme de coopération économique et sécuritaire. Il multiplie les sphères potentielles d'influence en Afrique et dans le Monde arabe, ce qui place le Royaume à un carrefour foisonnant qui enrichit davantage son identité, et un relais désormais indispensable en matière de lutte contre le terrorisme et aux autres menaces transnationales en passant par la sécurité régionale.
Grâce à la politique visionnaire du Roi Mohammed VI, le Royaume a réussi l'édification d'un Etat démocratique et moderniste, un exemple de modération et de tolérance, reconnu dans la promotion des droits de l'homme et de la coexistence religieuse, et aussi un partenaire modèle de tous les pays, dans la perspective d'un partenariat solidaire et exemplaire.
Cette vision éclairée du Souverain en politique étrangère constitue un référentiel pour plusieurs pays arabes et africains et consolide la position du Maroc en tant que facteur de stabilité et de paix dans son environnement maghrébin, africain et arabe. De même, cette politique éclairée a permis au Maroc de transcender des périodes difficiles que connaissait le monde.
Quid de l'Afrique…?
Après son retour à l'Union Africaine, grâce à la sage décision du Roi Mohammed VI, le Maroc a contribué à la consolidation de la paix dans le continent africain, à travers sa participation à plusieurs missions de maintien de la paix, sans oublier son élection au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA. Cette élection témoigne de la reconnaissance du leadership de Souverain, par des Etats africains, et le rôle constructif et solidaire du Maroc en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique.
Aussi, le Maroc, sous le règne du Roi Mohammed VI, a-t-il déployé des efforts dans le cadre de sa nouvelle politique en matière de migration, en adoptant une approche humanitaire et solidaire, protégeant les droits des migrants et préservant leur dignité. Ce qui a permis la régularisation de la situation de dizaines de milliers de migrants. Ainsi, le Souverain a été désigné leader de l'Union africaine (UA) sur la question de la migration.
En concrétisant la nouvelle politique migratoire du Maroc, le Souverain avait proposé, lors du 30e Sommet de l'UA, la création d'un Observatoire africain sur les migrations (OAM). Cet organe aura pour mission de collecter les informations et de développer leur échange ainsi que de faciliter la coordination entre les pays africains sur la question migratoire. L'OAM a été créé et son siège a été inauguré dernièrement à Rabat.
Sous la vision éclairée du Roi Mohammed VI, l'Afrique est désormais érigée en priorité stratégique dans l'agenda marocain, comme en témoignent les multiples initiatives de solidarité destinées aux pays du continent, et le rôle important du Maroc dans le traitement de plusieurs questions, comme l'immigration illégale, et la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et du Sahara.
Qu'en est-il des droits humains ?
En matière des droits humains, nous considérons le Roi Mohammed VI comme ardent défenseur des droits de la femme. Depuis son accession au Trône, il a placé la cause de la femme parmi les priorités des réformes institutionnelles au Maroc, il mène un processus remarquable de modernisme du statut de la femme marocaine ; comme il a souligné dans plusieurs discours la nécessité de promouvoir le rôle des femmes et d'ouvrir les perspectives de leur participation dans les centres de prise de décision et dans les institutions représentatives.
Nous rappelons le message historique que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a adressé le 10 décembre 2008 à la nation, à l'occasion de la commémoration du 60ème anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme, il a annoncé la levée par le Royaume des « réserves enregistrées au sujet de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme, réserves devenues caduques du fait des législations avancées qui ont été adoptées par notre pays ».
Ainsi, dans le message que le Roi Mohammed VI a adressé ensuite, le 19 décembre de la même année, aux participants à la « Première rencontre des Marocaines du monde », organisée à Marrakech, il a exprimé sa « ferme volonté de faire de la promotion des droits de la femme, la pierre angulaire dans l'édification d'une société démocratique moderne » tout en proclamant « en faire la clé de voûte dans la construction de la citoyenneté pleine et entière... ».
Dans ce même contexte, nous citons l'une des lois importantes en faveur des droits de la femme marocaine, la promulgation en 2004 d'un nouveau Code de la famille, la Moudawana, qui introduit des améliorations substantielles à la condition de la femme. Cette loi était considérée comme « une révolution sociale et législative », qui exprime une volonté de Sa Majesté de prendre à bras-le-corps l'évolution politique, économique et sociale du Maroc nouveau.
Ensuite, multiples réformes ont été initiées par le Maroc en vue de promouvoir les droits de la femme marocaine et d'œuvrer pour son autonomisation, en citant le Code de la nationalité, la scolarisation des filles, l'accès des femmes aux postes de décision, l'adoption de l'approche genre dans tous les domaines et des programmes de lutte contre la violence à l'égard des femmes, la ratification de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la levée des réserves la concernant, ainsi que l'institution de l'égalité et de la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination dans la Constitution de 2011.
Ce processus est couronné en 2017 par la décision de SM le Roi de charger le ministre de la Justice, d'ouvrir aux femmes la profession d'adoul, et de prendre les mesures nécessaires pour réaliser cet objectif. Cette décision confirme bien le haut niveau de formation et de culture scientifique acquis par la femme et de la qualification, la compétence et la capacité dont elle a fait preuve dans les différentes hautes fonctions qu'elle a assumées.
Il est certain que la mise en exergue du poids politique et social de la femme marocaine dans la société témoigne d'une irréversible volonté royale : doter la femme de moyens pour accéder au statut qui lui convient dans une société démocratique et libre.
Quelles sont les principales caractéristiques que le Roi a imprégné au dossier de l'intégrité territoriale du Maroc ?
Un autre dossier chaud concernant la souveraineté de notre pays : la question de l'intégrité territoriale du Maroc. Le Roi a réussi, en 23 ans de règne, à asseoir et à donner une vision qui donne corps à ses aspirations. En effet, tout au long de sa sage conduite de la politique étrangère, le Maroc a pu gagner en crédibilité et en influence tout en jouissant d'une stabilité et d'un développement remarquables dans la région.
En outre, le parachèvement de l'intégrité territoriale étant au rang des priorités de la politique étrangère marocaine. Dans ce cadre, le Maroc a présenté une proposition d'autodétermination le 11 avril 2007 pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain, comme une solution politique globale qui préserve son intégrité territoriale et respecte sa souveraineté nationale, en s'attachant à la légitimité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité.
Il est à rappeler à cette occasion, que la solution politique d'autonomie présentée par le Maroc est soutenue par le Conseil de sécurité, en tant qu'instance exécutive suprême des Nations unies, et dont plusieurs résolutions réaffirment le maintien du processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara marocain dans le cadre d'une solution politique réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis.
S'attachant à la légitimité internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité, le Maroc est pour une solution politique globale qui préserve son intégrité territoriale et respecte sa souveraineté nationale, d'autant plus, il ne cesse de poursuivre la dynamique de développement sur toutes ses provinces du sud, et de multiplier les ouvertures de Consulats généraux des pays amis, comme à Laâyoune et Dakhla. Ce succès diplomatique va lui permettre d'attirer des flux d'investissements et de développer économiquement la région.
De plus, le Maroc a savouré son succès diplomatique après avoir obtenu du président américain sortant, Donald Trump, une annonce surprise reconnaissant sa souveraineté sur le Sahara, alors que l'Algérie n'a pas pu l'avaler et n'arrête pas d'attaquer le Maroc à travers ses médias hostiles.
En effet, le Maroc n'acceptera aucune tentative menaçant son intégrité territoriale. Par exemple, pour le cas de Guerguerate l'année dernière, les Forces Armées Royales sont intervenues, sur hautes instructions royales, afin de sécuriser la zone obstruée par les milices séparatistes de manière pacifique et pour nettoyer la zone tampon d'El Guergarate, en conformité avec l'article 51 de la Charte des Nations unies. Lequel donne le droit au Maroc de recourir au principe de la légitime défense en cas de menace réelle et imminente de sa souveraineté.
Le Maroc s'est érigé comme acteur majeur dans la lutte contre le terrorisme. Quel impact de ce leadership sur la scène mondiale ?
En matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le Maroc joue un rôle phare de stabilité dans la région et dans le continent africain. Son rôle en matière de lutte contre le terrorisme et du maintien de la stabilité et de la sécurité est apprécié par les Etas Unis d'Amérique.
Mais pas seulement l'USA, il est apprécié aussi par les Nations unies, et par plusieurs organisations africaines et internationales. Les observateurs ne cessent de classer le Maroc comme l'un des havres préservés du terrorisme au Proche-Orient et en Afrique du Nord. A savoir aussi qu'il est devenu un modèle et une référence internationale dans le domaine. Nombreux sont les Etats qui lui demandent l'aide pour prévenir des attentats terroristes.
En cumulant une expérience en la matière, le Maroc s'est résolument engagé en faveur de la promotion d'une approche de coopération globale et cohérente au niveau continental, en matière de lutte contre le terrorisme et de prévention de l'extrémisme violent.
Le Maroc a, en effet, placé la lutte contre le terrorisme en tête de ses priorités, développant une stratégie multidimensionnelle dans ce domaine, basée sur un système à trois piliers : le renforcement de la sécurité intérieure, la lutte contre la pauvreté et les réformes religieuses.
A partir de cette stratégie intégrée, le Maroc a accumulé une expertise reconnue et une action efficace dans le domaine sécuritaire. D'autant plus qu'il veille au partage de son expérience opérationnelle développée au niveau du continent africain dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre le terrorisme qui associe aussi l'approche religieuse, à travers l'Institut Mohammed VI de formation des imams, destiné pour la formation des imams africains et qui consiste à promouvoir un islam authentique tolérant et de juste milieu, et aussi la Fondation Mohammed VI des oulémas africains qui contribue à préserver les valeurs de tolérance authentique de l'Islam en Afrique à travers le réseau des oulémas africains.
D'autant plus, l'engagement du Maroc au Sahel est devenu incontournable, en tant que partenaire africain, qui veut jouer un rôle plus prépondérant dans le développement et la lutte contre le terrorisme dans la région, vu que le Maroc, a développé un véritable modèle précurseur de coopération Sud-Sud, qui se fonde sur les liens multidimensionnels avec les pays africains dans différents domaines, dont le domaine sécuritaire qui vient en tête.
A partir de ce constat, la coopération entre le Maroc et le G5 Sahel (constitué des pays : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) est très nécessaire pour la stabilité dans la région et dans le continent africain en général ; et pour faire face efficacement à aux menaces terroristes auxquelles il n'est plus possible de répondre selon une approche exclusivement nationale.
Au niveau national, quels sont les chantiers phares de ces dernières années ?
Depuis l'année 2017 , le Souverain a reconnu que le modèle social actuel était dysfonctionnel et a promis des réformes pour remédier aux inégalités sociales et économiques , et c'est dans cette perspective qu'il convient d'inscrire la décision royale de mettre en place un nouveau modèle de développement plus inclusif, faisant ainsi écho au discours du Roi prononcé le 13 octobre 2017 lors de l'ouverture de la session parlementaire : « Si le Maroc a réalisé des progrès manifestes, mondialement reconnus, le modèle de développement national, en revanche, s'avère aujourd'hui inapte à satisfaire les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens, à réduire les disparités catégorielles et les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale».
Par exemple, dès son intronisation, le Roi Mohammed VI a fait de l'éducation une priorité. Mais vingt-deux ans plus tard, notre système éducatif est encore en retard, malgré les différents plans ou stratégies mis sur pied. Il est urgent de faire une refonte du système éducatif et de mettre en œuvre la loi-cadre sur l'éducation. Le système éducatif marocain devrait être accessible, capable de transmettre aux jeunes les compétences dont ils auront besoin et doit suivre le rythme des progrès dans le domaine numérique. Aussi, il est nécessaire de résoudre l'inadéquation entre la formation et l'emploi (en rapprochant l'offre universitaire des besoins du marché du travail) ;
Par ailleurs notre pays a connu la mise en place d'un nouveau modèle de développement : Une étape nouvelle de responsabilité et d'essor. Rappelons que Dans son discours à l'occasion de la fête du trône le 29 juillet 2019, le Roi Mohamed VI a décidé de mettre en place la Commission spéciale chargée du modèle de développement qui sera installée à la rentrée prochaine. Cette commission sera composée par différentes disciplines académiques et diverses sensibilités intellectuelles issues du public et du privé, qui va jouer le rôle d'organe consultatif investi d'une mission limitée dans le temps et va clôturer ses travaux par un rapport stratégique touchant les secteurs comme l'enseignement, la santé, l'agriculture, l'investissement et le système fiscal.
Le nouveau modèle de développement national constituera une étape nouvelle dans laquelle le gouvernement devra mener une mobilisation générale, pour concevoir un nouveau modèle mieux adapté aux évolutions et fixer des mesures concrètes pour réaliser les priorités économiques et sociales, qui sont des piliers fondamentaux de ce nouveau modèle. Je peux dire que le nouveau modèle de développement, selon la vision royale, doit être conçu selon une approche participative, incluant toutes les compétences de la société.
Sans oublier un important dossier concernant la couverture sociale. Le 29 juillet 2020, le Souverain a annoncé dans son discours à la Nation à l'occasion de la Fête du Trône le lancement d'un chantier social tant attendu, celui de la généralisation de la couverture sociale. Un chantier qui permettra à tous les Marocains de jouir d'un droit constitutionnel et d'établir une réelle équité sociale.
Ce chantier social a déjà commencé par la mise en place des cadres institutionnels et des lois. Il est scindé en deux principales phases : Généralisation de l'AMO et des allocations familiales (2021- 2023), généralisation de la retraite à toutes les personnes et l'indemnité pour perte d'emploi à l'ensemble de la population active (2024- 2025).


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