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Micro-finance : Le risque de non recouvrement des crédits faussement perçu
Publié dans Finances news le 08 - 06 - 2006

* Les micro-crédits représentent un grand bénéfice pour les banques commerciales, selon l’expérience concluante de la Banque du Caire.
* En Egypte, c’est le secteur commercial qui est le plus demandeur de ces crédits, lesquels évitent aux petites gens de recourir aux crédits informels avec des taux très élevés.
* Le point avec Amro I. Abouesh, conseiller du Président de la Banque du Caire.
Finances News Hebdo : Quel est l’intérêt pour une banque commerciale de proposer du micro-crédit ?
Amor I. Abouesh : Selon notre expérience, il existe plusieurs raisons pour les banques de proposer ce genre de crédit. Le plus important est que, par rapport aux autres portefeuilles des autres produits bancaires, le portefeuille des micro-crédits engendre le plus de rentabilité.
En Egypte, il y a quatre banques étatiques qui ont connu beaucoup de banqueroutes frauduleuses. En 2001, il a été décidé de les assainir pour les restructurer. Leur gestion a été déléguée au secteur privé. Une équipe de 11 experts a entamé une expérience pilote à la Banque du Caire. Puis a suivi la Banque d’Egypte et la Banque d’Alexandrie qui est actuellement mise en vente et enfin, la quatrième banque, Al Ahli Al Misiri.
Puisque c’étaient des banques étatiques, en surliquidité et avec un nombre important d’employés, il a été décidé d’injecter de l’argent et des ressources humaines dans le secteur de la micro-finance. Rien que pour la Banque du Caire, on a recensé 12.000 employés, alors que 3.000 auraient suffi pour gérer toute cette structure.
Pour que le reste des employés ne soit pas licencié, l’Etat a décidé de créer des produits très rentables et de convertir ces employés en agents de micro-finance.
F. N. H. : Comment avez-vous résolu le problème que pose le manque de garanties chez cette catégorie de clients ?
A. I. A. : Il y a une fausse perception ou évaluation du risque de non recouvrement des crédits par les très petits investisseurs, de même qu’il existe une peur injustifiée de la part de ces investisseurs à demander l’aide de grandes structures comme les banques.
En Egypte, la vie sociale est basée sur ce que l’on peut appeler un code d’honneur qui fait que les gens redoutent de salir leur réputation. Même une visite d’un agent de police au domicile peut être compromettante pour la personne qui n’honorerait pas ses dettes vis-à-vis de son entourage.
Deuxième élément : les emprunteurs en général ont cette «naïveté», c’est pourquoi il est plus sûr de prêter au client dans le milieu rural.
Globalement, ces raisons font que la banque n’éprouve pas le besoin de demander des garanties. Preuve en est que le taux de recouvrement dépasse les 99 %.
F. N. H. : Quels sont les secteurs les plus demandeurs du micro-crédit ?
A. I. A. : Aucun secteur n’est privilégié par rapport à un autre. Nous finançons toutes activités économiques correspondant à cette catégorie de clients, sauf le secteur agricole. Parce que c’est une activité très cyclique qui ne bénéficie pas de financement pouvant correspondre dans la micro-finance.
Par ordre d’importance, le secteur commercial vient en tête avec 65 % des financements, 25 % pour les services et 10 % pour le secteur industriel.
Notre analyse constate que l’importance de la demande va de pair avec l’importance de ces activités dans le tissu micro-économique.
De même pour les femmes. Elles représentent
25 % des demandeurs de micro-crédits et 19 % des intervenants dans le tissu micro-économique.
F. N. H. : Quels sont les taux d’intérêts pratiqués par votre banque pour ce genre de crédit ?
A. I. A. : 16 %. Cela peut paraître énorme, mais il est calculé à la base sur le taux sur les dépôts qui est de 8 %. Ce taux reste un peu élevé pour deux raisons. La première est le coût de ces crédits qui mobilisent un nombre important d’agents sur le terrain. Je vous donne un exemple : j’ai un budget de 200 millions de livres égyptiennes qui vont mobiliser 780 agents bancaires pour 100.000 clients, alors que ce montant je peux le prêter à un seul client avec un taux préférentiel, puisqu’il ne demande pas une grande mobilisation d’agents et d’importantes démarches coûteuses. La deuxième raison est la logique de l’offre et de la demande. En Egypte, les crédits non officiels contractés auprès des marchands de gros et autres, se fait à un taux moyen de 300 %. Donc, les 16 % de la banque ne constituent presque rien, preuve en est que la demande est là.
F. N. H. : Peut-on avoir une idée sur le plafond des crédits ?
A. I. A. : La moyenne des crédits est de 500 dollars, soit près de 3.000 livres égyptiennes. Le seuil minimum est de 160 dollars jusqu’à un seuil maximum de 2.500 dollars.
F. N. H. : Peut-on savoir depuis 2001 à ce jour, combien de prêts ont été accordés ?
A. I. A. : 370.000 crédits d’une valeur globale de 1.300.000.000 de livres égyptiennes, soit l’équivalent de 200 millions de dollars. Sachant que certains clients ont contracté plusieurs crédits, le nombre de bénéficiaires est de 250.000 avec une moyenne de 1,5 crédit par client.
F. N. H. : Les banques commerciales ne verraient-elles pas d’un mauvais œil les avantages octroyés aux associations de micro-crédit qui, souvent, reçoivent des fonds internationaux pour le développement ?
A. I. A. : Ces avantages pour moi représentent des inconvénients pour deux raisons. Pour le développement de tout secteur, y compris le micro-crédit, il ne faut pas qu’il y ait des avantages qui privilégient les uns sur les autres. Il faut que l’Etat veille à ce qu’il y ait une libre concurrence qui mène à une amélioration du produit de financement.
Le deuxième point est les aides en financement. Pourquoi devenir dépendant d’organismes étrangers alors que les banques regorgent de surliquidités qui ne demandent qu’à être employées.
F. N. H. : Comment envisagez-vous le rôle des associations de micro-crédits si les banques commerciales s’y mettent elles aussi ?
A. I. A. : Les associations fourniront d’autres services d’ordre technique ou social, mais ce sont les banques qui doivent assurer l’opération de financement parce que ce sont des structures très organisées et très déployées sur le territoire, en plus d’avoir l’argent nécessaire.


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