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Toxicomanie : «..pour moi c'était le deal ou la prostitution, et j'ai choisi de sauver mon âme»
Publié dans Finances news le 15 - 09 - 2011

Veuve à 23 ans, elle se met à dealer du haschich pour subvenir aux besoins de ses deux filles.
En vrai agent double, H.B jongle parfaitement entre son activité de
dealeuse et son rôle de maman idéale.
Le deal lui rapporte environ 8.000 DH/mois et elle n'est pas prête à faire autre chose.
L'objet de controverse, car la relation Le Monde du dealing a été, depuis toujours masculin, du moins dans notre pays. Un monde risqué dans lequel H.B a été forcée de plonger. Pour elle, «c'était le deal ou la prostitution». Elle a décidé de sauver son âme en optant pour la première option. C'est dans un café qu'elle a décidé de nous rencontrer car, par mesure de sécurité, elle ne reçoit personne chez elle. Tout a commencé quand son mari est mort dans un accident de la route. Elle avait 23 ans, maman d'un enfant d'un an et enceinte d'un deuxième qu'elle mettra au monde 3 mois plus tard. Le seul héritage que son mari lui a laissé était un carnet qui contenait les adresses de ses clients qu'elle connaissait déjà par cœur. Vous l'aurez deviné, le mari était dealeur aussi.
Quand le mari de H.B a rendu l'âme, elle n'avait d'autre alternative pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa petite famille. N'ayant pas le niveau requis pour exercer un métier devant lui permettre de mener une vie correcte, elle s'est mise au dealing de haschich. En effet, cette maman dealeuse a à peine fait ses études de collège. Le seul travail qui lui a été proposé était femme de ménage pour un salaire dérisoire. H.B gagne, en gardant la même clientèle de son mari, environ 8.000 DH mensuellement. Pour elle, «il est moins dangereux de garder une même et fidèle clientèle que d'élargir mon réseau de contacts». Ses clients sont d'une catégorie sociale assez élevée. Allant des médecins aux journalistes, étudiants et jusqu'aux mères de famille. À ces clients, elle préfère livrer les morceaux de haschich elle-même plutôt que de les recevoir chez elle car, quoiqu'ils lui soient fidèles, le risque est toujours présent dans ce domaine d'activité.
Notre dealeuse vit dans une sorte de schizophrénie. Elle a une double vie, et elle la gère parfaitement. Son activité de dealeuse est sa seule source de revenu. Pour ses parents et ses voisins, en plus de son travail en tant que femme de ménage, c'est l'argent que le frère du mari décédé envoie mensuellement de l'étranger qui les aide à subvenir à leurs besoins. Elle jongle sans le moindre souci entre le rôle de misérable veuve mère de deux petites orphelines et celui d'une femme de fer qui prend le risque de s'approvisionner et de livrer sa marchandise elle-même. L'approvisionnement se fait de chez un cultivateur de cannabis à Ketama, cette petite ville du Rif qui doit sa survie essentiellement à la culture et l'exploitation du cannabis. C'est un livreur qu'on appelle porteur (hammal) qui lui fournit la marchandise dont elle a besoin et à qui, tout comme pour ses clients, elle donne toujours rendez-vous dans la rue. En apparence, H.B est une maman ordinaire à qui le destin a joué un mauvais tour. Ses deux petites filles, n'ayant pas encore atteint l'âge nécessaire pour aller à l'école (3 et 2 ans), c'est leur tante qui les garde quand elle sort «travailler». Aujourd'hui, cela fait un peu plus de deux ans que H.B s'adonne à cette activité, non sans crainte de ce que l'avenir lui réserve. Elle nous confie : «si je me fais choper par la police, mes enfants n'auront plus la vie qu'ils méritent. Je veux les sauver d'un tel sort mais, en même temps, le deal est tout ce que je sais faire et c'est ce qui nous permet de vivre comme le reste du monde. Du moins en apparence».


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