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Titrisation : «Les créances cédées sont saines, rentables et adossées à des hypothèques de premier rang»
Publié dans Finances news le 09 - 02 - 2012

■ La Banque Populaire a conclu avec succès son opération de titrisation d'un montant de 1 milliard de DH.
■ Cette opération d'envergure ouvre la voie aux institutions financières et industrielles marocaines pour une diversification de leurs sources de financement.
■ Mohamed Karim Mounir, Directeur général à la Banque Centrale Populaire, fait le point sur cette opération.
✔ Finances News Hebdo : Ce fonds est avant tout une source de financement pour votre Groupe. Est-ce qu'il faut comprendre par là que les autres sources sont épuisées ?
✔ Mohamed Karim Mounir : Il est vrai qu'aujourd'hui le Groupe Banque Populaire n'a pas de besoin pressant en terme de liquidité, mais la maîtrise du processus de titrisation épouse parfaitement la stratégie de notre Groupe, laquelle est basée sur l'anticipation de besoins tout en demeurant précurseur quant à l'élargissement du champ d'application de la titrisation à tout type de créances actuelles ou futures. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons décidé de limiter le montant de cette première opération à 1 Md de DH, avec la possibilité de recharger le fonds. En effet, les BPR et la BCP peuvent à n'importe quel moment recéder des créances à ce fonds, en cas de besoin de liquidité, et ce sans compromettre la sécurité ni le niveau de risque des investisseurs initiaux.
✔ F. N. H. : Est-ce que cette opération pourrait avoir un effet quelconque sur la situation financière de la banque ?
✔ M. K. M. : Comme vous le savez, l'encours net de crédit du Groupe Banque Populaire se monte au 30/06/2011 à 158,2 Mds de DH. Le montant de cette émission, rattaché au fonds de titrisation «FPCT Sakane», ne représente donc que 0,6% dudit encours. En d'autres termes, l'impact sur la situation financière de la banque demeure extrêmement faible pour ne pas dire marginal. En revanche, l'intérêt pour le Groupe se veut majeur, car principalement axé sur la diversification des sources de financement et l'optimisation du coût des ressources. À ce titre, le Groupe peut pleinement capitaliser sur ses fondamentaux solides et sur son image de marque pour lever, dès à présent et à l'avenir, des fonds à moindre coût, permettant ainsi d'accompagner d'importants chantiers structurants.
✔ F . N. H. : Quelle est la principale cible de ce fonds ?
✔ M. K. M. : Pour les obligations A et B, le fonds cible essentiellement des investisseurs, des OPCVM, des personnes physiques ou tous autres types d'investisseurs de droit marocain. En revanche, les obligations S sont cédées exclusivement à des investisseurs qualifiés type Caisses de Retraites ou compagnies d'assurance. Enfin, les parts résiduelles font l'objet d'un placement privé exclusivement auprès des BPR.
✔ F. N. H. : Après la crise des subprimes, ne craignez-vous pas la réaction du marché financier ?
✔ M. K. M. : Il convient tout d'abord de préciser que le mécanisme de titrisation n'a jamais été à l'origine de la crise des subprimes. C'est plutôt les actifs toxiques titrisés qui ont déclenché cette crise. Pour le cas du Groupe Banque Populaire, les créances cédées sont saines, rentables et adossées à des hypothèques de premier rang. Parallèlement, un mécanisme de garantie de haut niveau a été mis en place afin de sécuriser au maximum cet investissement. Dans ce sens, je pense que des craintes quant à la réaction du marché seraient injustifiées.
✔ F. N. H. : Comment avez-vous limité le risque financier (lié aux actifs concernés) transféré aux investisseurs ?
✔ M. K. M. : En se lançant dans ce mode de financement, le Groupe Banque Populaire veille à offrir un niveau de sécurité supérieur, grâce aux mécanismes de garantie suivants :
• Le différentiel d'intérêts existant entre les intérêts dus par les débiteurs et la somme des coupons payables aux porteurs d'obligations, sert de matelas financier en cas de défaillance de quelques créances ;
• les garanties attachées aux créances cédées par les BP (hypothèques de premier rang, assurances décès et invalidité, etc) ;
• la constitution d'une réserve dont le seuil est fixé à 20 MDH pour la couverture du risque d'impayés et de défaut ;
• l'émission des parts résiduelles qui supportent en priorité le risque de défaillance des débiteurs ;
• et l'ouverture d'une ligne de liquidité au profit du fonds par la BCP, servant à la couverture du risque de liquidité.
✔ F. N. H. : Est-ce qu'on peut avoir une idée sur la nature des créances qui ont été transformées en titres constituant le fonds ?
✔ M. K. M. : Au fait, il s'agit principalement de crédits immobiliers répartis géographiquement sur l'ensemble du Royaume, offrant un taux d'intérêt moyen de 6,45% pour un durée résiduelle moyenne de 161 mois et couvertes à la date de leur sélection à hauteur de 171,5% par des hypothèques.
✔ F. N. H. : Est-ce que vous pouvez nous détailler un peu le caractère technique des composantes du fonds ?
✔ M. K. M. : Il convient tout d'abord de noter que le fonds propose 2 catégories d'obligations.
Il s'agit en premier lieu des obligations prioritaires (A et B) et des obligations subordonnées (S).
La première catégorie d'obligations porte sur des plafonds respectifs de 500 et de 415 millions de dirhams. Ces obligations sont immunisées contre le risque de défaut du fait de l'existence des obligations subordonnées et des parts résiduelles. Par ailleurs, les obligations subordonnées s'articulent autour d'une valeur nominale totale de 50 millions de Dirhams et sont subordonnées aux flux de remboursement des créances cédées par rapport aux obligations. Les obligations A et les obligations B peuvent être cédées à des investisseurs, à des OPCVM, à des personnes physiques ou à tous autres types d'investisseurs de droit marocain. Les obligations S sont cédées exclusivement à des investisseurs qualifiés. Chaque part résiduelle fait l'objet d'un placement privé exclusivement auprès des BPR.
À noter que les parts résiduelles sont souscrites par les Banques Populaires Régionales et la BCP réseau à hauteur de 3,5% du montant de l'opération et leur remboursement est également subordonné aux obligations A et B. ■


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