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Postes vacants : Elles les méritent !
Publié dans Finances news le 10 - 09 - 2018

Les hommes sont souvent pressentis pour pourvoir les hauts postes de responsabilité vacants au Maroc.
Il est temps de féminiser davantage le monde des affaires : ce ne serait pas un geste d'élégance, mais une reconnaissance des compétences de la gente féminine.


La sphère économique et financière bruit depuis quelques semaines de rumeurs tenaces. Depuis exactement que Mohamed Benchaaboun a quitté le Groupe BCP pour rejoindre le ministère des Finances. Ce poste vacant à la BCP suscite maintes spéculations et convoitises. Qui pour remplacer Benchaaboun ? Dans la presse, plusieurs noms circulent : il s'agit essentiellement d'hommes aux compétences reconnues certes. Mais faut-il nécessairement un homme pour présider aux destinées de cette banque panafricaine ? Une fois n'est pas coutume.
Il y a en effet une lourde tendance au Maroc : chaque fois qu'un haut poste de responsabilité se libère, que ce soit dans le public ou le privé, ce sont des hommes qui sont pressentis comme d'éventuels successeurs. Sans faire offense à ce haut commis de l'Etat chevronné aux portes d'une retraite bien méritée, l'exemple le plus frappant reste le départ probable de Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. Avaient été notamment annoncés comme son successeur Salaheddine Mezzouar, Hassan Bouhemou, Noureddine Bensouda, Mohamed Berrada ou encore Driss Jettou. Aucune femme dans la liste. Réflexe d'une société un brin machiste attachée à des stéréotypes et des clichés incompatibles avec ce Maroc moderne ? Peut-être.
Le Souverain l'a pourtant clairement dit dans son discours d'ouverture de la nouvelle législature, le 13 octobre 2017 : «Il faut une prise de conscience de la nécessité de faire évoluer les mentalités qui font obstruction à la réalisation du développement global que nous souhaitons». Faire évoluer les mentalités, c'est donner aux femmes la place qui leur échoit dans la société. C'est accepter et appliquer la parité, telle que consacrée par la Constitution. Et c'est surtout comprendre que le Maroc moderne ne peut se construire sans ses femmes.

Quatre compétences reconnues

Le Maroc regorge de femmes pétries de talents. Des femmes de poigne, expérimentées, à l'expertise reconnue ici et ailleurs, et qui peuvent valablement diriger de grandes institutions comme la BCP ou encore la Banque centrale. Dans le contexte d'aujourd'hui, une femme marocaine PDG d'une banque ou gouverneur de Bank Al-Maghrib serait un événement exceptionnel et inédit, voire même incongru pour ceux qui ont des idées préconçues. Pourtant, cela doit être une normalité. Et il ne s'agit nullement d'un plaidoyer en leur faveur, mais bel et bien d'une réalité indiscutable : le Royaume se nourrit de ses femmes de valeur, quand bien même elles ne sont que très peu mises en orbite. Et elles opèrent dans tous les domaines d'activité. Avec succès. Plus concrètement, que ce soit pour la BCP ou Bank Al-Maghrib, certaines femmes ont toute la légitimité pour briguer ces postes. On peut en citer quelques-unes, sans pour autant être exhaustif.
A Maroclear, il y a une certaine PDG appelée Fathia Bennis, qui porte en bandoulière un DES en sciences politiques, un doctorat en relations économiques internationales, mais surtout un brillant parcours professionnel. Au demeurant confirmé par son passage dans des institutions comme Bank Al-Maghrib, la Bourse de Casablanca ou encore l'Office national marocain du tourisme. A la tête de Maroclear depuis 13 ans, elle a su non seulement faire du dépositaire central un maillon incontournable dans le processus de développement du marché financier marocain, mais également un interlocuteur privilégié pour différents dépositaires dans le continent.
Dans les couloirs du ministère des Finances, on croisera forcément Fouzia Zaâboul, la directrice du Trésor. Poids lourd de ce ministère et l'une des architectes de la réforme du marché des capitaux, son signe distinctif reste la gestion de la dette. Discrète à souhait, elle ne se signale qu'à travers la pertinence et la cohérence de ses interventions quand elle est conviée à certaines manifestations. C'est une compétence dont évidemment l'administration marocaine doit être fière. Et, forcément, l'on peut se permettre d'avoir une pensée pour elle lorsque, le 18 février dernier, dans un message adressé aux participants au Forum national de la haute fonction publique, le Roi insistait sur la nécessité de doter l'Administration de ressources de compétences hautement qualifiées, dotées d'un sens élevé des responsabilités et pourvues d'aptitudes avérées de communication…
Autre profil sérieux : Nezha Lahrichi, qui trimbale un Doctorat d'Etat ès sciences économiques et une riche expérience d'ancienne conseillère des Premiers ministres Abdellatif Filali, Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou, d'ancienne présidente de la Société marocaine d'assurance à l'exportation (Smaex) et d'ex-présidente du Conseil national du commerce extérieur !
Très au fait des grands dossiers économiques et financiers du pays et conférencière de renommée, elle reste l'une des figures marquantes du paysage économique ces deux dernières décennies.
Enfin, il y a la «pétillante» ex-patronne des patrons, Miriem Bensalah-Chaqroun, administrateur DG de la société Oulmès. Femme d'affaires avisée, Grand officier de l'ordre du Ouissam Al Moukafâa Al Wataniya (ordre du Mérite national) et Grand officier de l'ordre du Mérite civile d'Espagne (2017), elle a dirigé avec poigne la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pendant six années. Deux mandats durant lesquels il a été permis de découvrir une femme de tempérament et de principe, qui n'a jamais hésité à aller au front, quitte à froisser ses interlocuteurs. L'ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, en sait quelque chose (www.fnh.ma). Son caractère bien trempé, qui n'exclut pas son sens du compromis, a ainsi permis à la CGEM de réaliser de grandes avancées sur des dossiers chauds (réforme de la TVA, IS progressif, loi sur les délais de paiement). ■


Elles sont également pétries de talents

Certaines d'entre elles sont très connues, d'autres le sont moins. Elles ont néanmoins toutes un point en commun : leurs compétences, qui justifient largement les fonctions qu'elles assument en ce moment.


«Jusqu'à quand allons-nous continuer à recourir à la discrimination juridique positive, pour garantir une large participation de la femme aux institutions ? La question exige, sans aucun doute, un renouveau global, par une transformation profonde des mentalités archaïques et de la conscience collective. Elle requiert de laisser à la femme la faculté de s'insérer dans tous les rouages de la vie de la nation, d'autant plus qu'elle a fait la démonstration de ses mérites, de sa droiture et de son dévouement au service de l'intérêt général». Cet extrait du discours royal prononcé en mars 2013 lors de l'ouverture de la 2ème année législative de la 7ème législature, résume à lui seul le sens de cet article.
Oui, les femmes peuvent et doivent jouer un rôle encore plus important dans le processus de développement et de modernisation de l'économie marocaine. Qu'elles opèrent dans le public, le privé, ou encore qu'elles s'activent dans le Maroc profond. Et elles sont nombreuses celles qui participent à l'édification de ce Maroc de demain.
On peut citer Nezha Hayat, héritière de l'ex-CDVM devenu Autorité marocaine du marché des capitaux. De l'Espagne, où elle a eu une probante expérience dans la finance au milieu des années 80, au Maroc, où elle a fait ses preuves dans différents établissements comme BNP Paribas (filiale offshore à Tanger), Société Générale Maroc ou encore la Bourse de Casablanca (elle a siégé au Conseil d'administration), elle peut légitimement revendiquer un statut de financière avérée.
Il y a également un autre calibre nommé Rachida Benabdallah, PDG de l'assureur conseil Agma. C'est la première femme marocaine lauréate de Polytechnique en 1987, qui a officié à la tête de RMA Watanya pendant trois ans (2012 – 2015) et du Centre monétique interbancaire.
Comment ne pas citer Saida Lamrani, présidente du Groupe Safari et présidente du Conseil de surveillance de Crédit du Maroc, très appréciée par le monde des affaires et dont l'humilité est à envier ! Comment ne pas citer également une Souad Benbachir, administrateur-Directeur général de CFG Bank, décorée en 2005 par le Roi Chevalier de l'Ordre du Wissam Al Arch !
Comment ne pas citer Leila Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf, Samira Khamlichi, PDG de Wafa Cash, Fatima-Zahra Bensalah, administrateur-Directeur général d'Atlanta, ou Noufissa Kessar, directeur exécutif d'Al Mada (ex-SNI).
Enfin, comment ne pas citer la directrice financière de l'Office des changes, Ghizlane Guedira, moins connue certes, mais tout aussi compétente.
Bref, elles sont encore nombreuses celles qui peuvent figurer sur cette liste très loin d'être exhaustive. A un moment donné (et c'est certainement le moment), il faudra casser cette forme de hiérarchie quasi établie et infondée qui semble prôner : «Les hommes d'abord, les femmes après». Arrêtons donc avec cela !
Il faut davantage féminiser la sphère des affaires, car toutes ces dames citées plus haut peuvent légitimement accéder à des postes de responsabilité autrement plus importants. Et ce ne serait guère un geste d'élégance, mais juste une reconnaissance de leurs compétences. ■


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