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Commerce international
Publié dans Finances news le 08 - 12 - 2005

Que peut-il sortir de la sixième Conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce qui va se tenir du 13 au 18 décembre courant à Hong Kong ? Les 148 Etats membres de l'OMC auront fort à faire pour parvenir à un consensus. Il y a fort à parier qu'un second échec, après celui de Cancun au Mexique il y a de cela deux années, sera fort préjudiciable au cycle de négociation lancé en 2001 à Doha (Qatar), avec pour pierre angulaire le développement.
Les négociations sur la libéralisation des échanges internationaux de biens et services, initiées à la fin de 2001 à Doha, ont franchi plusieurs étapes. Mais, de nombreuses entraves sont susceptibles d’affecter la conclusion du cycle de développement de Doha en 2006. Effets ambigus de la libéralisation des échanges agricoles sur les pays en développement : la libéralisation du commerce international des produits agricoles constitue l’un des facteurs de blocage du cycle de Doha.
Cette dernière oppose les pays développés où ce secteur est protégé à ceux en développement qui disposent généralement d’un avantage comparatif dans les produits agricoles et les denrées alimentaires. Les premières évaluations de l’impact de cette libéralisation sur les pays en développement sont très contrastées, faisant même apparaître des divergences d’intérêt à l’intérieur de ce groupe de pays. En effet, la hausse des prix agricoles mondiaux, attendue de la levée des subventions dans les pays développés, se traduirait par une détérioration des balances commerciales des pays les plus pauvres dépendant des importations pour assurer leurs approvisionnements alimentaires.
Ces pays, parmi lesquels figurent ceux de l’Afrique subsaharienne, vont subir les effets néfastes d’une concurrence accrue sur les marchés où ils bénéficiaient largement d’un accès préférentiel. La libéralisation agricole favorisera par contre les exportations des grandes puissances agricoles en développement du groupe de Cairns, dont notamment le Brésil, l’Argentine, l’Afrique du Sud et la Thaïlande.
Textile : la concurrence chinoise
S’agissant de l’ouverture commerciale pour les produits manufacturiers, le secteur des textiles, marqué par l’abolition des quotas depuis le 1er janvier 2005, illustre l’importance des effets redistributifs de la libéralisation du commerce international des produits textiles, en particulier entre les pays du Sud. Cette libéralisation bénéficie déjà à la Chine, suivie dans une moindre mesure de l’Inde et du Pakistan. Elle va par ailleurs limiter la part de marché des producteurs bénéficiant jusque-là de quotas, comme c’est le cas actuellement pour les pays méditerranéens dont le commerce extérieur dépend largement du textile.
Cette perspective est préoccupante pour la plupart des pays en développement qui voient se profiler avec crainte la montée de la concurrence chinoise et risquent, de par la nature de leur spécialisation, d’être les perdants d’une ouverture généralisée dans le cadre des règles commerciales actuelles. En matière de services, les négociations en cours à l’OMC dans le cadre de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) ne parviennent pas à trouver une issue positive en raison des fortes dissensions existant entre les pays du Nord et ceux du Sud.
Les premiers souhaitent, pour l’essentiel, obtenir pour leurs entreprises de services bancaires, financiers, professionnels ou de transports une liberté plus grande pour s’installer et opérer dans les pays en développement. Quant aux seconds, ils aspirent à un meilleur équilibre entre les droits et les obligations des pays membres de l’OMC pour assurer un plus grand accès des exportations des pays en développement aux marchés des pays développés, notamment en libéralisant davantage les conditions régissant le mouvement de personnes physiques dans ces pays.
Le Maroc fait néanmoins partie des quelques pays émergents à avoir présenté son offre initiale en vertu de laquelle il étendra ses engagements déjà contractés à l’OMC dans des domaines comme les services informatiques et de télécommunication, la construction et l’ingénierie, le transport, les services financiers et les services touristiques et de voyages. Toutefois, cette offre est conditionnelle et subordonnée à la présentation, par les autres membres de l’OMC, d’offres substantielles dans les domaines présentant un intérêt pour le Maroc, ainsi qu’à l’octroi de crédits pour les mesures de libéralisation autonomes prises par le Maroc.
Maroc : Défis
et opportunités
L’économie marocaine est confrontée à un environnement extérieur de plus en plus compétitif à l’origine d’opportunités mais aussi de défis.
En effet, les accords d’association conclus offrent de nouvelles opportunités d’exportation et de croissance plus rapide, mais ils sont aussi à l’origine de nouveaux défis pour les finances publiques. Ainsi, dans le cadre de sa politique d’ouverture, et en application des dispositions de l’accord avec l’Union européenne, le démantèlement tarifaire relatif aux marchandises a généré une moins-value en terme de droits de douane par rapport aux prévisions pendant trois années consécutives.
Cette perte a été de 1,2 milliard de dirhams en 2001, de 1,5 milliard de dirhams en 2002, de 2,3 milliards de dirhams en 2003 et de 2,5 milliards de dirhams en 2004. En conséquence, la contribution des droits de douane à la croissance des recettes fiscales a été de -0,6 point, -0,2 point et -1,9 point respectivement en 2001, 2002 et 2003. En 2004, cette contribution a été de +0,9 point en raison d’une plus-value qui se reproduirait en 2005 en rapport notamment avec l’augmentation des importations taxables.
Poursuivant la politique d’ouverture commerciale, le Maroc a signé trois nouveaux accords de libre-échange avec certains pays arabes (Tunisie, Egypte et Jordanie), la Turquie et les Etats-Unis d’Amérique. La baisse des recettes douanières, attendue de l’application de ces accords, requiert la mobilisation de ressources alternatives, particulièrement la fiscalité indirecte intérieure.
Cela étant, il va sans dire que le temps joue contre l'OMC. Le différend entre l'UE et les autres pays exportateurs de produits agricoles sur les subventions ne saurait être résolu avant le rendez-vous de décembre. Les promesses d'un accord -même à minima- sur le dossier agricole suscité par l'adoption à Genève en juillet 2004 d'un cadre définissant les contours des négociations, continue de se faire attendre.
Comme regagnée par les vieux démons du pacte colonial, l'Europe traîne les pieds pour concrétiser les engagements pris, préférant jouer la montre. Et pour ne pas apparaître comme le principal obstacle à la conclusion d'un accord sur l'agriculture qui ouvrirait des perspectives intéressantes pour des avancées sur les autres questions, l'Europe plaide pour un accord sur "un paquet de mesures de soutien au développement du commerce des pays pauvres". Recommandant, au passage, que soient laissées pour l'année prochaine les questions non résolues. Une pirouette que les pays africains n'entendent pas accepter aussi facilement.
Avant même d'avoir commencé, le VIème sommet ministériel de l'OMC est dans l'impasse. Il souffle, sur Hong Kong, un vent froid qui ne laisse pas augurer de ce que le cycle de développement de Doha (sa date de bouclage a déjà été repoussée de 2005 à 2006), puisse être conclu l'année prochaine. Faute de rapprochement des positions sur la baisse des barrières douanières, l'OMC avait déjà dû se résoudre, au début du mois de novembre, à revoir à la baisse ses ambitions, abandonnant l'objectif de conclure à Hong Kong les 2/3 de la négociation. En somme, que les convergences sont toujours aussi parallèles qu'au lendemain de Cancun sur le front de l'agriculture.


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