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entretien : «La Bourse de Casablanca pourrait renouer avec la hausse en 2014»
Publié dans Finances news le 09 - 01 - 2014

Farid Mezouar, co-fondateur du site financier www.flm.ma, a occupé plusieurs postes de responsabilité à CFG Group et à la Société Générale. Il revient sur les faits marquants de l'année boursière 2013 et établit un diagnostic des éléments pouvant relancer la Bourse en 2014.
Finances News Hebdo : Quels sont les évènements qui vous ont le plus marqué en 2013 sur les marchés financiers mondiaux ?
Farid Mezouar : A l'international, nous avons assisté à une mini révolution avec la reprise des marchés développés, un contrecoup subi par les marchés émergents ainsi qu'une baisse du cours de l'or.
Le meilleur exemple pour les marchés développés est celui du Japon où l'annonce de la fin de la déflation en 2014 a stimulé le Nikkei, avec une performance record de près 58%, soit la hausse la plus élevée depuis 40 ans.
Pour les marchés émergents, l'incertitude concernant la fin de la politique accommodante de la FED, combinée aux doutes sur le rythme de croissance économique dans certains BRICS, ont provoqué une baisse moyenne de 3% des bourses émergentes, avec toutefois des pics dans certains pays comme la Turquie. Enfin, l'éloignement des risques systémiques dans les pays développés s'est traduit par une baisse du cours de l'or, titillant les 30% de contre-performance.
F. N. H. : Et à la Bourse de Casablanca ?
F. M. : Nous pouvons retenir un événement heureux avec la cotation de JLEC, qui constitue la première grosse OPV depuis 5 ans. Malheureusement, cette année est aussi celle du déclassement du marché boursier marocain, passé du MSCI Emerging Market au MSCI Frontier Market (30 fois plus petit). Nous pouvons enfin avoir un clin d'œil à la fusion entre Holcim Maroc et Holcim AOZ qui est l'aboutissement d'une ingénierie financière complexe, digne des plus grands marchés développés.
F. N. H. : Le MASI évoluait à -10% en milieu d'année avant de se redresser le deuxième semestre pour éponger toutes ses pertes. Comment expliquer cela ?
F. M. : Le déclic a eu lieu avec le cru relativement bon des résultats semestriels (hausse de la masse bénéficiaire de 2%). En effet, le terrain était déjà préparé par l'extrême longue durée de la crise (50 mois) et par le niveau de valorisation bas atteint par plusieurs grandes capitalisations. Ainsi, le marché actions a entamé une remontée rapide entre le 23 septembre et le 28 octobre pour atteindre un pic de performance de 12%, faisant repasser symboliquement la variation Ytd en positif, avant que les prises de bénéfices n'aboutissent à la situation actuelle.
F. N. H. : Est-ce à votre avis suffisant pour parler d'une reprise durable du marché actions ?
F. M. : Une reprise durable est possible vu la situation potentielle d'allocation en actions de la majorité des gérants d'actifs. Ceux-ci sont en effet probablement plus proches de la fourchette basse de leur allocation en actions, ce qui donne un potentiel relativement important aux mouvements d'achats. De même, le marché est toujours en attente de l'afflux potentiel de capitaux en lien avec le reclassement du Maroc dans l'indice MSCI FM. Car, alors que les sorties de capitaux suite au retrait du Maroc du MSCI Emerging Market sont effectives, les investissements des fonds MSCI FM ne sont pas encore visibles.
La validation d'une telle reprise passe par un bon début d'année le mois de janvier, qui confirmerait le constat graphique du croisement à la hausse des moyennes mobiles courtes avec les moyennes mobiles longues. De même, une hausse plus significative du cours de la dernière OPV de JLEC, serait de nature à nous renseigner qualitativement sur la reprise du marché actions.
F. N. H. : A votre avis, les résultats annuels des entreprises seront-ils dans le même trend que les résultats semestriels ? Quels sont les secteurs qui risquent de créer la surprise et pourquoi ?
F. M. : Logiquement, le trend des résultats annuels devrait être meilleur que celui des résultats semestriels, en raison de deux principaux éléments :
- L'amélioration de la croissance du PIB non agricole au second semestre qui a été de 2,8%, supérieure au premier semestre où la croissance non agricole n'était que de 2,2%.
- La saisonnalité de certains secteurs comme le ciment ou l'immobilier où la conjoncture s'est plutôt améliorée au second semestre. Ainsi, à fin novembre, les ventes de ciment en 2013 (S2) sont en hausse de 3,1% par rapport à 2012 (S2). Ceci tranche avec le recul de 12,6% au premier semestre 2013.
F. N. H. : Les prévisions économiques pour l'année 2014 présagent d'une année difficile avec au mieux, une croissance de 3,5%, selon BAM, surtout à cause de la VA agricole. Ne croyez-vous pas que cela impactera le marché ?
F. M. : Justement, si nous faisons abstraction de l'agriculture, la croissance passerait d'un rythme de moins de 3% en 2013 à 3,5%-4,5% en 2014. Ainsi, le marché actions sera dans un territoire de croissance économique plus propice.
Par ailleurs, le succès potentiel de la mesure d'amnistie pour les détenteurs d'actifs en devises injecterait des liquidités dans l'économie, ce qui pourrait être positif pour des catégories d'actifs comme les actions ou l'immobilier. Enfin, au niveau politique, nous n'aurons plus la paralysie consécutive à la sortie de l'Istiqlal de la majorité gouvernementale.
C'est aussi bien pour ces raisons ainsi que pour les causes intrinsèques au marché que la Bourse de Casablanca pourrait renouer avec la hausse en 2014.
F. N. H. : Enfin, un commentaire sur JLEC et sa première semaine de cotation ?
F. M. : Le titre JLEC a clôturé sa première semaine de cotation timidement, sur une légère performance de 1,56%, avec un volume d'échange de 135 MDH sur le marché central. Un tel parcours pourrait s'expliquer essentiellement par l'absence de volonté de la part de l'émetteur à gérer un parcours euphorique du titre, évitant l'effet boomerang qu'ont vécu certaines sociétés avant 2008. De même, le volume relativement important de l'IPO et de la pre-IPO a pu satisfaire certains institutionnels offensifs sur la catégorie actions.
C'est ainsi que l'élan de JLEC semble freiné par la vente des titres acquis dans le cadre de l'OPV par les amateurs de plus-values rapides. Le titre ne retrouvera un parcours tranquille qu'une fois les amateurs d'OPV auront vendu les titres acquis.


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