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Sécurité en Méditerranée : Un enjeu de taille pour l’avenir
Publié dans Finances news le 06 - 07 - 2006

* Le besoin de renforcer la sécurité et la stabilité en Méditerranée, par la consolidation du partenariat entre États des deux rives, constitue un enjeu majeur pour les années à venir.
* Le Nord a les moyens d’aider le Sud et celui-ci doit donner au Nord l’envie de se développer.
“La sécurité en Méditerranée : quels enjeux ?”, tel a été le thème débattu par l’Institut Marocain des Relations Internationales. D’après le président de l’IMRI, J. Kerdoudi, le choix du thème n’est pas dû au hasard, car il est d’une extrême actualité. Il souligne à cet égard que les problèmes de sécurité jouent un rôle de plus en plus important surtout, après les attentats du 11 Septembre 2001 à New York. Aujourd’hui, la Méditerranée est une des régions où la sécurité est la plus menacée : conflit israélo-palestinien, terrorisme international, immigration clandestine, trafic de drogue. Certes, les causes de cette situation qui laisse tant à désirer sont multiples et vont du politique à l’économique, au culturel et jusqu’au social. Et la plus importante est le fossé qui se creuse de plus en plus dans le niveau de vie des populations entre le Nord et le Sud. Afin de donner plus de relief à cette thématique, le président de l’IMRI a choisi comme invité Jean-François Coustillière, contre-amiral, qui a fait une brillante carrière militaire au cours de laquelle il a exercé plusieurs fonctions de commandement dans la Marine française. Il a été également professeur associé aux écoles militaires et conférencier à l’école militaire de spécialisation de l’Outre-Mer et de l’étranger.
Et depuis février 2005, J-F. Coustillière a créé le Cabinet JFC Conseil spécialisé dans les problèmes de la Méditerranée. C’est au nom d’un si riche parcours que l’IMRI a invité
M. Coustillière à animer un tel débat : les crises existent, ne trouvent pas d’issue, mais les fractures grandissent.
La Méditerranée n’est
pas un espace homogène
J-F. Coustillière considère que le thème est d’une grande importance dans cette région, étant donné les liens entre les pays qui la composent.
Telle que vue par les Européens, la situation devient de plus en plus critique à cause des difficultés qui existent actuellement en Europe ainsi que son élargissement. Tous ces éléments font que le clivage Nord-Sud ne cesse de s’élargir.
La Méditerranée n’est pas cet espace homogène, ni en termes économiques, ni culturels, ni politiques ou militaires. Mais ces différences ne devraient pas constituer nécessairement une distance insurmontable pour abandonner un vieux modèle de sécurité qui ne peut être qu’utile.
Aujourd’hui, l’unanimité est de mise sur les enjeux de sécurité et de protection des populations dans cette région, essentiellement dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme international et la criminalité organisée. Les populations doivent être les premiers acteurs responsables de leur sécurité en consolidant un indispensable partenariat pour faire face aux nouvelles menaces.
La Méditerranée se veut une zone de tensions et de fractures pour deux raisons principales : le Proche-Orient et le terrorisme.
Pis encore, les deux rives vivent dans des situations complètement différentes.
Chiffres à l’appui, M. Coustillière dénonce cet écart flagrant entre les deux. L’Union européenne représente 28% du PIB mondial alors que le Sud n’en représente que 1,66%.
Dans le Nord, le PIB / habitant représente 19.868 $ alors que dans le Sud il est de 3.279 $.
Dans les pays du Nord, le taux de chômage est de 8,9% alors qu’il est de 16,1% dans la rive Sud.
L’autre différence qui reflète fidèlement cet écart entre le Nord et le Sud est le régime politique : démocratique dans les pays de l’UE et autoritaire dans le Sud. Par ailleurs, si le taux d’alphabétisation est de 99% au Nord, il est à peine de 75% dans le Sud avec de grandes disparités.
Toutes ces différences engendrent des difficultés, un accroissement de la pauvreté et une forte volonté de migrer vers le Nord. Donc, il faut dire que les crises se nourrissent des inégalités entre le Nord et le Sud.
Selon M. Coustillière, les crises Sud-Sud ne doivent pas conduire à des affrontements militaires. Mais si conflits il y a, il ne faut pas jouer uniquement sur la réglementation sécuritaire et politique ; il faut avoir un piano à plusieurs touches.
Les défis à relever sont de plusieurs ordres et portent essentiellement sur la gestion de l’émigration, la lutte contre la criminalité organisée, la neutralisation du terrorisme et la paupérisation de la société.
Toutefois, J-F. Coustillière est conscient que cette difficulté ne pourrait être résolue sans une prise de conscience de la part des pays riches, et ce pour leur propre avenir. De même, il faut que le Sud s’investisse dans cette démarche pour faire valoir ses propres idées et ses particularités.
Les outils mis en place afin de favoriser la sécurité ne manquent pas (dialogue 5 + 5, dialogue méditerranéen de l’UEO, processus de Barcelone…). Des outils qui, a priori, paraissent stériles, mais qui ont néanmoins généré quelques succès, aussi minimes soient-ils.


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