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Objectifs du Millénaire : Le rythme des réalisations est insuffisant
Publié dans Finances news le 08 - 03 - 2007

* Au rythme actuel des réformes, la santé risque de ne pas être au rendez-vous en 2015 pour tous les pays de l’échantillon (Tunisie, Algérie, Sénégal, Cameroun et Mauritanie).
* Pris globalement, le Maroc est bien positionné par rapport aux autres pays de l’échantillon. Mais de grands efforts sont encore à déployer.
Huit objectifs ont été arrêtés par les Etats membres des Nations Unies lors du Sommet du Millénaire organisé par les Nations Unies en septembre 2000. Ces objectifs s’appellent désormais ceux du millénaire et portent essentiellement sur la pauvreté, l’éducation, la santé, l’autonomisation de la femme et le développement durable. Et pour être au rendez-vous de 2015, le Maroc s’est fortement engagé dans la réalisation des ODM en accélérant le processus de développement économique et social. Le lancement de l’INDH en 2005 va dans le sens du renforcement et d’une dynamisation des efforts déployés en matière de développement humain. Aussi et dans le but d’appréhender la dynamique de réalisation des ODM au Maroc ainsi que les atouts et les insuffisances en terme de performances enregistrées, une comparaison avec un échantillon de cinq pays a été réalisée : la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal, le Cameroun et la Mauritanie. Cette comparaison s’est basée sur les données statistiques issues des différents rapports sur les ODM établis par ces pays ainsi que sur les indicateurs publiés par les organismes nationaux et internationaux. L’étude montre que si les tendances actuelles se confirmaient, le Maroc à l’instar d’un grand nombre de pays, n’atteindrait pas la plupart des ODM.
Des progrès non négligeables ont certes été enregistrés, mais leur rythme de réalisation demeure insuffisant.
La présente étude a passé en revue, dans un premier temps, la pauvreté qui a pris une dimension mondiale. Les pays qui souffrent le plus de ce fléau se sont engagés, à partir de la décennie 90, dans un processus de transformations tant politiques, économiques que sociales visant la réduction de moitié de la pauvreté entre 1990 et 2015. Le taux de la pauvreté au Maroc a enregistré un net recul depuis 1990, passant de 21% à 17,8% en 2000. En 2004, la pauvreté a affiché un taux de 14,2% (voir tableau). A préciser que pour l’exercice 1990, les pays les plus touchés par la pauvreté sont le Sénégal, la Mauritanie et le Cameroun où plus de la moitié de la population souffre de la pauvreté. Par contre, le Maroc et l’Algérie ont enregistré des taux de pauvreté relativement faibles avec 14,2% et 15% respectivement, mais qui restent bien en deçà des performances réalisées par la Tunisie (4,2%). La réduction du seuil de la pauvreté n’est pas le fruit du hasard, mais elle découle de la mobilisation d’un certain nombre d’actions visant à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations défavorisées. Si l’on prend l’exemple du Maroc, plusieurs programmes ont été lancés dans le cadre de l’INDH visant à réduire la pauvreté, la vulnérabilité, la précarité et l’exclusion sociale. En outre, la part du Budget de l’Etat allouée aux secteurs sociaux n’a cessé d’augmenter, passant de 39% en 1993 à plus de 47% en 2002 pour atteindre 55% en 2005.
La Tunisie, de loin la plus
performante…
En Algérie, la lutte contre la pauvreté a revêtu plusieurs aspects et des politiques appropriées ont été conçues. Il s’agit de la mise en place d’une meilleure stratégie de prestations de services dans les domaines de l’alimentation en eau, du logement, des services environnementaux et du développement humain. Quant à la Mauritanie et au Cameroun, des efforts y ont été engagés en vue d’atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté. Ces efforts se focalisent essentiellement sur l’élaboration d’une stratégie sectorielle de l’éducation, de la santé et de l’infrastructure, et l’orientation de l’aide vers l’appui aux politiques et programmes favorables aux pauvres. L’objectif visant à réduire de moitié la pauvreté en 2015 révèle que le Maroc a entrepris d’importants efforts et a pris véritablement le caractère multidimensionnel de la lutte contre la pauvreté. Ceci lui a permis d’enregistrer un taux de réalisation de 65% alors qu’il s’est établi à 60% pour l’Algérie, 36% pour la Mauritanie et 34% pour le Cameroun. La meilleure performance a été enregistrée par la Tunisie, soit un taux de 87%. En ce qui concerne l’éducation, il est à noter que les indicateurs de généralisation de la scolarisation au Maroc ont connu une amélioration notable durant la période 1991/1992-2004/2005 ce qui a permis d’atteindre 85% de l’objectif de 2015 qui est d’assurer une éducation primaire pour tous.
Avec un taux net de scolarisation au primaire de 93% en 2004, le Maroc se place à la 3ème position parmi les pays de l’échantillon à taux de scolarisation élevé [Algérie (95%), Tunisie (96,9%)]. La Mauritanie et le Sénégal se trouvent loin derrière les trois pays du Maghreb avec respectivement un taux de 68% et 58% durant la même période.
La comparaison des performances réalisées en matière de généralisation de l’enseignement primaire à l’horizon 2015 place également le Maroc en première position avec un taux de réalisation de 85% de l’objectif global, suivi de la Tunisie (74%) et de la Mauritanie (50%). Le Cameroun, quant à lui, a vu ses indicateurs reculer enregistrant un taux de réalisation négatif de 47% suite à la détérioration de la qualité de l’éducation.
Le Royaume, en comparaison avec les pays de l’échantillon, aura donc de fortes chances d’atteindre l’objectif de l’éducation primaire pour tous à l’horizon 2015.
Au Maroc, la Charte d'Education et de Formation vise la réduction du taux global d’analphabétisme à moins de 20% en 2010 et son éradication quasi totale en 2015. A ce titre, les pouvoirs publics ont lancé des campagnes d'alphabétisation d'envergure :
«Massirat Annour» bénéficiant à terme à
1 million de personnes annuellement.
Par ailleurs, un programme d'action de lutte contre l'analphabétisme étalé sur les cinq années à venir (2005/2010) a été élaboré
par le secrétariat d'Etat chargé de l'Alphabétisation et de l'Education non formelle. Il permettra de réduire l'analphabétisme à 9% pour la population âgée de 15 à 45 ans et à 17% chez celle âgée de 15 ans et plus.
En Mauritanie, un secrétariat d’Etat à la lutte contre l’analphabétisme et à l’enseignement originel a été mis en place. Il a défini une stratégie nationale d’alphabétisation basée sur la complémentarité du système éducatif formel et traditionnel et sur le développement de l’alphabétisation fonctionnelle à travers des programmes pour adultes visant l’éradication de l’analphabétisme à l’horizon 2015.
En 1992, la Tunisie a lancé une Stratégie nationale d’alphabétisation (1992/2006) qui a pour objectif essentiel d’éradiquer l’analphabétisme et de réduire la disparité dans les taux d’instruction entre les deux sexes et par milieu.
Au cours de la décennie 90, le Cameroun a mis en place un Programme national d’alphabétisation avec le concours de certains partenaires (UNICEF et UNESCO) et dont l’objectif était de faire acquérir des apprentissages de la vie courante en matière de santé, d’hygiène, de nutrition…
En matière de santé, le Maroc est à la troisième place après l’Algérie et la Tunisie pour ce qui est de la vaccination contre la tuberculose, et au premier rang pour ce qui est du taux de vaccination contre la rougeole.
Même si, en terme de réalisation, le Maroc est relativement avancé, de nombreuses contraintes restent à surmonter. Il s’agit essentiellement des causes périnatales de décès (conditions de grossesse, d’accouchement) et qui représentent 37% de l’ensemble des causes de décès avant 5 ans, ainsi que de la persistance de maladies infectieuses qui sont responsables de 50% des décès. A cela s’ajoutent la faiblesse du niveau socio-économique de la population, la difficulté d’accès aux services de santé, l’insuffisance du personnel médical et les faibles allocations budgétaires dans certaines régions. L’étude montre que si les tendances actuelles se confirment, le Maroc à l’instar d’un grand pays n’atteindrait pas tous
les ODM. Leur rythme de réalisation demeure insuffisant pour atteindre les objectifs de 2015, notamment en matière de santé.


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