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Entretien : «Les banques sont très en retard par rapport aux opportunités qui leur sont offertes»
Publié dans Finances news le 30 - 09 - 2009

* Les professionnels des paiements en ligne sont en train de faire beaucoup d’efforts pour offrir plus d’options de paiement en utilisant les cartes bancaires marocaines.
* Le haut débit et le taux de pénétration que connaît le Maroc pourraient certainement bouleverser les habitudes d’achat et de vente.
* Point de vue de Abdellatif Mazouz, vice-président d’Educasphere.
- Finances News Hebdo : Dans quel cadre s’inscrit l’organisation de ce colloque sur le e-commerce et les paiements pour votre institution ?
- Abdellatif Mazouz : La Conférence Internationale sur le e-Commerce et les e-Paiements, qui a eu lieu à Marrakech le week-end dernier, répond à un besoin réel aussi bien pour le chercheur universitaire que pour le professionnel. Etant une institution d’enseignement supérieur privé, SIST la branche délocalisée de University of Sunderland au Maroc a, conjointement avec Educasphere, initié cette initiative. Elle a regroupé toute une panoplie de chercheurs venus de plusieurs pays d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. Le commerce et les paiements électroniques sont d’actualité et le Maroc doit être au diapason des avancées académiques et professionnelles dans ces domaines.
- F.N.H. : Quelles sont les opportunités qu’offre le commerce et les paiements électroniques pour un pays comme le Maroc ?
- A. M. : Le Maroc a énormément à y gagner. Tout d’abord, le commerce électronique veut tout simplement dire, entre autres, que les barrières géographiques peuvent ne plus être un handicap ni au niveau de la vente ni à celui de l’achat. Ensuite, le vendeur peut bénéficier des avantages de la technologie pour réduire les coûts. Il est clair que le commerce électronique fait aussi appel à d’autres services traditionnels de la vente que sont le paiement, la livraison, la communication, la logistique, etc. Tous ces services se trouvent touchés par l’avènement du commerce. En ce qui concerne le paiement électronique, c’est un service rendu au consommateur pour améliorer les prestations rendues à la clientèle. Un voyageur qui achète un billet à tarif réduit ou qui paie sa facture d’eau et d’électricité, a beaucoup d’avantages à gagner d’un service de paiement en ligne. Avantage en temps, en argent mais aussi en efforts. Le fournisseur de services, à la longue, verrait ses charges de plus en plus réduites si ses utilisateurs adhèrent à sa solution. Les professionnels des paiements en ligne sont en train de faire beaucoup d’efforts pour offrir plus d’options de paiement en utilisant les cartes bancaires marocaines.
- F.N.H. : Est-ce que l’on peut avoir une idée sur le chiffre d’affaires généré actuellement par les transactions en ligne ?
- A. M. : Les professionnels prévoient un chiffre d’affaires qui tourne autour de
80 millions de dirhams d’ici la fin de 2009. Bien qu’il paraisse important, il est encore en deçà des capacités d’un pays comme le Maroc. Le panier moyen par consommateur est d’environ 1.500 DH. Il faut souligner aussi que l’évolution du e-commerce, au Maroc ou ailleurs, est liée au degré de démocratisation de l’Internet. Le haut débit et le taux de pénétration que connaît le Maroc vont certainement bouleverser nos habitudes d’achat et de vente.
- F.N.H. : Est-ce qu’on peut comprendre que le prix d’un produit via le e-commerce est moins cher que celui d’un produit via le commerce classique ?
- A. M. : Le commerce électronique par essence suppose moins de charges au départ et donc, en principe, doit également présenter une meilleure offre à l’achat. L’exemple du low cost est frappant. La réduction au niveau de la billetterie est dictée par des charges réduites au niveau des charges du fournisseur de services ; moins de personnel, moins d’équipement, moins d’agences etc. Cette question de prix aura son mot à dire quant aux changements de nos habitudes d’achat. Le Marocain est habitué à voir et à toucher le produit avant de décider de l’acheter. Si le prix est suffisamment à sa portée, la décision d’acheter prend vite son chemin dans l’esprit de l’acheteur. Le consommateur achète sans trop hésiter un billet Casablanca-Paris-Casablanca quand c’est équivalent à 1.500 DH par exemple.
- F.N.H. : En matière de réglementation, où en sommes-nous ?
- A. M. : La réglementation est relativement bien avancée au Maroc. Le Royaume est en train de mettre en place tout un dispositif juridique et toute une batterie de lois qui réglementent la signature numérique, la protection du consommateur, la sécurité des échanges électroniques, la protection de la vie privée, la cybercriminalité, etc.
- F.N.H. : Quels sont les défis à relever ?
- A. M. : Personnellement, je crois que les banques sont très en retard par rapport aux opportunités qui leur sont offertes par ces moyens de transaction. Les assurances doivent également agir et vite. La caution exigée par le CMI aux marchands en ligne et toutes les mesures de prévention contre les fraudes, même si celles-ci sont extrêmement minimes apparemment, font que plusieurs fournisseurs potentiels sont en attente de meilleures conditions. Le Maroc connaîtrait certainement un boom des services de vente en ligne si certains handicaps de ce genre sont levés. Par rapport au consommateur, encore plus d’Internet dans les domiciles, plus de bande passante, plus de PC et surtout plus de bancarisation des Marocains doivent permettre de suivre le rythme.


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