L'Agence marocaine du médicament et des produits de santé (AMMPS) a fermement rejeté, mardi, les affirmations relayées par certains organes de presse selon lesquelles plus de 600 médicaments destinés au traitement de maladies chroniques seraient actuellement indisponibles sur le marché national. En qualité d'autorité nationale chargée de la régulation et du contrôle pharmaceutique, l'AMMPS a affirmé que les données dont elle dispose ne corroborent nullement ces allégations. «Si ces chiffres étaient exacts, ils se traduiraient par de graves perturbations dans le fonctionnement du système de soins, ce qui n'est nullement constaté à ce jour», a souligné l'institution dans un communiqué. L'agence a reconnu que des ruptures ponctuelles de certaines spécialités pharmaceutiques peuvent survenir, un phénomène observé à l'échelle mondiale et généralement attribué aux tensions pesant sur les chaînes d'approvisionnement, aux difficultés d'accès aux matières premières ou encore aux variations des marchés internationaux. «Bien que ces contraintes dépassent les capacités d'action d'un seul pays, le Maroc déploie de manière anticipée les mesures nécessaires pour en atténuer les effets et assurer la continuité des traitements», a-t-elle précisé. En coordination avec le ministère de la santé et de la protection sociale et l'ensemble des acteurs concernés, l'AMMPS, par l'intermédiaire de son Service de veille et de suivi du marché pharmaceutique, conduit une surveillance permanente de l'offre médicamenteuse. Cette vigilance lui permet de détecter à l'avance toute tension d'approvisionnement et, le cas échéant, de mettre en œuvre des mesures correctives rapides et ciblées afin de maintenir l'accès aux médicaments essentiels. Ce dispositif, selon l'agence, a déjà fait ses preuves en anticipant et en neutralisant des situations potentiellement critiques avant qu'elles ne se répercutent sur les patients. Dans le cadre de la politique nationale de souveraineté pharmaceutique, l'AMMPS oriente ses efforts autour de trois axes majeurs : accroître la part des médicaments produits au Maroc afin de réduire la dépendance aux importations et stabiliser le marché ; encourager le développement des médicaments génériques pour éviter les situations de monopole et garantir des alternatives thérapeutiques ; sécuriser l'approvisionnement en médicaments vitaux grâce à une planification en amont, à la multiplication des sources et à la constitution de stocks stratégiques. L'agence a conclu en réaffirmant son engagement constant, aux côtés des professionnels du secteur, à garantir la disponibilité ininterrompue des traitements indispensables et à préserver la santé de la population, qu'elle place au sommet de ses priorités.