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Imad-Eddine Hatimi, le jeune doyen

Doyen de la Faculté de Management de l'Université Mundiapolis, Imad-Eddine Hatimi est passé par la branche scientifique des années durant, puis par le génie civil avant de trouver sa voie : le management. Et il entame alors une belle carrière à HEC Montréal et à l'Université Sherbrooke au Canada. Après avoir embrassé une carrière de chercheur et de conseiller, il décide, en 2007, de rentrer au bercail.
Vous auriez dit à Imad-Eddine qu'il ferait carrière dans le management, le conseil et la recherche, il ne vous aurait certement pas cru. En effet, après l'obtention d'un Bac option Sciences expérimentales, il décide de suivre des études universitaires en biologie et géologie, soucieux de comprendre les mécanismes de la vie et du fonctionnement de la planète terre.
Et c'est avec grande motivation qu'il va intégrer la Faculté des Sciences de l'Université Hassan II à Casablanca. Mais il va vite déchanter et commencer à voir le rêve qu'il chérissait de devenir un scientifique, se dissiper. La tête bien sur les épaules, il décide d'obtenir son DEUG et passer le concours de pharmacie. Et malgré son classement parmi les 10 premiers de sa promotion, il ne fut pas retenu car cette année-là, la priorité avait été donnée aux étudiants de troisième année.
Pas défaitiste, il opte pour une licence appliquée en gestion et protection de l'environnement. L'idée de poursuivre ses études à l'étranger lui effleure l'esprit et deviendra réalisable grâce au soutien de ses parents.
Imad-Eddine Hatimi part alors pour le Canada où il s'inscrit dans une maîtrise ès sciences appliquées, option génie civil à Sherbrooke avec, en perspective, l'obtention d'un doctorat. Et c'est ainsi qu'il découvrira sa vocation pour le management lors d'un cours optionnel de la maîtrise en génie civil. En effet, il décide alors de suivre des études doctorales en management à HEC Montréal. Quand il postule, on lui explique qu'il lui faudra faire des cours préparatoires. Pas paresseux pour un sou, il entame un diplôme d'études supérieures en gestion et enchaîne avec une maîtrise en management, option : stratégie des organisations pour, comme il le dit, « certifier le savoir accumulé et avoir des assises solides». « À Montréal, j'ai fait une rencontre qui a influencé le cours des choses. J'ai fait la connaissance de Taïb Hafsi, pur produit de MIT et d'Harvard, qui avait opté pour un changement comme le mien. Ingénieur au départ, il avait choisi le management pour ses études doctorales. C'est un grand intellectuel faisant preuve de beaucoup de modestie et de générosité, de qui j'ai beaucoup appris en tant que directeur de recherche de mon mémoire de maîtrise et de ma thèse».
Imad enchaîne avec un Ph. D. en administration des affaires, option : Stratégies des organisations. Il intègre par la suite le pôle Enseignement et Recherche à HEC Montréal où il mène plusieurs projets de recherche, notamment sur l'innovation, un thème qui lui tenait particulièrement à cœur. Et peu à peu, il découvre le monde de la publication.
Les articles scientifiques sont son domaine de prédilection parce qu'un pareil travail nécessite honnêteté intellectuelle, argumentaire, captation de l'intérêt du lecteur et, surtout, cela implique d'être jugé par ses pairs. «Le plus difficile est de traduire une réflexion tacite en une formule explicite». Les travaux d'un Imad fougueux finissent par être distingués et récompensés avec le prix du meilleur article académique pour l'année 2004 de la Revue Canadienne des Sciences de l'Administration.
De l'enseignement, la recherche, Imad entame un nouveau volet dans sa vie : celui du consulting.
Il a ainsi travaillé pendant plusieurs années, à titre de conseiller et de Directeur Conseil dans le domaine du management stratégique et du développement organisationnel dans différents cabinets de conseil au Canada, et enseigné à HEC Montréal avant de regagner le Maroc en 2007.
«Cette décision a été prise suite à la disparition de mon père».
À l'époque, Imad s'était entièrement consacré à sa carrière. Mais ce tragique événement lui fera prendre conscience qu'il ne pouvait plus laisser sa mère seule au Maroc. «Je suis revenu pour accompagner mon père jusqu'à sa mort en 2006, et ce vide qu'elle a provoqué m'a poussé à réaliser que je devais être plus proche des miens, surtout ma mère».
De retour au Maroc, il décide d'ouvrir un bureau de représentation de Pracxis International, le Cabinet Conseil pour lequel il travaillait au Canada. Il ne perdra pas de vue ses ambitions académiques d'enseignant et intègre, à temps partiel, le poste de Directeur des programmes en sciences de la gestion à l'Institut Polytechnique.
« Dans ma vie, j'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont beaucoup appris, et Abderrahmane Lahlou, le président de Mundiapolis, en fait partie ».
La confiance est vite établie entre les deux hommes et dès leur première rencontre, Abderrahmane Lahlou lui expose le projet de création de l'Université Mundiapolis. Imad prend en charge le poste de Directeur Pédagogique du groupe SEGEPEC (1.200 étudiants) et travaille en même temps sur le projet d'Université qui l'a beaucoup passionné. Faisant au passage le choix de se consacrer à ce projet. Avec sa casquette de consultant, Imad pilote le chantier organisationnel et RH du projet d'université.
«Au début, j'appréhendais ce retour au pays et comment se ferait mon intégration du monde professionnel au Maroc. Mais grâce à l'appui de la direction, j'ai réussi à mettre en place une équipe cohérente qui entretient entre ses membres une atmosphère sérieuse mais agréable».
À vrai dire, durant toute sa vie, il ne cessait de croire que la réussite était une question d'équipe et non pas de personnes.
Les ressources humaines sont pour lui primordiales pour la réussite d'un projet, surtout lorsqu'il est pédagogique. Ainsi, dès sa nomination en tant que Doyen de la Faculté de Management de l'Université Mundiapolis, il a eu pour tâche de constituer son équipe qui, de trois personnes permanentes, est passée à une trentaine en une année, une vraie structure académique qui veille sur les étudiants que compte sa faculté.
La fonction pédagogique est à ses yeux la colonne vertébrale de l'Université et la gestion des acteurs pédagogiques est cruciale pour la réussite d'une institution académique. «Le plus important est d'entretenir chez son équipe le plaisir de travailler. On se met d'accord d'une manière rigoureuse sur les objectifs à atteindre et la démarche à adopter, car notre métier détermine des vies, puis on travaille dans un climat décontracté de responsabilisation». Stratégie, organisation, recrutement, conseil, Imad-Eddine Hatimi se trouve être dans son élément, mais il n'aurait jamais réussi sans l'appui de la famille.
«Le soutien familial est important dans la réussite individuelle ».
À 36 ans, marié et père de deux enfants, il savoure plus que jamais les retrouvailles en famille, même pour des moments très courts. Mais il sait combien il est important d'être présent auprès de sa mère, sa femme et ses enfants. Comme ses parents étaient présents auprès de lui.
« J'adore voir le regard scintillant de fierté de ma mère. C'est un sentiment formidable. Je respire quand je vois ma famille heureuse et comblée.».
S'il a de moins en moins de temps libre, il sait que c'est le prix de la réussite.
Pour Imad qui cultive des goûts très éclectiques, il est important de vivre des antagonismes pour pouvoir trouver l'équilibre à chaque fois. Pour lui, c'est ainsi qu'on développe le sens du compromis. Mais si la vie était à refaire ?
« J'aurais pu court-circuiter la partie de ma vie que j'ai passée à étudier la biologie et la géologie, mais c'est un passage qui m'a permis d'accumuler un savoir sur lequel j'ai capitalisé par la suite. L'essentiel est que j'ai retrouvé rapidement ma vocation d'aujourd'hui. Et ce n'est pas fini, c'est juste un début».


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