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Entretien : «Si le déficit commercial chronique persiste, il risque de perturber les équilibres et les fondamentaux économiques»
Publié dans Finances news le 15 - 07 - 2010

* L’étude relative à l’Observatoire du commerce extérieur est suffisamment sérieuse aujourd’hui pour être effectivement accompagnée. Elle a été conduite en concertation avec les départements publics concernés, les professionnels…
* Le financement de l’Observatoire ne devrait pas poser de problème parce qu’il s’inscrit dans le cadre du fonds dédié à la promotion des exportations.
* Pour l’OCE, un projet de loi est en discussion pour le transformer en société anonyme et pour modifier complètement sa mission.
* Tour d’horizon avec Noureddine Omary, président du CNCE.
- Finances News Hebdo : Quel bilan faites-vous de l’année écoulée et l’actuelle essentiellement en ce qui concerne les moyens mis à votre disposition ?
- Noureddine Omary : Par rapport à ce que j’ai dit la dernière fois, nos moyens sont demeurés insuffisants. Nous avons essayé de structurer notre action en travaillant dans un cadre plus organisé où il existe des commissions dédiées essentiellement à notre mission. A ce sujet, il est important que je vous rappelle que notre mission consiste à la fois à évaluer les échanges du commerce extérieur national et la compétitivité de l’économie nationale. Par rapport à cela, nous manquons de moyens : il faut souligner que nous sommes cinq personnes au niveau du CNCE et il est difficile de gérer avec une petite équipe. Je souligne également un élément de frustration : les gens ne s’impliquent pas très souvent au niveau du bureau. Il y a, certes, des gens qui sont fidèles, qui viennent constamment, qui sont dévoués et que je remercie. Mais d’autres brillent par leur absence.
Donc, si je ressens une frustration, elle est due à la faible implication des gens dans le CNCE qui est en fait le leur. Le Conseil a été crée pour fédérer à la fois les points de vue du public et du privé pour amener à la concertation, aux discussions et à la «confrontation», s’il le faut. L’essentiel étant de sortir avec des conclusions et des recommandations au gouvernement. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui, il n’y a pas une très forte implication des membres du CNCE.
Mais cela n’empêche pas de dire que nous avons essayé de remplir notre contrat. D’abord, en agissant dans le cadre spécifique du rapport annuel de l’organisation des trophées, de la conduite de certaines études spécifiques... Mais, ce qui me réconforte un peu plus, c’est que nous avons essayé de nous organiser un peu mieux, en mettant en place aujourd’hui cinq commissions annoncées au mois de novembre de l’année dernière lors de la session ordinaire du Conseil. Ces dernières vont dans le sens de notre mission et préfigurent la mise en place de l’Observatoire.
- F. N. H. : Justement, quels sont les objectifs escomptés de la mise en place de cet Observatoire ?
- N. O. : Ce sont les membres du Conseil qui avaient souhaité qu’un Observatoire en bonne et due forme s’installe carrément au sein du CNCE. Le ministre a été parfaitement réceptif à cette idée. Il a eu le mérite de lancer cette étude dont la présentation a été effectuée aujourd’hui. Cette étude est suffisamment sérieuse aujourd’hui pour qu’effectivement on lui donne du crédit et qu’on l’accompagne. L’étude a été conduite en concertation avec les départements publics concernés, les professionnels, les collecteurs et distributeurs d’informations… Et donc, je trouve que ce travail est sérieux aujourd’hui pour pouvoir arriver à quelque chose de positif.
- F. N. H. : Comment cet Observatoire va-t-il être financé ?
- N. O. : L’Observatoire a fait une évaluation des moyens dont il a besoin. Son financement ne poserait pas problème parce qu’il s’inscrit dans le cadre du fonds dédié à la promotion des exportations.
- F. N. H. : Comment devra se faire la coordination entre l’Observatoire, pourvoyeur d’informations, et le CNCE qui fédère l’ensemble des opérateurs économiques du secteur ?
- N. O. : Depuis que le ministre a lancé les travaux de ce secteur, il n’a eu cesse de souligner que l’Observatoire serait intégré au CNCE. Et donc, nous avons travaillé dans cette perspective. Mais il est certain que nous allons traiter dans un CNCE transformé. Nous ne serons plus dans le même CNCE. De deux choses l’une : ou bien on maintient le CNCE et on crée cet Observatoire et cela ne veut rien dire. Ou bien on intègre l’Observatoire dans le CNCE en donnant à ce dernier une nouvelle dimension.
C’est cela la perspective. Puisque l’Observatoire est destiné à travailler à la fois pour le public et le privé. Il est certain qu’on doit faire évoluer la mission et le contexte du CNCE. C’est à mon avis un passage obligé.
La perspective de l’Observatoire donne une âme et du souffle au futur Conseil.
- F. N. H. : Est-ce que dans votre travail au quotidien vous avez ressenti un changement en matière d’organisation, de stratégie, voire d’harmonisation entre les différents organismes chargés du commerce extérieur ?
- N. O. : En fait, je ne suis pas en relation permanente avec ces structures. Je les côtoie à l’occasion de missions de travail ou de réflexion, comme cela a été le cas au niveau de l’Observatoire. Ce que, par contre, je peux souligner, c’est que la volonté exprimée par le ministre de reconfigurer ces organismes est en train de se réaliser. Certes lentement, mais sûrement. Déjà, pour le CMPE, je pense que l’étude qui a été conduite pour le réorienter tout en tenant compte des moyens de financement mis à sa disposition est en train de se dérouler. Le CMPE, devenu Maroc Export Plus, est en train de se repositionner autrement, de recruter de nouveaux gabarits, de reprofiler autrement son action. Cela est vérifiable sur le terrain. Avec quel bonheur ! Je pense néanmoins qu’on n’a pas encore évalué l’impact de la transformation du CMPE. D’ailleurs, l’une des missions des commissions créées est d’évaluer la politique de promotion du commerce national.
Pour l’OCE, je crois qu’un projet de loi est en discussion pour le transformer en société anonyme et pour lui changer carrément de mission. L’OCE serait destiné à intervenir comme agrégateur dans cette nouvelle politique de commerce extérieur qui cherche à la fois pour le monde agricole, industriel et celui des services à trouver des agrégateurs. Nous sommes face à un multitude de paysans dans le monde rural, à de multiples PME-PMI dans le monde industriel et commercial… Si nous voulons affronter les marchés extérieurs, il vaudrait mieux s’organiser. Pour y parvenir, il faut prendre en charge ces micro-entreprises, les agréger et les fédérer. Je pense que l’OCE se prépare à jouer ce rôle auprès d’autres bien entendu.
- F.N.H. : Sinon, pour les indicateurs, est-ce que vous pouvez nous brosser d’une manière succincte leur évolution au titre de l’année 2009 ?
- N. O. : Analyser 2008 ou 2009 ne signifie rien. Pourquoi ? Parce que ce sont deux années exceptionnelles. 2008 a constaté une évolution à deux chiffres aussi bien du côté des importations que des exportations, parce qu’il y a eu la flambée du pétrole et des phosphates et dérivés. Tout cela a impacté positivement le volume des importations et des exportations.
A contrario, en 2009, par effet négatif, on a eu l’effet inverse, à savoir une baisse brutale des importations et des exportations. Ce sont des évènements exceptionnels qu’il faut intégrer dans leur contexte. Mais ce qui est important, est que la structure de notre commerce extérieur ne change pas beaucoup, aussi bien en ce qui concerne les importations que les exportations. Nous sommes quasiment dans les mêmes grandes familles. Les services, par contre, prennent de l’ampleur sur l’échange des biens. Idem pour les importations, nous sommes toujours dans la même configuration. Cette structure commerciale ne change pas tellement et son résidu, à savoir le déficit commercial, se dégrade constamment.
Cette année, nous avons constaté une légère amélioration du déficit, mais c’est surtout parce que le PIB a augmenté. D’autre part, la couverture des biens demeure faible, sachant que nous sommes toujours à 42% de couverture.
Si le déficit commercial chronique continue de se dégrader, il risque de perturber les équilibres et les fondamentaux de notre pays parce que le compte courant de la balance des paiements a renoué avec le déficit à
-5% aujourd’hui. Donc, ce que nous avons mis de côté à un moment donné, à savoir la compétitivité de l’économie nationale, les moteurs de croissance rejaillissent avec force. Il va falloir renouer fortement avec l’exportation, parce que, de toute manière, la compétitivité et son amélioration sont indispensables aux exportations pour leur permettre d’être plus agressives.


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