Dans sa note de conjoncture du mois septembre, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) souligne que les mesures prises par les pouvoirs publics auraient permis d'absorber partiellement les implications néfastes de la crise sanitaire sur la consommation des ménages et les entreprises en difficulté ainsi que leurs employés. Cette direction relevant du ministère de l'Economie, Des Finances et de la Réforme de l'Administration précise que « la consommation des ménages, impactés par la baisse de leurs revenus, le changement de leur mode de consommation dans le contexte de crise et la succession de deux mauvaises années agricoles, aurait affiché une contreperformance en 2020, atténuée, toutefois, par l'évolution toujours maîtrisée des prix à la consommation (+0,5% à fin juillet 2020) ». Dans ce même axe de la demande intérieure, la DEPF informe que « l'effort d'investissement, en dépit du bon comportement des crédits à l'équipement (+4,3% à fin juillet 2020), aurait connu un ralentissement suite aux restrictions imposées à l'activité économique pour contrecarrer les effets de Covid-19, comme en atteste, notamment, le repli des importations des biens d'équipement de 18,5% à fin juillet 2020 ». L'indice des prix à la consommation (IPC) a accusé une baisse, en glissement mensuel, de 0,3% en juillet 2020. Ce recul recouvre le retrait de l'IPC alimentaire de 1,6%, atténué par l'augmentation de l'IPC non alimentaire de 0,5%. La baisse observée au niveau des produits alimentaires est à lier au reflux des prix des légumes (-8,6%), des poissons et fruits de mer (-3,5%), du lait, fromage et œufs (-0,9%), des viandes (-0,7%) et des huiles et graisses (-0,5%). Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des carburants (+6,9%). A fin juillet 2020, la croissance de l'IPC, en glissement annuel, a poursuivi son ralentissement pour se situer à +0,5%, après +1,2% à fin avril 2020, en rapport avec la décélération de l'IPC alimentaire (+0,8% après +2,1%), et dans une moindre mesure de l'IPC non alimentaire (+0,4% après +0,6%), incorporant l'accentuation de la baisse des prix de transport à -2,3% après -0,5%. Par ailleurs, "l'indice des prix à la production du secteur manufacturier, hors raffinage de pétrole, a enregistré une hausse, en glissement mensuel, de 0,3% durant le mois de juillet 2020", d'après la note de la DPEF. Cette hausse tient à l'augmentation de 0,5% des prix des industries alimentaires, de 1,8% de ceux de la métallurgie et de 0,1% de ceux de l'industrie pharmaceutique et la fabrication de produits métalliques, à l'exclusion des machines et des équipements. Toutefois, cette augmentation a été allégée par le retrait de 0,3% des prix de la fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, de 0,8% de ceux de l'imprimerie et reproduction d'enregistrements et de 0,2% de ceux de la fabrication de meubles. Au niveau des industries extractives et de la production et distribution d'électricité et d'eau, cet indice est resté inchangé, comparativement au mois précédent.