L'année 2017 démarre sous un rythme de croissance pour les banques. Alimentés par une montée des crédits immobiliers, les encours de crédits bancaires ont affiché un bond en mars 2017, relèvent les derniers chiffres de Bank Al-Maghrib (BAM). Dans son dernier rapport, l'institution financière dirigée par Abdellatif Jouahri fait état d'un rythme de progression du crédit bancaire estimée à 4,5% en mars 2017, contre 3,7% un mois auparavant. La Banque note à cet effet que l'encours s'est accentué pour s'établir à 804,26 milliards de dirhams contre 769,49 milliards de dirhams en 2016. La banque centrale attribue cette hausse en premier lieu à l'accroissement des crédits immobiliers. Ces prêts ont augmenté pour atteindre les 4,2% passant en une année de 241,34 milliards de dirhams à 251,51 milliards de dirhams, précise la même source. Il en est de même pour les crédits à l'habitat. L'encours à ces crédits continue de progresser, mais sous un rythme moins soutenu régressant de 4,9% à 4,7%, tandis que les rythmes de croissance des encours à l'équipement et des crédits à la consommation ont décéléré respectivement à 6,3% et 4,4%. Par secteur institutionnel, les crédits accordés au secteur non financier ont atteint un taux de progression équivalent à 2,9% au lieu de 3,1% le mois précédent. Ce qui traduit un ralentissement de la croissance des encours aux sociétés non financières publiques à 4,1% et aux ménages à 3,2%. Pour ce qui est du taux de croissance des prêts aux sociétés non financières privées, il s'est accru de 2,2% après 0,4, relève BAM. Par branche d'activité, les statistiques trimestrielles de l'institution font état d'une accélération, en glissement annuel, de la croissance du crédit bancaire à 4,5% en mars 2017, attribuable essentiellement à l'atténuation de la baisse des concours aux "industries manufacturières" à 2,2% et ceux alloués aux "hôtels et restaurants" à 0,6%, fait savoir la banque centrale. Par ailleurs, les prêts au "transport et communication" ont vu leur taux de progression revenir à 5,9% et de ceux au "commerce" à 2,1%, relève la même source, ajoutant que les crédits aux "bâtiment et travaux publics" ont, pour leur part, enregistré une baisse de 8,9%.