En marge de la 60e session du Conseil des droits de l'Homme, le Club suisse de la presse a accueilli un événement parallèle de haut niveau consacré au développement humain durable en Afrique. Placée sous le parrainage de l'ECOSOCC de l'Union africaine, et organisée en partenariat avec Maat for Peace, Development and Human Rights, le CIDH Africa, l'OSDES et le Groupe majeur des ONG, cette rencontre a réuni de nombreuses personnalités africaines et internationales ainsi que des représentants de la société civile. En ouverture, Moulay Lahsen Naji, directeur exécutif du CIDH Africa, a dressé un état des lieux sans concession : pauvreté persistante, infrastructures insuffisantes, accès limité à la santé et à l'éducation continuent de freiner l'essor du continent. Il a appelé à une approche intégrée, fondée sur l'inclusion sociale et le respect des droits humains, comme condition indispensable d'un développement véritablement durable. Des voix africaines engagées Plusieurs intervenants ont ensuite souligné l'urgence d'une transformation structurelle. Le vice-président de l'ECOSOCC, Dr Ayman Okeil, a évoqué les freins à la réalisation de l'Agenda 2063, citant la corruption, les déficits de gouvernance et les tensions autour des ressources naturelles, tout en appelant la société civile à jouer un rôle moteur dans la transparence et la résolution des conflits. La présidente de l'OSDES, Gajmoula Boussif, a mis en avant l'expérience marocaine à travers deux leviers majeurs : l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée en 2005 pour améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, et le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud, doté de plus de 80 milliards de dollars d'investissements, qui a transformé Laâyoune et Dakhla en pôles économiques ouverts sur l'Afrique et le monde. De son côté, Nadah Alqalam, professeure à l'université SSBM de Genève, a insisté sur le rôle central de la société civile dans la concrétisation du droit au développement, plaidant pour un renforcement des institutions et de la responsabilité des États. Charlotte Bama, de la Fondation Eliza Relief, a rappelé que les États ont l'obligation juridique de garantir un accès équitable aux services de base et de favoriser la participation citoyenne. Le modèle marocain salué L'exemple marocain a suscité un large écho au sein de l'assistance. L'INDH et le Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud ont été présentés comme les piliers d'une stratégie ambitieuse visant à réduire les inégalités sociales, renforcer la justice territoriale et créer des opportunités économiques durables. Les investissements massifs réalisés dans les provinces du Sud témoignent, selon les participants, de la volonté du Royaume de contribuer à une Afrique stable, prospère et solidaire, offrant un modèle inspirant pour d'autres pays du continent. Des recommandations pour l'avenir du continent À l'issue des débats, les participants ont appelé l'Union africaine et le Haut-Commissariat aux droits de l'homme à renforcer les institutions de protection des droits humains, améliorer la gouvernance et lutter contre la corruption, tout en élargissant l'accès à l'éducation, à la santé et aux infrastructures de base. Ils ont également insisté sur la nécessité d'autonomiser les femmes et les jeunes et de promouvoir une gestion durable et équitable des ressources naturelles. Ce side-event a mis en lumière le rôle moteur du Maroc dans la promotion d'un développement africain fondé sur l'inclusion sociale, les investissements stratégiques et la coopération Sud-Sud. Ainsi, à travers ce type d'initiatives internationales, le Royaume confirme son positionnement comme l'un des acteurs les plus engagés du continent.